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| 50 ans après, PORTRAITS | Maggy : « La Maison Shalom est un message d’espérance »

05/05/2013 Commentaires fermés sur | 50 ans après, PORTRAITS | Maggy : « La Maison Shalom est un message d’espérance »

<img4437|right>’’Femme au grand cœur’’, la ’’folle de Dieu de Ruyigi’’, la ’’maman aux dix mille enfants’’, ’’femme d’exception’’ avec à son actif plus de 25 récompenses et distinctions internationales,’’ Maggy’’ est tout un symbole, une icône.

La fondatrice de la Maison Shalom, une ONG humanitaire locale initiée aux temps forts de la crise de 1993, est débordante d’énergie, de courage, d’amour et de compassion pour les orphelins abandonnés à entourer d’affection, les oubliés à réconforter, les enfants-soldats à reconvertir, les traumatisés à consoler, les laissés-pour-compte à accueillir: « Tout commence quand 72 personnes à majorité hutu que j’avais aidé à se cacher à l’évêché sont massacrées devant mes yeux par des gens que je connaissais .»
Maggy, très émue, poursuit son récit avec une voix entrecoupée de sanglots : « Ils m’ont prise pour une traîtresse et pour me punir, ils m’ont déshabillée, attachée à une chaise et ils m’ont obligée à assister à ce supplice. Je vous épargne certains détails.»

Depuis lors, animée d’une foi inébranlable, elle va se battre pour les orphelins, le bien-être, la santé, la vie des personnes vulnérables et nécessiteuses qu’elle recueille ou qui toquent à sa porte. La suite on la connaît.
’’Oma’’ (mémé en allemand) comme l’appellent tendrement tous les enfants et tous jeunes gens encadrés par la Maison Shalom créée par indignation, par révolte et par amour pour les délaissés, est née en 1956 à Ruyigi. Maggy, orpheline, est élevée par son grand-père.

La Maison Shalom devenue tentaculaire avec ses antennes à travers le pays a complètement le chef-lieu de la province de Ruyigi. La Maison Shalom, c’est une station d’essence, des écoles, le guesthouse ’’Frieden’’, une ferme, un garage, des entrepôts, des locaux abritant deux agences de banques à Ruyigi, la Villa des Anges avec sa piscine, sa bibliothèque, son cinéma. Il y a également la Cité des Anges, la ‘’Maison suisse’’, où Maggy a vécu pendant son enfance.

Et ce n’est pas tout, il y a surtout l’Hôpital Rema avec ses équipements de pointe.
D’après Maggy, « Depuis la mort de Rwagasore le Burundi attend toujours un autre messie. Il faut que les Burundais aient le courage de tourner la page pour en écrire d’autres.» Son rêve aujourd’hui : « Avoir une nouvelle génération de vrais juristes, de vrais économistes visionnaires, de vrais parlementaires soucieux des intérêts du peuple. Il y a trop de mensonges, de non-dits.»

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