<img4432|left>Petite fille du célèbre chef traditionnel Baranyanka, économiste de formation, ancienne joueuse de basket-ball, et athlète spécialiste de saut en hauteur, Lydia Nsekera vient d’ajouter à son brillant CV, « membre du comité exécutif de la FIFA ». Une première dans l’histoire du football africain et de la planète foot dans son ensemble.
Née le 20 avril 1967, elle est plongée dans le milieu du football dès l’âge de 5 ans. Chez elle, le football est une histoire de famille. Son père dirigeait un club de football dans les années 70. Lydia Nsekera sera la deuxième femme à être à la tête d’une fédération de football, après une Libérienne, Wesley Sonbo Izeta qui a quitté ce poste en 2009.
C’est la consécration d’un long parcours dans le monde du football burundais. C’est en 2004, à la surprise générale qu’elle est élue pour diriger la trop masculine fédération de football du Burundi, la FFB.
Contre toute attente, Lydia Nsekera vient de passer 8 ans à la tête de cette fédération de football, jusque-là une chasse gardée pour les hommes. Cette sportive de 45 ans, se réjouit après tant d’années passées d’avoir permis que des femmes arbitres officient lors des matchs masculins. Elle se félicite également d’avoir exhorté les femmes efficaces à s’engager plus dans l’administration.
Sur le plan international, elle n’est pas novice non plus : elle a été membre de la Commission d’organisation des tournois olympiques de football de la FIFA entre 2006 et 2008, membre du Comité d’organisation de la Coupe du monde FIFA des moins de 20 ans (Chili en 2008) et, enfin, membre de la Commission du football féminin et de la Coupe du monde féminine depuis 2011. Elle fut également l’un des représentants de la FIFA lors de la remise des médailles de football féminin aux jeux olympiques de Beijing en 2008.
Au cours de sa carrière, Lydia Nsekera a déjà récolté plusieurs récompenses. En 2009, elle est lauréate du trophée « Femme et sport » du Comité international olympique. Elle a également eu le prix de la meilleure dirigeante sportive 2011, par l’Union des Femmes Reporters africaines à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
En Afrique, la femme est toujours marginalisée à un certain degré pour les post-clés. Mme Nsekera confie qu’elle a dû faire plusieurs efforts et sacrifices pour se faire accepter dans ce monde essentiellement masculin qu’est le football.
Veuve depuis 9 ans, Lydia Nsekera avait déjà démontré ses talents de dirigeante, comme chef d’entreprise du Garage Tanganyika Cars en prenant la suite de son mari décédé.