Mercredi 13 novembre 2024

Archives

| 50 ans après, PORTRAITS | « Kireko », la star du dimanche soir

05/05/2013 Commentaires fermés sur | 50 ans après, PORTRAITS | « Kireko », la star du dimanche soir

<img4428|left>Héros incontesté de la célèbre série radiotélévisée {Ninde}, à 63 ans Déo Hakizimana, connu sous le sobriquet de ’’Kireko’’ du nom d’un personnage qu’il a brillamment incarné, reste la figure emblématique et le symbole de la comédie au sein de la famille {Ninde} …

Né à Kabanga en commune Giheta de la province Gitega, Kireko est la vedette de cette troupe théâtrale formée sous la 2ème république avec leur pièce « Sayoguhora. » Le groupe décroche le 1er prix lors d’un festival national. Remarqué par le Directeur de la radio nationale de l’époque M. Alexis Ntavyo, ce dernier va promouvoir et offrir des formations à ce groupe qui se nommé alors {« Nninankebura »} pour un feuilleton radiodiffusé.

Le groupe deviendra plus tard ’’Ninde’’. C’est en fait le nom de la troupe et de la série dont Déo dit Kireko va devenir l’acteur principal. Ses talents font l’unanimité. A la radio, avec sa voix il capte littéralement les auditeurs qui ne ratent jamais le feuilleton du dimanche soir.
Porté sur l’écran, ‘’Ninde’’ accroît son succès et, par ses gestes et répliques ‘‘maladroits’’, Kireko fait rire tous les spectateurs.
Déo doit son surnom Kireko au rôle d’un enfant gâté qu’il avait joué . Kireko est impressionnant : il joue tous les personnages. Des moins sérieux à l’austère Mushingantahe.

Véritable star, lorsqu’il passe dans les rues de la capitale, les gens accourent pour lui glisser un bonjour reconnaissant, respectueux… Tout le monde veut le toucher, l’entendre, le voir, partager une bière avec lui. D’autres lui adressent un grand sourire accompagné d’un hochement de tête, histoire de dire,… tu es le meilleur !

La série {Ninde}, a une grande place dans la vie sociale burundaise. Outre qu’elle nous fait voyager dans le fin fond du Burundi, les messages qu’elle fait passer sont profondément instructifs. Pendant la crise qui a récemment déchiré le Burundi, Ninde a servi d’outil pour livrer des messages de réconciliation, de pardon et d’unité.
Prochainement, {Ninde} sera porté sur le grand-écran avec le film {Warapfunywe ntiwapfuye}, qui relate les débuts de la colonisation au Burundi. Dans ce film, Kireko, est chargé d’administrer des coups chicotte aux sujets désobéissants, récalcitrants et réticents à la mission civilisatrice de l’homme blanc.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Respect des morts. A l’école du Mexique

« J’ai obéi à une loi, de ces lois que personne n’a écrites, qui existent on ne sait depuis quand et qui sont éternelles. Ces lois dictent aux êtres humains de traiter leurs semblables avec humanité et de ne pas (…)

Online Users

Total 2 358 users online