« Des terres cultivables, des tôles pour leurs maisons ou une indemnisation. » Ce sont les principales réclamations de ces rapatriés, qui campent devant les bureaux de l’Ombudsman, depuis ce vendredi 17 octobre.
Sur place, ils vivent un vrai calvaire. La faim et la soif les tenaillent. Certains commençaient à s’évanouir dans l’après-midi de ce lundi 2o octobre. Depuis leur arrivée, témoignent-ils, personne ne leur est venu en aide, hormis les beignets donnés par des âmes charitables aux enfants.
« Ici, la vie est un vrai cauchemar. Regardez ces vieillards et ces petits enfants, certains viennent de passer presque deux jours sans rien se mettre sous la dent. Et quand la pluie tombe, c’est un vrai calvaire », témoignage un octogénaire. Où dorment-ils ? De petites moustiquaires sont tendues contre le mur des bureaux de l’Ombudsman. C’est là, entassés, que ces rapatriés passent la nuit. Et l’effectif ne cesse de grossir parce qu’ils continuent d’arriver.
D’après Athanase Masumbuko, président de l’Union des rapatriés burundais, cette question n’a fait que trop durer. « Le ministère de la Solidarité nationale, des droits de la personne humaine et du genre nous avait promis des terres cultivables », affirme-t-il. Il assure que 20% des rapatriés vivant dans les villages de paix de Buzimba et Busebwa de la commune Rumonge, province Bururi, ont accès à une terre cultivable. Il faut noter que la commune Rumonge compte cinq villages de paix des rapatriés venus de la Tanzanie et de la RDC. Il s’agit de Mutambara I : 300 ménages, Mutambara II : 268 ménages, Buzimba-Mugara : 200 ménages, Busebwa-Mugara : 200 ménages. D’après Athanase Masumbuko, chaque ménage compte en moyenne sept personnes.
Sur 250 maisons, dénonce-t-il, seules 17 ont été couvertes. Actuellement, il fait savoir que la plupart des maisons non couvertes sont en train de s’écrouler à cause de la pluie. « Au lieu de donner directement des tôles aux rapatriés, une grande partie a été donnée à des particuliers », ajoute M. Masumbuko tout en demandant au gouvernement d’honorer ses promesses.
Du côté du ministère de la Solidarité nationale, la question est connue. Réverien Simbarakire, son porte-parole, a confié à la Radio Publique Africaine (Rpa) que son ministère a doublé d’efforts pour résoudre cette question.
Dommage kuko ntabategetsi dufise uobabona mumatora wakija nama gari na matumbo makubwa kuomba sauti zenu