Le Burundi a commémoré ce mercredi 5 février le 34ème anniversaire de son Unité nationale dans une atmosphère inhabituelle. Il n’y a pas eu de discours commémoratif, ni de prière œcuménique encore moins le traditionnel hymne de l’unité où différents invités dont les hauts cadres le scandaient en se tenant par la main et en balançant les bras, ce qui contraste avec les festivités des années précédentes.
Les cérémonies officielles, se sont déroulées au Monument de l’Unité érigé sur le mont Vugizo, en plein quartier huppé de Kiriri, dans un contexte de sobriété, marqué notamment par l’absence notable de l’hymne de l’Unité nationale. Tout était expéditif.
C’est le vice-président de la République, Prosper Bazombanza, accompagné de son épouse, qui a déposé une gerbe de fleurs au pied du monument de l’Unité nationale.
Après ce geste protocolaire, le couple a quitté les lieux, suivi par les autres personnalités venues à ces cérémonies. Ces festivités n’ont pas pris plus d’une dizaine de minutes. Il n’a même pas eu le temps de s’asseoir dans la tribune d’honneurs où deux chaises avaient été réservées.
Malgré l’importance de l’événement, la foule présente était restreinte, composée d’une poignée de citoyens des environs de Kiriri, juste des curieux. Cette sobriété contraste avec les célébrations des années précédentes, plus fastueuses et populaires, la mobilisation n’était pas au rendez-vous.

Plusieurs hautes personnalités de l’État étaient présentes, dont le président de l’Assemblée nationale, Gélase Daniel Ndabirabe, le président du Sénat, Emmanuel Sinzohagera, le Premier ministre, Gervais Ndirakobuca, l’ombudsman Aimée-Laurentine Kanyana, le président de la Cour suprême, Gamaliel Nkurunziza ainsi que les hauts cadres de l’Armée et de la Police.
Pour rappel, le 33ᵉ anniversaire de l’Unité Nationale qui a eu lieu dans la province de Gitega, le chef de l’Etat dans son message au Stade Ingoma de Gitega, devant une foule de gens et d’invités dont les représentants du corps diplomatique, les hauts cadres du pays, a appelé les Burundais à ’’garder jalousement et à pérenniser l’Unité nationale pour bâtir notre pays.
« L’Unité nationale est un héritage. Malgré les guerres fratricides qui ont endeuillé notre pays », a tenu à rappeler le président de la République Evariste Ndayishimiye.
La banalisation de la Journée dédiée à l’Unité Nationale par les hautes autorités signifie beaucoup et les Burundais ne devraient pas en attendre quelque chose.
Qui vivra verra…
Si c’est la 34eme commémoration, la naissance de cette unité remonterait au 5 février 1991. De qoui s’agirait-il ? Que des hommes auraient décrété une unité ? L’unité ne se décrète pas, elle se vit à travers le respect, la considération , la solidarité des uns envers les autres. Dans un pays, les pouvoirs publics doivent mettre en place les politiques de nature à garantir des relations saines au sein de la masse appelée à vivre ensemble. Or, il s’avère qu’après ce décret du 5 février 1991, les hommes et les femmes se sont entretués une année plus tard (1992 avec la pseudo attaque du Palipehutu). Dès octobre 1993 à 2003, soit durant 10 ans, le sang des Burundais a beaucoup coulé. Comment consoler les veuves, veufs, orphelins, mutilés à qui l’on a imposé une unité nationale « meurtrière » ? Se couvrir d’une toile de honte et se taire probablement!
Oooh!
Que de douleurs pour ce pays et qui continuent car apparrement, tes malheurs se sont arrétées sur la période indiquée!
Une chose sure est que les gens ne se sont pas levés pour décréter cette journée mon ami.
Pour dire qu’il y avait une politique derrière😁
Quant à son strict respet, la responsabilité incombe à tout le monde. Mais, dans tous les cas, c’était mieux que rien et, surtout, mieux qu’aujourd’hui.
Comme la nature a horreur du vide, « things fall apart » aujourd’hui!
Honte à tous ceux qui dénigrent l’Unité des Burundais car c’est le seul salut de ce beau pays.