Me Armel Niyongere, président de l’Alliance des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT) demande au gouvernement de mettre en place ces mécanismes pour connaître et juger les auteurs de différents crimes.
« Depuis un certain temps, on observe la disparition de beaucoup de personnes. Leurs familles, qui voudraient faire le deuil, ignorent ce qui s’est réellement passé et où se trouvent les corps », indique M.Niyongere.
C’est pour cette raison, mentionne-t-il, que le gouvernement doit mettre en place la Commission Vérité et Réconciliation (CVR), le plus vite possible et le Tribunal Spécial (TS) pour punir les coupables.
Le président de l’ACAT demande également au gouvernement de ratifier la Convention internationale des personnes disparues. « Le Burundi a signé cette convention le 6 février 2007. Alors que nous savons que ce crime [ôter la vie à une personne, Ndlr] est très grave, odieux, le gouvernement devrait la ratifier», indique-t-il.
En outre, l’ACAT recommande à la justice burundaise de poursuivre toutes les personnes dont les actions portent atteinte à la vie et aux droits humains. Sinon, avertit-il, la population aura recours aux tribunaux internationaux, comme la Cour Pénal Internationale.