Le 6 avril de chaque année le Burundi commémore l’assassinat du président Cyprien Ntaryamira et de ses deux ministres. L’association des veuves et des orphelins pour la défense de leurs droits, AVOD demande justice.
« L’AVOD déplore que 27 ans après ce triste évènement, le peuple burundais en général et les familles des victimes en particulier n’aient pas encore eu la lumière sur ce qui s’est passé», a indiqué Adèle Ahishakiye, présidente de l’AVOD.
Mme Ahishakiye rappelle que Cyprien Ntaryamira accompagné de ses deux ministres Bernard Ciza et Cyriaque Simbizi et son homologue rwandais provenaient d’un sommet à Arusha en Tanzanie. Ils ont trouvé la mort dans le crash de l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana à Kanombe suite à un attentat.
Sa mort est survenue le 6 avril 1994, à peine six mois après l’assassinat du président Melchior Ndadaye « Ce fut la désolation totale pour le peuple burundais».
Elle demande au gouvernement de tout faire pour que la vérité sur cette tragédie soit connue et que la justice soit faite. Elle souhaite également que leurs orphelins soient pris en charge totalement. « Il faut qu’il y ait réparation pour les ayants droit car l’avion était assuré », a-t-elle insisté.
Aux pays amis du Burundi et la Communauté internationale, elle demande une contribution efficace pour le traitement de ce dossier. Pour elle, l’amélioration des relations avec le Rwanda peut aider pour que la vérité sur la mort du président Cyprien Ntaryamira soit établie.
Lors de l’émission publique des porte-parole des institutions du 2 avril, Prosper Ntahorwamiye, porte-parole du gouvernement a indiqué que l’étude de cette question est en cours pour avoir plus de lumières sur ce qui s’est passé. « Nous attendons encore la réponse. Les temps ne l’ont pas permis. Il y a des voies diplomatiques et judiciaires à explorer. Tôt ou tard la vérité éclatera au grand jour».
Tres regretable la mort du President C. Ntaryamira. Souvenons nous que sa mort( et celle de Habyalimana) a ete suvie d’une mer de sang des membres de la communaute tutsi du Rwanda, plus d’un million de bebes, d’enfants, de femmes, de vieilles personnes, de handicapes et de toute personne valide , victime d’un etat social que personne d’entre eux n’avait choisi. Nous devons nous indigner du deces d’un president mais en meme temps ayons la descence de rappeler les suites de cette tragedie et surtout nous demander du « pourqoui cela est arrive ». La reponse nous montrera que la question d’ indemnisation des familles des illustres disparus ne serait qu,une reponse partielle a un probleme plus profond: mais pourqoui dans nos pays une partie de la population veut anhiler une autre? Qu’est ce qui a fait de nous des criminels de masse potentiels? L’eveque n’est pas entre en fond dans son homelie. Il n’a fait que lancer un « devoir a domicile ». Chacun d’entre nous doit interroger sa conscience.