L’incident dû à un court-circuit électrique s’est produit à 7 heures du matin. Les équipes de secours ont pu maîtriser les flammes. Les commerçants sont appelés à faire assurer leurs marchandises pour leur sécurité.
Selon des informations recueillies auprès des témoins sur place et confirmées par la police, l’incendie se déclare à partir de 7 h du matin ce samedi 27 mars. Les flammes ont pris le départ, sur la partie est du marché de Ngozi. Ce sont les stands de la partie extérieure où sont vendus, des matériaux de construction, chaussures, produits cosmétiques et autres marchandises qui sont touchés.
Des alertes sont lancées. Commerçants, habitants des environs, policiers s’activent pour tenter de maîtriser les flammes. Une tâche très difficile, explique un des membres des équipes de secours, car aucun camion anti-incendie n’était sur place. Même celui qui était stationné à Ngozi ‘’serait parti à Gitega’’. Faute d’eau, ils se servent du sable et des boues pour tenter de maîtriser les flammes.
Des policiers et des agents de gardiennage font bloc pour empêcher des opportunistes qui volent les produits sauvés des flammes. Au bout de plus de deux heures de combat, les équipes de secours réussiront à éteindre totalement le feu. L’intérieur du marché n’est pas touché. « La police et ses partenaires viennent d’éteindre un incendie dû à un court-circuit survenu au marché de Ngozi, depuis 7h et qui a ravagé un bloc de 25 boutiques», a indiqué le ministère en charge de la sécurité.
La sécurisation des marchés, un défi
M.N est un commerçant dont la boutique a échappé de justesse aux flammes. Pour lui, il est inconcevable qu’un marché de la 3ème ville du pays ne dispose pas d’un camion anti-incendie. Pour lui, les sapeurs-pompiers doivent être toujours en standby. Il appelle également les autorités à installer un système d’alerte pour prévenir de tels incidents.
Epipode Baranyikwa, gouverneur de la province qui s’est rendu sur les lieux, a remercié les équipes de secours qui ont travaillé avec abnégation pour maîtriser les flammes. Il s’est dit préoccupé par la sécurité des marchandises dans le marché. Il a demandé à tous les commerçants d’éviter toute étagère en bois dans les stands.
Pour sa part, Frédéric Havyarimana, représentant des commerçants du marché de Ngozi a recommandé aux commerçants de s’affilier aux sociétés d’assurances et de réassurances. « Sans assurance de vos marchandises, une victime de tels incidents reste les mains vides. Faites vite, c’est déjà tard », a-t-il insisté.
L’incendie du marché de Ngozi intervient 6 mois après celui de Kamenge dont les commerçants n’ont rien sauvé. C’est aussi 4 jours après le lancement de la formation et de la sensibilisation des membres des comités des marchés du Burundi en techniques préventives des incendies en attendant l’arrivée de ces sapeurs-pompiers.