Lundi 04 novembre 2024

Politique

25 ans après les massacres de Ntega-Marangara, les victimes réclament la mise sur pied de la CVR

« Qui dit vérité et réconciliation ne dit pas amnistie des crimes commis », déclare Serges Mberamiheto, président de l’association des victimes des massacres de Ntega-Marangara. C’était ce jeudi 15 août 2013.

Paysage de la commune Marangara ©Iwacu
Paysages de la commune Marangara ©Iwacu

Plus précisément, M. Mberamiheto réclame la mise sur pied de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) afin que la lumière soit faite sur ce qui s’est réellement passé dans les deux communes du nord du Burundi. Pour lui, la CVR est le passage obligé pour l’identification, puis le jugement des auteurs et commanditaires de ces massacres. Il dénonce par la même occasion l’absence des administratifs dans les cérémonies commémoratives.

Même son de cloche à l’Association pour la Reconstruction et le Développement de la commune Ntega. Dans sa déclaration occasionnelle, son président, Pascal Bucumi, évoque, pour sa part, la nécessité d’«une enquête judiciaire approfondie »pour que les auteurs et instigateurs de ces massacres soient «  formellement identifiés, appréhendés, jugés et condamnés. »
Selon lui, la vérité suivie de la punition des coupables donneraient une impulsion à une vraie réconciliation. Il fustige ensuite « l’impunité qui s’est installée sous les gouvernements qui se sont succédé, lesquels n’ont pas pu apporter des éclaircissements sur la genèse et la gestion de la crise de Ntega-Marangara. »
Enfin, il plaide pour le droit des nouvelles générations à l’information relative à cette crise.

Ces déclarations interviennent au moment ou les rescapés et autres victimes se réunissaient à l’occasion du 25è anniversaire pour « rendre hommage à ceux qui ont perdu la vie ». La tragédie a débuté le jour de l’Assomption (15 août 1988), 19 jours avant le premier anniversaire de la troisième République dans les deux communes Ntega et Marangara, l’une en province Kirundo, l’autre à Ngozi. D’après les sources officielles de l’époque, » des Hutu nourris à la mamelle de l’idéologie tribaliste » ont massacré des Tutsi à Ntenga. Une répression de l’armée sur les Hutu s’en est suivie. Bilan : 5.000 morts selon Aloys Kadoyi, ministre de l’Intérieur à l’époque.

CVR

Forum des lecteurs d'Iwacu

21 réactions
  1. Federation

    @bornto :
    « … son père fût militaire en 72 et était un homme intègre malgré tout»
    Je me demande si vous vous rendez compte de l’insulte que vous proférez à l’endroit de votre beau-père (imaginaire sans doute parce que sincèrement, je me demande bien si ce n’est pas une invention tout cela au vu de vos réflexions inqualifiables, après tout…).
    Relisez cette phrase et expliquez-moi pourquoi vous ajoutez ce « malgré tout » ! Dans votre entendement, qui dit Hima, dit forcément absence d’intégrité ? C’st qui est drôle avec vous, c’est que vous trahissez votre pensée profonde sans même vous en rendre compte; comme je vous l’indiquais d’ailleurs dans ma précédente réponse !
    J’en profite pour vous dire que je déplore votre mauvaise foi : me prêter ces propos nauséabonds est intolérable. Vous osez écrire que je rêve d’un massacre de mes compatriotes au nom de je ne sais quel équilibre numérique ! Limitez-vous je vous prie à ce que j’ai écrit et gardez pour vous ces interprétations qui me sont insuportables !

    • bornto

      1. Rien d’imaginaire, rien d’invention Monsieur. Tu veux un RDV pour vérifier de par toi-même, m’écrire au [email protected].
      2. Quand « malgré tout », je le mets exactement parce que le Micombero avait donné ordre de massacrer des « abamenja » et ce fût premièrement aux militaires. Tu comprends que ce ne fût pas facile pour beaucoup surtout quand on est en uniforme.
      3. Il est beaucoup de militaires qui témoignent déjà combien cela pèse sur leur conscience. Pareil pour ceux des rebelles qui ont parfois tué des innocents qui n’étaient même pas dans des zones de combats. Il en est des militaires et ex-rebelles qui en sont mentalement malades.
      4. Je ne te prête aucune pensée, désolé. Mais toi-même as écrit ce que tu as écrit. Dans ce que tu as écris précédemment, tu tolèrerais aisément que l’on tue les Burundais sur base –la-règle-de-trois ! Les autres te lisent ou tu demandes à Iwacu de retirer ton commentaire.

      • bornto

        Quant à « malgré tout »……….

      • Federation

        @bornto :
        Pour clore cet échange, qui me semble devenir un dialogue de sourds et peu fructueux, et surtout pour lever tout malentendu, je rappelle juste que tout est parti de votre commentaire (dont je reproduis des extraits ci-dessous) dans lequel je trouvais que les chiffres vous importaient plus que la justice pour les rescapés, ce qui me paraît indigne quand vous savez combien ce sujet dont on parle ici est lourd pour une grande majorité qui a perdu les siens, uniquement pour ce qu’ils étaient et non ce qu’ils avaient fait. Ceci étant clarifié, je vous cite : « les Hutu ont massacré des (combien?) tutsi…Une seule inconnue : les chiffres.…c’est clair : l’armée a massacré plus que les rebelles Hutu, peut-être 1001 fois plus.»
        C’est simplement pour ironiser et montrer l’absurdité de votre observation et obsession sur les effectifs (parce que je considère que là n’est pas la question), que j’avais attiré votre attention sur le fait qu’il fallait distinguer le relatif de l’absolu. C’est tout ! Loin de moi l’idée de voir quiconque se faire massacrer comme vous le prétendiez en disant que c’était mon rêve ! Tenez par ex., si demain (je ne le souhaite pas bien sûr), une catastrophe identique venait à s’abattre simultanément sur le Cameroun et Israël faisant un nombre identique de victimes, disons : 4.006.200. Dites-moi cher monsieur @bornto, pensez-vous que l’indignation sera identique sachant que pour Israël, 1 habitant sur 2, c-à-d 50% de sa population serait totalement décimée en comparaison au Cameroun où plus de 80% serait indemne ? Pour pousser l’analyse plus loin, je vous laisse remplacer le Cameroun par la Chine et faire le calcul et l’analyse vous-même !
        Voyez-vous les chiffres devraient nous importer peu. Ce qui compte est que tous ceux qui sont coupables de ces crimes ignobles soient jugés et payent! C’est le moins qu’un Etat digne et responsable puise offrir à ses rescapés que nous sommes. Et nous devrions tous faire front commun pour que cette impunité cesse car c’est la seule manière de garantir un lendemain meilleur où le « Plus Jamais Ça » aura enfin tout ce sens.
        Sur ce, je clos ici pour ma part ce débat pour laisser la place aux autres qui souhaiteraient s’exprimer…
        PS : votre explication de l’ajout du « malgré tout » a levé toute ambiguïté. C’est mieux ainsi. Merci.

        • bornto

          Bien d’accord avec toi. Tout criminel devrait en répondre. Malheureusement, l’unité des victimes n’existe pas : chacun des camps des victimes & rescapés considèrent certains bourreaux comme des protecteurs de la communauté correspondante se contentant de stigmatiser les bourreaux de l’autre camp. Ce qui, aux yeux de beaucoup, revient à une méfiance et sorte de « guerre froide ». Exemple : quand on commémore Buta ou Kibimba certains n’y vont pas du tout, minimisent la chose ou s’en moquent. Idem quand on le fait à l’Université ! Le pire qui contrarie, exhumation-profanation de Kivyuka, qui en a parlé ? C’est passé presque sous un silence absolu. Pourtant ?! Je suis sûr si cela (Kivyuka) avait été commis contre le Camp de Kibimba, vous auriez vu « notre Société Civile », élever le ton. La RPA qui chante tout, n’a rien dit. Tu trouves ça normal ? Moi, je déplore !!!!!!! Voilà comment juste sur si peu d’exemples les divisions qui règnent dans beaucoup de concitoyens. Chacun commémore ses morts, et quant aux morts du voisin c’est comme si on s’en fout totalement. Chaque être compte, c’est une famille qui a été endeuillée, c’est ta famille, c’est ma famille, c’est notre Nation qui a perdu. Mais nous n’avons pas de la compassion les uns pour les autres, et, sachant que certains n’ont même pas eu le droit de pleurer leurs morts, n’ont même pas vu leurs cadavres (c’est mon cas mon Père), spoliations s’en sont suivies, on ne souciait même pas des orphelins, qui parfois étaient des cousins et cousines, des belles-sœurs ou beaux-frères, etc.- tout simplement des êtres humains auxquels nous sommes liés d’une façon ou d’une autre, et par essence divine qui habite en nous. Voilà notre société burundaise. Courage dans la méditation.

        • bornto

          Bien d’accord avec toi. Tout criminel devrait en répondre. Malheureusement, l’unité des victimes n’existe pas : chacun des camps des victimes & rescapés considèrent certains bourreaux comme des protecteurs de la communauté correspondante se contentant de stigmatiser les bourreaux de l’autre camp. Ce qui, aux yeux de beaucoup, revient à une méfiance et sorte de « guerre froide ». Exemple : quand on commémore Buta ou Kibimba certains n’y vont pas du tout, minimisent la chose ou s’en moquent. Idem quand on le fait à l’Université ! Le pire qui contrarie, exhumation-profanation de Kivyuka, qui en a parlé ? C’est passé presque sous un silence absolu. Pourtant ?! Je suis sûr si cela (Kivyuka) avait été commis contre le Camp de Kibimba, vous auriez vu « notre Société Civile », élever le ton. La RPA qui chante tout, n’a rien dit. Tu trouves ça normal ? Moi, je déplore !!!!!!! Voilà comment juste sur si peu d’exemples les divisions qui règnent dans beaucoup de concitoyens. Chacun commémore ses morts, et quant aux morts du voisin c’est comme si on s’en fout totalement. Chaque être compte, c’est une famille qui a été endeuillée, c’est ta famille, c’est ma famille, c’est notre Nation qui a perdu. Mais nous n’avons pas de la compassion les uns pour les autres, et, sachant que certains n’ont même pas eu le droit de pleurer leurs morts, n’ont même pas vu leurs cadavres (c’est mon cas mon Père), spoliations s’en sont suivies, on ne souciait même pas des orphelins, qui parfois étaient des cousins et cousines, des belles-sœurs ou beaux-frères, etc.- tout simplement des êtres humains auxquels nous sommes liés d’une façon ou d’une autre, et par essence divine qui habite en nous. Voilà notre société burundaise. Courage dans la méditation de comment mieux envisager un Burundi nouveau.

          • Federation

            @bornto :
            Je suis content que nous ayons parvenu à nous entendre parce que je partage également la plupart de ce que vous dites, sauf sans doute votre critique (c’est votre droit !) de la société civile et des média. Vous avez tout à fait raison en pointant ce manque d’unité des victimes, c’est assurément une des raisons qui explique l’impunité dont jouissent encore les bourreaux des Nôtre ! Encore la stratégie du « diviser pour mieux régner »…Il est en tout cas grand temps que nous nous en rendions compte si nous voulons que cette impunité cesse ! Si les gens ne peuvent pas compatir au sort des autres, qu’ils soient au moins neutres. Ils ne devraient jamais à mon sens se ranger du côté des criminels en minimisant ou justifiant leurs crimes abominables comme je peux le lire ça et là dans les commentaires de certains.

  2. KABADUGARITSE

    Kugira iyo CVR ikore neza jewe nibaza ko MBERAMIHETO akwiye kubanza kugarukana HARUSHINGORO Réverien, un ancien commerçant du centre de négoce de « KUNTEGA » par qui tout est parti. Quand il a tiré sur la foule, sans doute qu’il avait une mission commandée.

    Quant à KADOYI Aloys qui aurait déclaré des morts se chiffrant à 5000,- , j’aimerais savoir comment il a pu établir ce décompte quand nous savons que les deux communes étaient quasi-désertes au retour de l’accalmie, du moins dans leurs parties éloignées des frontières avec d’autres communes.

  3. "akamaramagambo, mukunda"

    « Ukuri guca muziko ntigusha » . Ariko rero jewe nibaza ko ikigongwe bazogisaba mu Kirundi kuko hicanye Abarundi. Erega ivyo bifaransa mwandikira abanyamahanga, bobo babasumvya kumenya ukuri kwanyu. Vyumvishe aba benewacu ntabandi . Ahubwo, ingwara ni uko tutemerana hagati yacu. Raba neza, biriko biraza ko nivyo mwemerako vyabayeho.

  4. Karikunzira

    ivyo bintu ntimugire ngo biroroshe. Ikibazo nibavuga ngo barahane abantu bicanye inkurikizi yavyo yoba mbi gusumba kuko c’est un mauvais histoire très compliqué. Hazohava haba abahanwa nabi gusumvya abandi, canke hahanwe abo muri 1972 gusa, canke hahanwe abo muri ntega marangara gusa, canke abo kuri ndadaye gusa 1993 canke hahanwe abo muririya misi ya indépendance bonyene. Ivyo bintu bifisemwo akazi gakomeye cane. Najewe ndabivuze narabuze kandi abishe famiye yanje ndabakekeranya sindabazi neza barabamwiye ariko sinovuga ngo hana bariya nibo babikoze kuko ntafise preuve ikwiye. Preuve ikwiye no yibona mubintu vyubucamanza, mwiperereza nogushishoza neza birimwo abantu bavyigiye bize ingene bashobora kumenya abishe . Ivyo navyo ndibaza hogenda amafaranga menshi ivyo navyo ndibaza ko leta yo dufasha twebwe twabuze ikaturungikira benabo bantu bazi gushishoza bavyigiye. Hanyuma none bazoheza baduhe za sécurité bazihe umuntu wese yagiye arabura ? Je ne pense pas. Ko bavuga ngo hari ibintu vyinshi vy’iburundi bitaja muburyo none ivyo nivyo bizoca bitanga ibindi. ? Hari abasitaguriwe amazu ni biduga vya gisirikare , hari abo amazu yabo yaturiwe None ivyo vyose ntimwomva ko ari vyinshi. Bazotangura ikihe. Kubwanje yaba nari leta notanguye kubakira abantu basitaguriwe nabatuririwe amazu.
    uwumva yuko vyamushikiye ampaye inyishu yoba akoze cane. Mugire umugoroba mwiza.

  5. Rwasa

    Bizobagora rwose. Ntega Marangara uko bayivuga siko iri. Abatutsi baribaza ko batsinze kuko bashoboye kwumvisha l’opinion leur cause. None mwibaza ko ari ukuri? Nibashireho iyo commission, abantu baze bavuge, ukuri kuzomenyekana, nka wa mwana ati « akari imbere kaje inyuma »

  6. Anonymous

    de telles info devraient etre negligee car elles n’ajoutent rien a la cohesion nationale!! Si chaque commune devrait amenait son histoire, que resterait du Burundi??? Twrarenganye iyo niveau!!

  7. Federation

    Ce serait très intéressant que cette CVR fasse un travail exhaustif et ne se limite pas uniquement à la tragédie de Ntega-Marangara. Pour ma part, je n’étais pas encore né à l’époque de ces faits sinistres évoqués ci-dessus mais il y beaucoup d’autres plus sombres, notamment le Génocide de 1993-commémoré tous les 24/10- que j’ai vécu dans ma chair (et j’y ajouterai toutes nos vaches qui n’avaient que le tort d’évoquer un groupe, symbole du mal !). Quand je pense aux nombreux membres de ma famille (moi-même ayant échappé de justesse) massacrés par de fous enragés, nous dit-on parce que frustrés par l’assassinat politique de LEUR (que je croyais NOTRE !) président démocratiquement élu; mais comme le dit si bien le journaliste (Philippe Ngendakumana), auteur de cet article, ils étaient plutôt « nourris à la mamelle de l’idéologie tribaliste ». J’irai plus loin et dirai pour ma part, gavés à la mamelle de l’idéologie génocidaire comme on peut le lire, écrit noir sur blanc, dans les conclusions de la commission de l’ONU dans son article 496 : « Ayant conclu que des actes de génocide ont été perpétrés contre la minorité tutsie au Burundi en octobre 1993, la Commission est d’avis qu’une compétence internationale doit s’exercer à l’égard de ces actes». Ce rapport se trouve sur le site de l’ONU et peut être lu par quiconque sur ce lien : http://www.un.org/News/fr-press/docs/1996/19960822.JAMEL.html
    Voilà un Génocide prouvé par une instance impartiale (ONU) mais impuni et nous savons tous ce que peuvent être les conséquences de l’impunité d’un crime contre l’Humanité !
    J’attends de tout cœur les travaux de cette CVR pour qu’enfin ceux qui ont commis ces assassinats politiques et surtout ceux coupables de ce crime contre l’Humanité (crime imprescriptible dans le droit international !) répondent de leurs actes inqualifiables et soient punis; pour qu’enfin les Nôtre puissent se reposer en paix !
    Merci à IWACU qui ne ménage aucun effort dans son travail pour que la vérité éclate!

  8. bornto

    Voilà donc, si l’on rentre dans combien de tutsi et de hutu tués, on n’en finit pas avec les débats.
    On sait que le plus fort tuait plus, et ce plus fort c’était l’armée mono-ethnique tutsi.
    Dieu merci, toutes les ethnies cohabitent en paix. La lutte au pouvoir ne peut plus bénéficier de l’appui très ethnique/tribaliste. CVR oui, avec quel Fonds pour indemniser les victimes innocentes ?
    La vérité ? On la connait. Qui a perdu sait qui a tué son cher disparu.
    Va-t-on tous les mettre en prison ? Non, qu’ils vivent le Diable ou Dieu s’occupera d’eux.
    Tous ceux qui ont tué, sont-ils tous passibles de peines ? NON. Certains ont tué pour défendre d’autres, et cela complique la tâche.
    Et que faire de ceux qui ont tué des innocents pour se frayer un chemin ou pour pouvoir se libérer des assassins déterminés à éliminer ?
    Que faire de certains des assassins que beaucoup considèrent comme des défenseurs ou des libérateurs ? Les Tutsi et les Hutu doivent s’en défaire sinon on tombe sur le Pardon aveugle et massif. Est-ce une réconciliation hypocrite ? Tant pis/mieux si elle nous garanti la paix sur le terme. NI HATARI CVR Burundi.

  9. bornto

    Vous avez tout dit : les Hutu ont massacré des (combien?) tutsi, l’armée a massacré des Hutu dans les deux communes. Une seule inconnue : les chiffres. Les villageois peuvent dire qui est mort à l’époque et cela n’est pas si compliqué. Mais c’est clair : l’armée a massacré plus que les rebelles Hutu, peut-être 1001 fois plus. Nos « historiens » ne veulent rien dire ou s’ils disent quelque chose, ce sera selon le Seigneur d’alors, Buyoya en l’occurrence surnommé Crocodile et/ou Gustave.

    • Federation

      Vous qui aimez tant les chiffres (et c’est une bonne chose), je serais ravi que vous précisiez qu’ils nous fassent une analyse RELATIVE et ABSOLUE! Merci.

      • bornto

        Mon frère,
        Avant de me répondre, je t’annonce que mon épouse est Hima. Tu comprendras que je n’ai pas de haine contre qui qu’il soit.
        Dans ce pays, la discrimination et l’oppression viennent en grande partie des tutsis. la preuve ? Qui a été victime de spoliatio et qui a été exilé en centaines de milliers ? Là aussi, il faut se poser des questions. Je pense que tous les autres massacres ne s’inscrivent que dans l’autodéfense parfois folle et illégitime face à une machine de guerre de ces mêmes tutsis.
        D’autre part, Je pense que nous ferions bien d’avancer sans trop secouer nos morts sous la terre parfois sous la terre inconnue comme mon Père dont j’ignore où il a été enterré.

        • Kirikou

          J’aime bien les Burundais ! Quand vous prévenez:  » Avant de me répondre, je t’annonce que mon épouse est Hima. Tu comprendras que je n’ai pas de haine contre qui qu’il soit.  » !! Mais pourquoi ce malaise, bien que camouflé ? Votre épouse est maintenant votre « femme ». Elle n’est plus Hima; soyez à l’aise ! Possiblement que les flèches d’Eros y ont été pour quelque chose; et ce n’est jamais mauvais !! Quant à votre commentaire, vous êtes plutôt un obsevateur bien averti. Je suis d’accord avec vous. Merci.

          • bornto

            Hahaha, Nous sommes fiers de notre couple et avons brisé les tabous. Donc, rien de tout ce qui te vient en tête. Merci pour votre honnêteté..

        • Federation

          @bornto:
          Le début de votre réponse m’a plutôt rappelé cette autre de M. Le Pen (président du parti raciste français, le FN) qui avait déclaré à une journaliste : « Je ne suis pas raciste. Mon majordome est noir, ma femme de chambre est noire…. ».
          Dans mon court commentaire à votre « post », je n’ai rien évoqué de tout cela : je précisais juste que tuer 8 individus, dans une ville qui en compte 10 (80% de victimes) n’a peut-être pas la même signification que tuer 16 (2 fois le nombre) si la même ville en compte 100 (16%). C’est tout !
          PS : au passage, je plains votre femme si elle doit supporter cette vision que vous avez des Tutsi. Mais bon, ceci est une autre affaire…et relève de la sphère privée….

          • bornto

            C’est grave votre comparaison et votre vision. En d’autres mots, vous voulez/voudriez que le nombre de Hutu soit égal à celui des Tutsi au Burundi ! Les races ne sront jamais égales en nombre. C’est une évidence. Et si c’est votre rêve, vous avez encore la tâche difficile et irréalisable. Micombero n’a pas réussi. Les Mirerekano n’ont pas réussi, Les Allemands n’ont pas réussi. Les Juifs non plus, et la liste serait longue. Donc ton rêve, c’est du passé. Maintenant les burundais cohabitent en paix et en amour. Dans mon lit, c’est du concret béni par les hommes, les anges et Dieu ! A part toi qui maudit ta sœur qui est mon épouse. Elle ne serait pas d’accord avec toi, son père fût militaire en 72 et était un homme intègre malgré tout, il a témoigné avant de mourir. Ma mère (et 5 de mes demi-frères) est encore en exil victime de 72 et certains des parentés de mon épouse sont encore en exil victime des changements d’après 93. De tout cela, nous comprenons mieux. Notre Couple, nous sommes super, au-delà de vos haines même.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 531 users online