Le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique a accueilli au nouveau centre de transit de Gihanga des réfugiés burundais qui vivaient en exil en République démocratique du Congo. Ils disent qu’ils vivaient dans la misère.
246 rapatriés sont rentrés au pays natal en provenance de la RDC. Ils venaient de passer plus de 5 ans en exil dans ce pays. Ce 16 juin, ils ont foulé encore une fois le sol burundais, leur terre natale.
Leur rêve est devenu réalité, comme le disent certains : « Nous sommes très contents. On a toujours rêvé ce jour. Et voilà Dieu a entendu nos prières », ont-ils dit avec joie.
Leur arrivée a été caractérisée par une liesse. Des chants d’action de grâce ont été entendus dans leurs convois humanitaires. Ils ont remercié le Bon Dieu pour leur avoir protégé durant toutes ces années passées en exil.
Ces rapatriés disent qu’ils fuient la misère dans laquelle ils vivaient en RDC : « C’était le calvaire. On nous donnait de quoi manger une fois les 4 mois et il y en a qui mouraient de faim. On était obligé d’aller cultiver à Murenge pour pouvoir nourrir nos enfants et avoir de quoi mettre sous la dent. Je venais de passer 6 ans en RDC, je suis partie avec mon mari mais il est mort, et notre 3ème enfant qui était encore un nourrisson est également mort par après. Je remercie mon Dieu que moi et mes deux enfants, rentrons sains et saufs », explique une femme. Elle dit qu’elle était au camp de Marindi en RDC.
Mais la majorité de ces rapatriés sont des femmes et des enfants. Les hommes n’ont pas répondu massivement à cet appel du rapatriement volontaire.
Et beaucoup de réfugiés sont restés dans leurs camps en République démocratique du Congo : « On n’est que plus de 200 réfugiés qui sont venus et beaucoup sont restés là-bas ».
« Home sweet home, la maison c’est la maison »
C’est le centre de transit de Gihanga qui a été inauguré ce 16 juin, dans la province Bubanza qui a accueilli ces rapatriés comme le dit Brigitte Mukanga Eno, la représentante adjointe du HCR : « Vous n’êtes plus des réfugiés, parce que vous venez de regagner vos maison alors bienvenus chez vous. Le rapatriement, c’est le moment essentiel pour tout ancien réfugié. “Home sweet home” », a-t-elle dit.
Pour leur réintégration, le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, Gervais Ndirakobuca invitent les rapatriés à ne pas hésiter de s’intégrer : « Le temps passé dans les camps des réfugiés est une perte par rapport au développement communautaire et le pays a manqué votre contribution. Pour se rattraper vite, intégrer des coopératives pour emboîter le pas aux autres. Travaillons main dans la main, nos ancêtres disent que l’union fait la force ».
Signalons que ces rapatriés ont été testés à la Covid-19 en attendant de recevoir un paquet retour de la part du HCR.