« Les partenaires techniques et financiers (PTF) du Burundi n’avaient financé le budget de l’Etat qu’à hauteur de 20% au 30 juin 2014 », a affirmé, ce jeudi 18 septembre Léonce Sinzinkayo, consultant indépendant lors d’une conférence publique à Bujumbura.
M. Sinzinkayo a exprimé son optimisme quant au décaissement des fds d’aide au Burundi par les PTF d’ici à la fin de l’année. Une inquiétude, cependant. « Qu’adviendrait-il si les 80% du financement extérieur n’étaient pas décaissés ? », a-t-il lancé aux hauts cadres des ministères et aux politiciens qui participaient à cette conférence organisée par l’Observatoire de l’Action Gouvernementale (OAG). Et de recommander au gouvernement de renforcer les capacités opérationnelles du Centre National de Coordinanation des Aides (CNCA) pour le rendre aussi performant que l’Office Burundais des Recettes (OBR) qui lui avait déjà collecté 40% des recettes fiscales à la même période.
La conséquence de ce faible financement extérieur du budget de l’Etat aura été l’accroissement de la dette intérieure, le gouvernement ayant été obligé de recourir à l’émission des bons du trésor de 159,3 milliards Fbu pour financer les dépenses publiques. M. Sinzinkayo dit que le gouvernement « semble éviter le recours à des découverts bancaires sous forme d’avances de la Banque de la République du Burundi (BRB) ».
Cet endettement auprès des banques commerciales entraîne le manque de liquidité pour le financement du secteur privé, moteur de la création d’emplois et de la richesse pour la réduction de la pauvreté.
Signalons que les PTF financent la moitié du budget de l’Etat qui s’élève à 1412 milliards Fbu.
D’où Monsieur Sinzinkayo titre son optimisme pour le déblocage du reste de l’aide d’ici fin 2014. Peut-être qu’il n’avait pas encore entendu la résolution du Parlement européen.
Mbega ko mwama mutubwira des dons , none izo dettes ziva hehe? Sindigera ntegera narimwe ingene aba politiciens y compris les journalistes bama bakoresha ijambo « don » à la place » y’ingurane » ou de « dette ». Pourquoi vous tromper toujours l’opinion?
Lorsqu’on parle d’aide dans le domaine de la coopération, il s’agit bien des dons (donc non remboursables du moins pas sous la même forme). L’aide peut prendre différentes formes, e.g. alimentaire, humanitaire, urgence,…
Pour aborder dans le sens des deux posts précédents, il faut souligner l’existence de la conditionalité de l’aide. Ces dernières années, cette conditionalité concerne généralement trois aspects à savoir: la démocratie, la gouvernance et l’empowerment.
Le Burundi accuse, hélas, un déficit dans tous ces domaines plus particulièrement celui de la gouvernance. Cette notion souvent galvaudée par nos dirigeants est centrale dans la coopération bilatérale, multi ou multi-bilatérale.
A la question: « None izo dettes ziva hehe? » que pose Vérité, je réponds ceci:
Le don n’est pas remboursable mais il y a un principe sociologique qui dit que « rien n’est gratuit, même le petit sourire ». Lorsque le fournisseur (de l’aide) met ses conditions, c’est qu’il y tient. Ainsi, dans en ce qui concerne la gouvernance, il va entre autres s’assurer (i) qu’il y a transparence dans la gestion des affaires publiques, (ii) que les gouvernants mettent en place des processus politiques pour rendre des comptes, (iii) que le pluralisme institutionnel est une réalité (promotion de la société civile, ONG, universités, syndicats, médias libres, pluralisme politique, …), (iv) primauté du droit (i.e. avoir un appareil judiciaire indépendant et une justice qui fonctionne).
On voit donc que nous somme loin du compte.
Je crois que nos dirigeants n’ont pas compris que la guerre froide est terminée. Durant cette période, les bailleurs de fonds finançaient les régimes dictatoriaux, des régimes corrompus pour qu’ils changent de camps. Mais cette période a vécu. Aujourd’hui, les bailleurs ont mis en place le concept de « bonne gouvernance » qui comprends entre autres le renforcement de la société civile. Les bailleurs s’intéressent beaucoup au contre-pouvoir ce que nos dirigeants ne supportent pas.
J’ai réagi au-delà de la question qu’a posée Vérité mais j’estime qu’il le fallait. Le Gouvernement burundais tarde à comprendre que lorsqu’un pays dépend entièrement de l’aide, il a intérêt à honorer ses engagements vis-à-vis des bailleurs. Honorer ses engagements est un principe universel et l’aide ne peut arriver que lorsqu’on est crédible. Le Burundi l’est, hélas, de moins en moins.
Bien dit Arsene.
Charles Huber (ne de mere allemande et de pere senegalais) est aujourd’hui membre du Parlement en Allemagne (parti Christian Democratic Union) et il est »widely recognized as aleading development strategist for Africa ». Quand il etait a Dar es salaam en Tanzanie pour participer a une conference (au Serena Hotel), il a rappele que l’Allemagne depense 176 millions d’euros tous les trois ans pour appuyer le developpement en Afrique. Il a insiste que CET ARGENT DOIT ETRE BIEN UTILISE.
« Nous pouvons accomplir ca si les representants du peuple jouent bien leur part, AINSI QUE LES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE, et les autres organisations non-gouvernementales (ONG) qui oeuvrent dans le DOMAINE DE LA BONNE GOUVERNANCE! »
(VvOIR.domaine ET LES AUTRES ORGANISATION Eainsi que les organisations de la societeDEPEcet argent :st r
Bien dit Arsene.
Charles Huber (ne d’une mere allemande et d’un pere senegalais) est membre du Parlement allemand (ou il represente le parti Christian Democratic Union), et il est « widely recognized as a leading development strategist for Africa ».
Quand il etait a Dar es salaam, en Tanzanie pour participer a une conference (au Serena Hotel), il a rappele que l’Allemagne depense 176 millions d’euros tous les trois ans pour appuyer le developpement en Afrique et il a insiste que CET ARGENT DOIT ETRE BIEN UTILISE/Huber stressed that this money must be spent wisely.
« Ceci peut se faire s’il y a LA PARTICIPATION DES REPRESENTANTS DU PEUPLE, Y COMPRIS LES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE et les autres organisations non-gouvernementales (ONG) QUI S’OCCUPENT DE LA BONNE GOUVERNANCE… »
(Voir Elias Mhegera: « German legislator: What African Nation-States must do to develop », http://www.businesstimes.co.tz, 19 September 2014).
Merci.
Le fameux Ntanyungu Festus amusait la galérie en disant: « Badukuyeko amaboko natwe tuzoyabakurako »! Et si le ridicule tuait?