Tel est le bilan fourni par l’administration sur cette attaque lancée contre cette position de la commune Kanyosha rural ce mardi 8 septembre vers 19 heures par un groupe d’hommes armés non encore identifiés. Selon des sources sur place, ces hommes portaient des uniformes de l’armée et de la police, ils ont perdu 2 de leurs camarades, côté armée, 3 militaires ont été blessé au cours de cette attaque.
Un fusil et une tenue de la police ont été saisis par l’armée qui s’est lancée à la poursuite de ces assaillants. Des tirs à l’arme automatique se font toujours entendre dans les montagnes surplombant les quartiers sud de la capitale Bujumbura.
«Nous avons entendu des crépitements d’armes et d’explosions de grenades sur cette position militaire », témoigne une source contactée à Kiyenzi. La même source affirme avoir vu une fumée monter à partir de la position attaquée : «Nous ne savons pas si la position a été incendiée ou pas.»
Un autre témoin affirme que des échanges de tirs ont continué pendant toute la nuit. Prise de panique, la population de cette localité a fui au cours de la même nuit. «Quelques habitants se trouvent pour le moment à la paroisse Buhonga, d’autres à Kamesa», raconte un habitant de Kiyenzi. Un autre ajoute qu’il est difficile de donner le bilan d’autant plus que des tirs sporadiques se faisaient encore entendre ce matin et même dans l’après-midi.
Le colonel Gaspard Baratuza, porte-parole de la Force de défense nationale estime que la population a tendance à exagérer sur les faits. « Ce sont des aventuriers qui ont tenté d’attaquer la position pendant quelques minutes seulement », affirme-t-il.
Le colonel Baratuza indique que ces malfaiteurs ont été immédiatement repoussés par les militaires et qu’ils ne pouvaient pas brûler cette position.
Des sources contactées à Buhonga affirment que plusieurs familles sont en débandade : «Il y a des enfants qui n’ont pas encore retrouvés leurs parents, des maris qui sont à la recherche de leurs épouses et vice versa. Quand les coups de feu ont retenti, c’était le sauve-qui-peut et les gens couraient dans tous les sens.»
Dieu merci. Lorsque ces aventuriers rebelles attaquent une position militaire ou des policiers, il ne font que quelques blessés et jamais de morts parmi les vaillants forces de l’ordre.