Juvénal Ntandikiye, activiste de la lutte contre le Sida, lance un cri d’alarme contre le manque de médicaments antirétroviraux de 3ème ligne au Burundi.
Les médicaments qu’on trouve au Burundi sont ceux de 1ère et 2ème ligne et les malades qui sont en échec thérapeutique de la 2ème ligne ne savent plus à quel saint se vouer. Juvénal analyse : « Par effet de fatigue, oubli, négligence ou méfiance, ceux qui font des résistances pour les antirétroviraux de la 2ème ligne sont laissés à eux-mêmes parce que le gouvernement n’a pas prévu le schéma thérapeutique de 3ème ligne. La conséquence tragique, aujourd’hui, est qu’il y a des centaines de malades qui ont besoin urgent de ces antirétroviraux. Le CNLS indique que c’est 10 % des malades qui sont dans le besoin, je soupçonne même que ce soit plus que ça. Mais toute de même, ce sont 10% des 20.000 personnes qui prennent les antirétroviraux au Burundi. »
Révolté, il ajoute : « Ce qui est dramatique et inadmissible en 2013, c’est que le gouvernement n’a pas le courage de faire ce protocole de 3ème ligne et de commander les molécules. Son alibi, c’est le problème de fournisseur, prétendant que c’est une petite quantité. C’est faux, 2000 personnes ? Un autre alibi, le fonds mondial ne finance pas les antirétroviraux de 3ème ligne. »
Juvenal Ntandikiye dit être particulièrement touché dans son être parce que le manque de ces médicaments l’a poussé à prendre le chemin de « l’exil thérapeutique » en 2002 : « Certains de ces malades en échec thérapeutique m’ont lancé un cri de détresse pour les aider à traverser ce moment difficile et qui laissera des traces indélébiles pour les survivants ».
L’activiste appelle le gouvernement burundais de mettre en place ce protocole des antirétroviraux de 3ème génération et de commander ces molécules comme il fait déjà pour les autres molécules de 1ère ligne et de 2ème ligne. Il lance aussi un appel pressant à la diaspora burundaise de se lever comme un seul homme pour créer un fonds de solidarité pour secourir « des frères et des sœurs avant de les perdre.»
Le directeur du Programme National de Lutte contre le SIDA (PNLS) n’a pas voulu s’exprimer à ce sujet.
Mwodusigurira ARV 3ème génération? J’y comprend rien Mr. Qu’à cela ne tienne. Que le Gouvernement fasse tout pour chercher les meilleurs Médicaments car, l’appétit au sexe qu’on observe chez les nouveaux riches est très inquiétant. On espère qu’ils se protègent quand même sinon!!! Mbisa nigire.
Et le fameux « Projet PRIDE » qu’on chante jour et nuit? est-il devenu incapable d’acheter les arv? Quelle est sa raison d’être alors? Il faut bien analyser le cas: si le gouvernement (PRIDE) dit qu’il ya un problème de trouver un fournissuer parce que s’agissant d’un « petit marché », c’est que ce marché n’est même pas intéressant pour les gestionnaires de ce projet pride! C’est une triste réalité, les gestionnaires du CNLS/PMLS/PRIDE ne sont intéressés que par les commissions qu’ils en tirent.