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18ème anniversaire de l’assassinat du président Melchior Ndadaye. Le procès est toujours attendu : reportage

05/05/2013 Commentaires fermés sur 18ème anniversaire de l’assassinat du président Melchior Ndadaye. Le procès est toujours attendu : reportage

Sous un ciel nuageux, l’air est au recueillement, ce 21 octobre, à l’ex Palais du 1er novembre, en plein centre de la ville de Bujumbura, où sont enterrés les « martyrs de la démocratie ».

<doc1744|left>Le président de la République et son épouse, les membres de la famille Ndadaye et ceux des familles de ses proches collaborateurs morts à la même date, les représentants des différents partis politiques et d’autres personnalités, sortaient de la messe, célébrée à la Cathédrale Régine Mundi, en mémoire du 1er président élu démocratiquement au Burundi et assassiné le 21 octobre 1993, après 102 jours au pouvoir.

Il n’y a pas eu de discours. Mais devant la presse, Léonce Ngendakumana, président du parti Sahwanya-Frodebu, constate que, 18ans après l’assassinat du président Melchior Ndadaye, les pouvoirs qui se sont succédés n’ont pas su asseoir cette démocratie : « Les tueries, les emprisonnements des innocents, l’impunité des crimes, la haine, les pratiques de malversations, de corruption et de détournement des deniers publics,…restent le fondement de nos gouvernements !», regrette-t-il.

Il déplore la lenteur de la justice burundaise dans le traitement du dossier des présumés auteurs de l’assassinat du président Ndadaye : « Nous regrettons amèrement que le dossier y relatif soit classé sans suite par le parti au pouvoir (CNDD-FDD) ! Nous rejetons l’idée du pouvoir en place de vouloir mettre ce dossier dans le cadre des mécanismes de justice transitionnelle ! », réfute vigoureusement, M Ngendakumana.

Il précise que la vérité sur ce dossier est déjà connue, qu’il ne reste qu’à parachever les enquêtes et traduire en justice les auteurs et les planificateurs du complot.

Du coté du parti CNDD-FDD, Jérémie Ngendakumana, son président, rassure que le dossier sur l’assassinat du président Ndadaye n’a pas été du tout détourné. Et sur les inquiétudes du président Sahwanya-Frodebu, qui craint que le dossier Ndadaye soit traité dans le cadre des mécanismes de justice transitionnelle, comme pour tous les autres burundais emportés par la crise de 1993, il n’en dit pas long : « Attendons d’abord la position de la justice », propose-t-il.
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{ Ce n’est pas lui !

<doc1749|right>A l’ex Palais du 1er novembre, pendant que passait le discours que le président Ndadaye a prononcé lors de son investiture, le 10 juillet 1993 au Palais de Kigobe, certaines autorités fixaient la sculpture du buste de l’illustre disparu avec des questionnements dans leurs regards : « Non ! Ce n’est pas lui ! C’est quelqu’un d’autre qu’on a mis là ! », proteste Léonce Ngendakumana, président du Sahwanya-Frodebu. Il ne comprend pas comment l’auteur de « l’œuvre » peut se tromper à ce point : « Pourtant, on leur avait [les commanditaires] longtemps donné la photo officielle du président Ndadaye », s’étonne-t-il.

Aussi, quelques membres du parti présents sur les lieux, se demandaient qui avait osé « défigurer honteusement », le héros de la démocratie : « C’est inacceptable ! Le gouvernement devrait punir le bustier et attribuer le marché à un professionnel », suggère l’un d’entre eux. }
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