Plus d’avantages avec la télévision numérique. Les autorités se veulent rassurantes. Mais le respect des échéances reste à redouter.
<doc7232|left>Rien qu’une révolution : plus de télévision comme celle dont on a l’habitude de voir, ou du moins, plus de parasite dans la qualité d’image sur son écran. Pour y voir plus clair, « il s’agit de l’image que celle vendue par Startimes ou Télé 10 ici au Burundi », explique Mbirigi Ferdinand, porte parole du ministère en charge des Télécommunications à Ngozi, ce lundi 25 février, devant la ministre de tutelle, Mme Léocadie Nihazi et celui de l’intérieur, Edouard Nduwimana, entourés par les parlementaires élus dans la région nord, les autorités sécuritaires et les administratifs à la base. Ces deux compagnies, complète-t-il, convertissent l’analogie en numérique grâce uniquement au décodeur.
Et pourquoi une telle évolution ? D’innombrables avantages : l’accès à plus de chaines de télévisions, économie du spectre de fréquence avec plus de 12 chaines sur un seul canal alors qu’en analogie un canal correspond une chaine, télévision haute définition, accès sur internet à partir de la télé numérique,…Oui, sauf que pour le Burundi, la date butoir est trop proche. L’Ingénieur Déo Bizindavyi de l’ARCT (Agence de Régulation et de Contrôle des Télécommunications) clarifie : « Ce n’est pas un choix, mais plutôt une obligation. A partir de 15 juin 2015 à minuit, plus de télévision analogique sur la planète terre ».
Où trouver les postes téléviseurs numériques ?
« Nulle part au Burundi », affirme Ferdinand Mbirigi. Et de préciser : « Il ne s’agit pas de n’importe quelle télévision intégrée. L’Afrique entière s’est convenue d’utiliser le numérique de standard européen, le DVB (Digital Video Broadcasting) ». Il faut donc faire attention, prévient-il, pour ceux qui se procurent des postes dits numériques, « car ils peuvent être de standard chinois, américain, japonais et cela ne fonctionnera pas avec le système en question. »
Bref, 28 mois restent pour en finir avec l’analogique. Mais, jusqu’à présent, pas de télévision numérique répondant aux normes exigées sur le territoire burundais. Une situation qui inquiète … Interrogé, le porte parole du ministère de la communication précise que les premiers tests se feront en avril 2014. Une course contre la montre s’annonce. Le Burundi n’a que 14 mois pour s’exécuter.