Mardi 05 novembre 2024

Culture

15 jeunes pour animer le premier ciné-club de Bujumbura

Ils ont entre 20 et 25 ans. Ils viennent de boucler 9 jours de formation en histoire du cinéma, esthétique et analyse des films, gestion et animation de ciné-clubs …

Juste après la formation dans le ciné-club ©Iwacu
Juste après la formation dans le ciné-club, photo de famille après la remise des certificats aux 15 jeunes cinéastes … ©Iwacu

Que comptent- ils apporter aux jeunes cinéphiles de Bujumbura et à la culture burundaise en général ? Sybille Cishahayo (32 ans bientôt), vedette burundaise de la chanson et une parmi les organisateurs de la formation, explique : « Un ciné-club est par définition un espace où des films à thèmes sont projetés, puis s’ouvre un débat ». Selon la même source, ces 15 futures cinéastes choisis pour leur motivation et le critère de représentativité des différents quartiers constituent dorénavant le noyau dur pour l’animation du premier ciné-club qui ouvre ses portes en septembre. Ils sont tenus à intéresser et à amener d’autres jeunes à mordre au cinéma. Plus tard, chacun embrassera une filière de son choix : la réalisation, la production, la scénarisation. Même si le métier d’acteur est celui sur lequel ces jeunes jettent leur dévolu, à l’image de la benjamine du groupe, Monia Bella Inakanyambo, 18 ans.

Le ciné-club est un des projets portés par Menya Media, à côté de la RFM et le Collectif des Producteurs pour le Développement de l’Audiovisuel et le Cinéma (Coprodac). Menya Media fait la sensibilisation sur des problèmes communautaires par le biais de la musique et bientôt par le cinéma. Menya Media aide les musiciens, les produit et les diffuse par le canal de RFM. Son directeur, Jean Luc Kersch ainsi qu’Eloge Nzeyimana, Secrétaire Exécutif du Coprodac, se sont dits confiants dans le dynamisme et la détermination des jeunes qui venaient d’être formés et veulent croire aux lendemains qui chantent pour le cinéma burundais.

Pour ce qui de l’apport du ciné-club à la culture burundaise, la jeune Sybille Cishahayo, activiste pour l’émergence de l’industrie culturelle au Burundi et représentante adjointe de Menya Media, affirme que le projet ciné-club vise la production des œuvres de qualité « produits par des jeunes et pour des jeunes burundais .»

D’après elle, si la qualité est au rendez-vous, les Burundais n’auront d’yeux que pour le cinéma du pays et c’est la culture nationale qui est portée aux nues. Et il en est du ciné-club comme de la Radio Fréquence Menya (RFM) : « Pour stimuler les artistes à produire des œuvres de qualité et pour habituer les Burundais à consommer et à savourer les productions locales,  sur RFM, 60% de l’espace est réservé à la diffusion de la musique burundaise ; et pas n’importe laquelle : la meilleure. De même, le ciné-club encouragera les jeunes à être champions de la qualité ».

Les films seront projetés deux vendredis par mois à partir de 17h30. Le film comique Les Temps Modernes de Chaplin ouvrira le rideau. Ce sera le 3 septembre au Centre Burundais pour la Littérature et l’Animation Culturelle (Cebulac), dans l’immeuble dit « Burundi Palace » …

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. Alain Guillaume Nkurunziza

    J’aurais aime qu’ils apprennent la soudure, menuiserie, mecanique auto, gestion des affaires/projets, elevage moderne, etc.
    Ca, c’est de l’amusement inopportun ou pas opportun, chez nous ou le ventre est encore affame. Mangement d’abord, toit, sante, puis kirinyota mugenzi wahaze. Ibindi, c’est de l’importation pure et dure sans lien avec nos besoins immediats.

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