Mardi 05 novembre 2024

Environnement

1,172 milliards de Fbu pour la protection du pont Kanyosha

04/06/2013 Commentaires fermés sur 1,172 milliards de Fbu pour la protection du pont Kanyosha
Des travaux pour protéger le pont Kanyosha ¢Iwacu

Richard Rugerinyange, ingénieur en construction et chef du service des routes revêtues au sein de l’Office des routes tranquillise ceux qui craignent que les travaux sur cette rivière au sud de Bujumbura ne soient efficaces.

« Il n’y a pas meilleur moyen de protection du pont que de ralentir le débit des eaux par l’enrochement. Ce procédé consiste à déverser d’énormes blocs de roches dans le lit de la rivière et contre la berge, depuis le pavement en béton (ou radier) sur lequel coule la rivière en dessous du pont », précise-t-il. Il signale que cette opération a déjà servi à endiguer les creux d’une longueur de 1,5 m sous le radier. Bien plus, poursuit-il, le niveau du lit de la rivière est presque revenu à l’état initial. « Il le sera davantage après l’aménagement de trois barrages (appelés aussi murs poids) distants de plus de 80m l’un de l’autre. Ce niveau était dangereusement descendu à 6 m de profondeur sous le radier avant les travaux ».

La population riveraine inquiète

Ils le disent haut et fort : le pont ne tardera pas à s’écrouler malgré les travaux en cours. Pour Désiré Mbabarempore, quadragénaire qui a grandi au bord de la rivière Kanyosha, la technique de la société est inefficace. « Les énormes blocs de roches freineront certes la vitesse des eaux mais elles n’arrêteront pas pour autant d’éroder en profondeur le lit de la rivière, contrairement aux attentes de la société en charge des travaux ». Selon lui, il n’y a pas quatre techniques de protection du pont que de bétonner le lit de la rivière et d’ériger des murs de soutènement au moins jusqu’à 50 mètres en aval.

L’Office des routes tranquillise

D’après Richard Rugerinyange, le bétonnage est aussi un procédé valable mais très cher. Les produits alluvionnaires charriés par la rivière se déposeront entre les masses de roches, rassure-t-il, rendant ainsi superfétatoire la construction des murs de soutènements ou des gabions. Pour lui, la seule inquiétude après protection du pont reste les activités d’extraction du moellon et du sable quelques mètres en aval du dernier mur poids.
Dans tous les cas, c’est une coquette somme qui sera décaissée pour la protection de ce pont. Le temps nous dira qui a tord et qui a raison.

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