La Fédération Nationale des Associations engagées dans le domaine de l’enfance (FENADEB) s’en inquiète. La première phase du projet PRIDE (Programme d’intensification et de décentralisation de la lutte contre le VIH/SIDA) s’étendant sur la période de 2010-2011 vient de se terminer. Cela a été déclaré ce lundi 26 mars lors d’une conférence de presse animée à Bujumbura.
Selon Aimable Barandagiye, représentant légal de la FENADEB, le seul espoir qu’avaient les orphelins et les enfants vulnérables burundais était ce projet PRIDE. Il indique que ce projet prenait en charge un effectif estimatif de plus de 110.000 enfants. Or, avec l’arrêt de financement de la banque mondiale, dit-il, il n’y a pas de financements pour la prise en charge de ces enfants et le gouvernement n’est pas visiblement capable d’assurer la relève. La FENADEB trouve nécessaire l’entente entre le CCM, RBP+ et ABS pour prendre une décision qui garantit le bailleur, les bénéficiaires et toute la population burundaise. D’après Aimable Barandagiye, au cas où le comportement de ces trois institutions serait en défaveur de la continuité du projet PRIDE, la FENADEB saisira les juridictions compétentes. Parce que ce refus aggraverait l’état sanitaire des malades du Sida en général et des orphelins et enfants vulnérables en particulier. Pour éviter le pire, cette fédération recommande au gouvernement de privilégier l’intérêt supérieur du bénéficiaire et de veiller à ce que le financement du Fonds Mondial ne soit retourné chez le bailleur ou affecté dans un autre pays. Aux organisations protagonistes, elle recommande de dépasser leurs propres intérêts et mettre en avant ceux du bénéficiaire final. A toutes les parties concernées par le conflit entre CCM, RBP+ et ABS, la FENADEB demande de faciliter la mise en œuvre de la décision qui sera prise par le CCM et le Fonds Mondial. Enfin, aux organisations partenaires de mise en œuvre du projet PRIDE, cette fédération demande de garder l’unanimité et la sérénité et viser beaucoup plus la défense de l’intérêt des bénéficiaires et des orphelins.