Ce pavement sera possible grâce aux subventions de la Banque Africaine de Développement (BAD). Les ressortissants de la province sont prioritaires dans l’embauche.
Les activités de pavage des quartiers dans la ville de Ngozi ont déjà débuté. Sur les rues, on n’y trouve que des tas des pierres taillées, de la terre rouge, des moellons et du sable. Les camions qui transportent ces matériaux gênent la circulation. Les tracteurs chargent et déchargent les pierres et le sable dans les rues. Les ouvriers, avec des pelles, terrassent et nivellent les routes. Les ingénieurs (topographes) manient leurs matériels (les mires, les mètres à ruban, les niveaux à lunettes et le théodolite).
D’après Bosco Nzohabona, topographe, certaines maisons ou clôtures seront détruites parce qu’elles ont été construites dans les rues. Il précise aussi que certains ponts devraient être détruits et aménagés de nouveau. Il demande aux autorités administratives de mettre en place une politique d’aménagement des ponts car, selon lui, presque tous les ponts localisés dans les provinces du nord du pays sont en état de délabrement.
Priorité aux résidents
Selon Athanase Kibinakanwa, conseiller socio-économique de l’administrateur de Ngozi, la population de Ngozi est prioritaire dans l’obtention du travail. Ce conseiller indique que le pavage des rues de la ville de Ngozi est réparti sur deux phases « avec un délai de quatre mois d’exécution et un mois de contrôle technique pour chaque phase. » D’après Kibinakanwa, les quartiers qui seront pavés durant la première phase sont Rubuye, Kinyami et Shikiro. La deuxième phase comprendra les quartiers Gabiro, Muremera et Burengo.
Ce responsable précise qu’on doit paver une distance de 22 km durant les deux phases. Le conseiller socio-économique indique que le programme de pavage des rues de la ville de Ngozi est rendu possible grâce à la contribution de la population de Ngozi et surtout aux fonds octroyés par la Banque africaine de développement d‘une valeur de près de 11 milliards de francs burundais.
Dans son allocution, Claude Nahayo, gouverneur de la province, a indiqué que la population de Ngozi devrait être la première à être engagée au service de pavage, dans le but de lutter contre la pauvreté et diminuer le chômage. « Une contribution de 50 mille francs a été demandée à chaque ménage, mais tous n’ont pas payé », a-t-il remarqué. Il a demandé à la population dont les maisons aménagées dans les rues de les détruire avant que les tracteurs ne le fassent.