Ce mardi 11 mai, il y a eu un lancement du projet d’appui aux medias sous le thème : renforcer les medias burundais pour soutenir les processus de démocratisation, la réconciliation et l’Etat de droit.
1.031.000 euros est le montant alloué au projet d’appui aux medias. Deux ONG, la Fondation Hirondelle et la Benevolencija vont coordonner ce projet. Il vise à appuyer les medias pour qu’ils puissent jouer leur rôle à travers 3 processus, celui de démocratisation, de réconciliation et celui de dialogue.
Sur une centaine de medias burundais, 11 ont été choisis pour accompagner ce projet. Selon Nestor Nkurunziza, chef de mission de la Benevolencija, tous les medias burundais ne pourront pas bénéficier de cet appui parce qu’ils ne remplissent pas les critères : « Le choix n’a pas été facile. On s’est dit qu’il faut travailler avec certains medias, donc on avait des critères notamment celui d’avoir une assistance juridique donc si tel organe est reconnu par la CNC, s’il a une rédaction, tout cela, il y a des medias qui n’en ont pas, ces 11 organes choisis remplissent les critères », a-t-il fait savoir.
Ce projet va être financé par l’Union européenne : « Nous souhaitons appuyer les medias burundais et établir une nouvelle communauté professionnelle de journalistes au Burundi. Le professionnalisme, la qualité et les normes déontologies en sont les objectifs », a expliqué Claude Bochu l’ambassadeur de l’UE au Burundi.
La ministre de la Communication, des TIC et des Médias a rehaussé ces activités de sa présence. Signalons que ce projet d’appui aux media va durer 24 mois. Et ces 11 media sont : le journal Iwacu, Radio Isanganiro, Jimbere, Mashariki TV, Umuco fm, Rema fm, Radio culture, RTNB, ijwi ry’umukenyezi, Radio TV buntu et izere radio fm.
Mettons les choses au clair: je n’ai rien contre les médias, au contraire! Leur dynamisme est le meilleur indicateur de l’état de santé d’une démocratie! Mais en même temps, je suis sûr qu’au moment ou le Burundi est sur le point de connaître ses premiers réfugiés climatiques avec les délocalisations inéluctables des habitants de Gatumba, de Kajaga et des environs, le bon sens et la logique les plus élémentaires voudraient que la représentation de l’Union européenne au Burundi porte toute son attention sur la montée des eaux du lac Tanganyika et de la rivière Rusizi avec leur effet délétère et accorde à l’État du Burundi tout son appui pour la prise en charge des malheureux. Le silence de l’Union européenne par rapport à cette tragédie et l’empressement de celle-ci révèle à mon humble avis le caractère cynique du jeu que joue l’UE au Burundi. Les médias peuvent (et doivent) être sauvés (dans quel but, seule l’UE le sait), les citoyens lambdas peuvent mourir noyés, ça n’empêchera personne à l’union européenne de dormir. En même temps, je demanderais au gouvernement burundais de procéder rapidement à une ventilation du budget ordinaire de fonctionnement et du budget extraordinaire d’investissement pour prévoir, pour chaque poste
budgétaire, un montant alloué à la prise en charge des impacts des changements climatiques sur la vie des citoyens au Burundi. Plus qu’une nécessité, c’est une urgence!