« Le capital minimum exigé pour ouvrir un bureau de change passe de 50 à 100 millions de BIF », a annoncé Jean Ciza, gouverneur de la Banque de la République du Burundi(BRB). Lors d’un point de presse tenue ce mercredi 17 septembre dans l’après-midi. C’est l’une des nouveautés de la révision de la réglementation de changes en vigueur depuis 2010. En outre, le bureau de change doit acquérir un logiciel de gestion auprès de la BRB. Ce dernier coûte 2 millions BIF. Les changeurs doivent également remettre au client un bordereau témoignant l’achat ou la vente des devises. Une autre nouveauté. Les changeurs doivent créer une association professionnelle à laquelle ils doivent tous adhérer. Ces derniers ont un délai d’une année pour se conformer à cette réglementation.
D’après le patron de la BRB, cette nouvelle réglementation concerne également les importateurs des biens et services. Pour souscrire une assurance des marchandises, ces importateurs doivent demander une dérogation auprès de l’Agence de Régulation et de Contrôles des Assurances (ARCA).
L’enveloppe de paiement en espèces des importations est amenuisée. Elle passe de 40 à 5 mille dollars américains. Mais l’importateur est autorisé à déposer sur sa carte 10 mille USD. Le gouverneur de la BRB a expliqué que cette baisse vise à limiter la circulation des espèces devises.
Selon cette nouvelle réglementation de changes, les hôtels perdent la qualité de changeur agrée. Ils ne peuvent accepter que des paiements en devises des non-résidents.
En ce qui concerne les comptes en devises, la liberté de retrait est réservée aux personnes physiques. Pour les personnes morales, les retraits en cash sont limités. Par ailleurs, les comptes en devises des entités recevant des financements extérieurs ou des transferts dans le cadre de la coopération financière doivent être logés à la BRB.
M. Ciza tient à préciser que cette réglementation de changes est révisée, d’une part pour adapter la réglementation des changes aux réalités du moment, d’autre part pour la correction des lacunes observées dans les mécanismes de suivi et de contrôle.