Depuis un peu plus d’une semaine, le Burundi est scruté par les médias internationaux après diffusion des « allégations » de distribution d’armes aux Imbonerakure par les autorités. Le mot « génocide » est utilisé, alors que le monde se souvient des 20 ans de l’Indicible à côté, au Rwanda. Et si nous tentions d’y voir plus clair ?
Comme toujours, dans cet article d’opinion, il s’agira de condenser les faits pour mieux décrypter le sujet. En politique, en diplomatie, aucun acte n’est gratuit. C’est un postulat de base. Toute action, tout mot reflète toujours des intérêts en jeux.
Ce sera la première partie de cet article. Ensuite, je tenterai de dégager les questions de fond qui, à mon sens, nous permettraient d’aller au-delà des alertes des dépêches, conférences et autres communiqués de presse.
Tout en étant sûr que le forum d’Iwacu enrichira mon commentaire et le complètera, par des questions, des critiques, des mises en relief.
Car l’une des plus grandes leçons que nous puissions apprendre du génocide des Tutsi du Rwanda, en 1994, est que quand ce mot-là est prononcé, ce n’est plus l’affaire des autorités. Ni des médias. Ni des Grands. Ni des Puissants. Ni des Organismes Internationaux. C’est une question de vie ou de mort, qui touche ce qui fait de nous des humains : le sens d’autrui. Ce mot-là nous concerne tous. A fortiori quand il est évoqué au sujet de notre pays.
C’était en février dernier, le 6 plus précisément. La classe politique burundaise était en ébullition, dans les tourbillons de la crise Cndd-Fdd/Uprona. Et l’ADC-Ikibiri faisait part, déjà, au Secrétaire Général des Nations unies des « risques de déboucher sur un génocide sociopolitique au Burundi. » Les traces « tangibles » de cette tragédie déjà venir ? Entre autres, selon Léonce Ngendakumana, « les Imbonerakure et la Rema FM ((La Rema FM a été financée, un mois et demi plus tard, dans le cadre du soutien des Pays-Bas à la presse burundaise, avec d’autres médias locaux. )) » comparés respectivement aux Interahamwe et à la Radio Mille Collines rwandais. La correspondance passe presque inaperçue, malgré les graves accusations qu’elle contient, « le Burundi risquant de tomber dans la tragédie du Rwanda 1994, ou dans la situation de la République Centre Africaine ou du Sud Soudan », selon l’ADC Ikibiri.
Suivent deux mois de silence. Il faut attendre jusqu’aux récentes manifestations des membres de la diaspora burundaise pour qu’on voit resurgir le mot. Comme là (voir image) au Canada, le 28 mars dernier, où une pancarte appelle à « garder l’œil sur le Burundi : un génocide [est] en préparation ! »
Ensuite, les choses vont très vite : le 6 avril suivant, The Guardian publie un article dans lequel on apprend, selon le journaliste Daniel Howden basé à Nairobi, que « [le président] Nkurunziza a distribué des machettes, des armes et des uniformes aux Imbonerakure, dont le nombre tourne autour de 100.000 hommes et garçons. » Le message subliminal est clair : Nkurunziza, un président hutu qui distribue des machettes à des jeunes hutu.
Il ne faut pas être expert en communication pour retrouver le référent : le génocide des Tutsi au Rwanda.
1994, encore une fois.
Deux jours plus tôt, c’est l’ancienne journaliste américaine, co-fondatrice de la RPA avec Alexis Sinduhije en 2001, ambassadeur des États-Unis aux Nations unies depuis fin 2013 qui annonçait, à partir du Rwanda, vouloir se rendre au Burundi. Objectif : prévenir la violence au Burundi, d’où “des signes très inquiétants d’exclusion et d’oppression ethnique font surface.”
Le 7 avril, le monde rejoint le Rwanda dans l’hommage aux centaines de milliers d’innocentes personnes tuées en 1994 pour leur appartenance ethnique.
Le lendemain, le président du Burundi se retrouve devant les délégations américaines et britanniques à jurer qu’il n’est pas en train de distribuer des armes à qui que ce soit.
Le 9 avril, c’est au tour de Chimpreports d’annoncer que le « gouvernement burundais, dominé par les Hutu, est en train d’armer une milice extrémiste dans le bastion de l’Uprona [parti tutsi], alors que les États-Unis et les Nations unies craignent que le pays bascule rapidement dans un génocide. »
Le désormais fameux câble Référence CDN – 037
A quelques exceptions près, il faut vraiment un gros événement pour que The Guardian, la RFI et la BBC s’intéressent simultanément au Burundi. En toute vraisemblance, le point de départ de cet intérêt se trouve dans la correspondance confidentielle envoyée par le Représentant de Ban-Ki Moon au Burundi aux plus hautes autorités de l’ONU.
Des traits les plus marquants de ce message « urgentissime », on pourrait souligner :
– que deux généraux hutu ont supervisé la distribution des armes à Bururi en janvier et février. Pour information, le Général de Brigade Nduwumunsi est un ancien de l’Amisom, tandis que le Major Juvénal Niyungeko a été attaché militaire en Éthiopie
– que les faits se passent justement en « janvier et février », soit la période du summum des tensions entre le Cndd-Fdd et l’Uprona, « sur fond de génocide ethnico-politique en préparation », selon l’ADC Ikibiri
– le procédé même utilisé pour « armer les Imbonerakure » : le président Nkurunziza, par l’entremise de « ses » généraux, puiserait dans les stocks de l’armée nationale à destination des prochains tueurs. Ceci voudrait dire que l’institution nationale qui, jusqu’ici, résistait aux troubles politico-ethniques, l’armée burundaise, est en partie l’acteur principal de la tragédie à venir.
Ici aussi, le non-dit est clair : en toute logique, on devrait s’attendre à une prise de position ferme des militaires tutsi, d’autant plus que Bururi (là d’où les premières tueries ethniques commenceraient) est historiquement réputée pour être une province choyée en termes de représentation dans la hiérarchie militaire burundaise …
Bref, des implications ultérieures sous forme de bombe à retardement.
Autre chose : un retour sur le communiqué de presse du BNUB de vendredi dernier pour défendre son travail s’impose. On y apprend que le Bureau « a l’impérieux devoir d’attirer l’attention des plus hautes autorités nationales et onusiennes sur toute situation ou allégation susceptible de poser une menace sérieuse à la paix et à la stabilité, ou d’entraîner des violations graves des droits de l’homme au Burundi. »
Ce qui justifie l’envoi à New York dudit câble qualifié de « communication interne », et dont « la divulgation par des voies non autorisées [comme l’a fait la presse] est en soi inappropriée. »
Par ailleurs, rappelle le BNUB, « au regard du passé violent du Burundi, toute allégation sérieuse doit être traitée avec diligence. »
Ainsi, nous avons une institution dont le sérieux n’est plus à démontrer qui reconnaît avoir envoyé de très graves accusations remettant en cause l’unité d’un peuple, lesquelles informations ont été rapportées sous forme d’allégations.
Pour rappel, une allégation est une affirmation, une déclaration, et même, une prétention. Et elle peut être vraie. Ou fausse.
Suite à ces allégations rapportées par le BNUB, le Conseil de sécurité se réunit d’urgence le 8 avril. Dans la déclaration finale, il exprime son inquiétude « face aux informations faisant état d’actes d’intimidation, de harcèlement et de violence de la part de groupes de jeunes au Burundi », appelant « le Gouvernement burundais à prendre des mesures pour mettre fin à l’impunité … et tous les partis politiques à condamner publiquement toutes les formes de violence politique et tous les actes d’incitation à la haine ou à la violence, conformément à la Constitution du Burundi et à l’Accord d’Arusha. »
Par après, le Conseiller spécial du Secrétaire général de l’Onu sur la prévention du génocide, Adama Dieng proposera même « une commission internationale d’enquête » pour établir si … les allégations rapportées par le BNUB étaient vraies ou fausses ! Réponse du gouvernement burundais : « Non ! Car ces informations se basent sur des rumeurs. »
Edmond Mullet, le numéro deux du Département des opérations du maintien de la paix à l’ONU évoquera des sanctions, en l’occurrence un embargo sur les armes pour le Burundi … si les informations étaient rapportées s’avéraient vraies.
Quelle suite ?
Tels que rapportés plus haut, l’ensemble des données permettent à chaque lecteur de se forger une opinion sur les enjeux en présence autour de la question d’un « génocide en préparation » …
Certes, la dernière sortie des poids lourds du gouvernement laisse entrevoir d’âpres batailles diplomatiques entre le gouvernement burundais et le BNUB sur la véracité des informations ayant alimenté son câble. Si elles sont établies comme véridiques, alors rien n’empêcherait le Conseil de sécurité de revenir sur sa résolution 2137 mettant fin au mandat du BNUB au 31 décembre 2014.
Mais au delà de tout cela, il serait encore plus urgent, peut-être :
– que le gouvernement burundais reconnaisse, enfin et pleinement, que les Imbonerakure sont un facteur de déstabilisation de la sécurité dans certaines communes du pays et y remédie au plus vite. Dans certaines localités, il est impossible de mener une activité publique sans l’autorisation explicite de ces jeunes ((Comme le rapportait l’équipe de projection du film « Rwagasore, vie, combat, espoir », qui a sillonné tout le pays, visitant 60 communes du 13/02/2013 au 02/08/2013 pour des séances de présentation publique de l’œuvre)). Les éditoriaux, les vidéos, les nombreux articles qui reviennent sur des exactions, des crimes, des intimidations des Imbonerakure ne peuvent pas tous être l’objet de mauvaise foi.
Si le gouvernement est implanté dans tout le pays, avec une administration centralisée, pourquoi des jeunes font ce qu’ils veulent au nom de l’appartenance à un parti ? Si le Cndd-Fdd veut des élections apaisées, si ce parti est confiant dans la force de son action « positive », pourquoi dans certains coins du pays intimider ceux qui se reconnaissent dans l’opposition ? Exemple emblématique : les meurtriers de Népomucène ont-ils été punis ?
– selon la propre promesse du président de la République, que le gouvernement publie régulièrement, disons chaque semaine, toutes les réunions autorisées des partis politiques autres que le Cndd-Fdd, avec les lieux et les heures, ainsi que celles qui ont été refusées, avec les raisons du refus. Les médias en feront écho, et nous saurons qu’il n’y a pas de double mesure en ce qui concerne le droit de réunion politique. Il serait diabolique de railler l’opposition en affirmant qu’elle ne va pas vers les populations surtout rurales, alors que derrière, on fait tout pour que ces opposants ne dépassent pas les centres urbains …
– que l’on cesse de jouer avec le mot « génocide. » Les Imbonerakure sont des jeunes qui viennent de toutes les couches sociales de la population burundaise. Ils sont Hutu, Tutsi, Ganwa, Twa, des milieux urbains, ruraux. Nous avons des amis Imbonerakure, comme nous avons des amis Intakangwa, Abadasigana, Imvugakuri, etc.
Les exactions commises ici et là dans le pays se font sur base d’appartenance politique. Iwacu l’avait récemment bien pointé, d’ailleurs : des actes d’intolérance politique. Sans risque de me tromper, on peut dire que ceux qui meurent, ceux qui ont peur des Imbonerakure sont, en majorité, des Hutu, membres de l’opposition.
Que l’on cesse donc de jouer sur les mots, sur les peurs, en présentant le Burundi comme un pays où une milice hutu est armée par un pouvoir hutu … pour s’en prendre à la minorité tutsi.
Il y a quelques mois, je tentais de souligner l’un des défis majeurs du Burundi d’aujourd’hui : trouver des mots qui vont au-delà des idéologies qui tuent. Ce défi-là n’est pas celui des artistes seuls, il l’est aussi pour le gouvernement, pour les organismes internationaux, pour tout un peuple.
Si l’on veut trouver la réponse aux agissements de certains Imbonerakure qui participent à créer de l’insécurité, il faut un diagnostic précis. Les débuts d’un traitement réussi, ce sont des mots justes quant aux symptômes. Rapportés au rabais, ou dans l’exagération, la maladie s’aggrave car le médecin prescrira des médicaments inappropriés.
Quand on parle de « génocide » au Burundi (comme partout ailleurs), ce n’est n’est pas un gouvernement qui est humilié, ni un parti, encore moins une ethnie. C’est ce peuple entier, lui qui se prépare par exemple à commémorer pour la 42eme année, un autre génocide. C’est comme si, après tous ces temps, les Burundais n’avaient rien appris …
Aaah !, j’oubliais, pour finir. Dans la vie de tous les jours, si quelqu’un t’accuse de lui avoir volé des mangues, tu ne commences pas à te défendre en disant « Oooh !, tu vooois, moi et les mangues, rencontre impossible, hmm ?, trop sucrées, troubles gastriques, maux de tête, etc … » Non ! Tu répliques simplement : « Au-delà des mots, quelles sont les preuves que vous avez à ma charge ? »
Iyi link ivuga ko ari paul kagame ariko arategura iyo genocide mu burundi muga uvyumvise uko wogira nta sens bigira muga uyisomye bavugako atazo kwihangana kuza gutabara mu burundi hadutse ingwano! Muga nj ndibaza urwanda amafranga yo kuja gutabara mu burundi bwo yakura mumakori yabo??nuko badukunze cane?oya!! ,nta na gato ayo mafranga yova mubagenzi ba kagame abo nabo ni abongereza hamwe n’´abanyamerika nibutse gato ko abo ba nyamerika bubatse ambassade ya plus de 130 million de dollar muga irya nzu uyiravye hanze wogira ntiyashikana , vyerekana ko bashize amafranga menshi muri securité! None mwibaza ko babigiriye ubusa?? kuberiki iyo nzu ihuriranye avec le declin du m23 ? Baraciye ubwenge ,vyose bacisha muri diplomatie kandi barakomeye gose ,bagomba ko twebge abarundi turwana,hama bazokwitwaza ko baje gutabara hama batwibe ubutaka bongere bibe kandi congo ,muga ntibizoba ntitwashobora kuguma dufatanye ,gukundana no kwubahana kwa barundi niho hari itsinzi ya barundi! Iyi niyo rwano dukwiye kurwana kubera ubu l mond diplomatique niyo ikomeye reka natwe tubakine mu mukino wabo baduteranye vyanke!!! baragerageje kubiba imbuto mbi biciye muvyo twumva mwi radio bigatuma twanka gouvernement yacu, muga ikibazo gikomeye nuko iyo twanse gouvernemen ,na gouvernemen nayo ikaca yanka abo badahuje kubera bayihora icikoze cose ,ucusanga wanse nabo iserukira kandi atarivyo !! Kandi abahutu bose cnk abatutsi bose batari muri politique ndasavye ntitugwe mu mutego wama radio atubwira gusa ko abaturongoye bafashe ingigo mbii Nico gituma mpanuye umurundi y’itonde asuzume ,bitwaza ngo nivya droit de l’homme,niyo strategi igezweho kubera ikora kuri emotion y’umuntu hama igatanga effet direct,urwanda ruriko rurekana mumahanga ngene genocide arikintu kibi kugira bize biyorohere kwinjira mu burundi lgalemen aux yeux d la communauté international ,mu gihe bizoba vyatunaniye gukundana no kwubahana, urugamba gwacu rurorosh gusumba ugwabo kuko twebwe bidusaba gufatana mu nda tukaguma hamwe !! Mwitonde murabe ayo ma radio mu burundi( si zose) avuga ibibi nama shirahamwe yose avuga ko atahoyegamiye muga avuga ibintu vya droit de l’homme murabe ama financemen,mwitonde mubaze incuti n’abagenzi , kenshi usanga financemen iva muri baba nyamerika , kandi twese turazi kugira umunzungu aguhe amafranga yiwe hari ama condition atanga y’ibintu uzokora, kuko ntacagusa kuriwe uko bigenda kose abafise intumbero yiwe, r.p.a twese turazi ko iri financé na les E-U ?nn ikibazo twokibaza ni ayahe ma condition bayihaye kugira bayihe amafranga?? Abayihaye amafranga bafise intumbero iyahe? Nimba abashigikiye r.p.a bibaza ngo ndayanka oya sivyo nj nanse gukoresha ibintu uko bije mbega ivyo ivuga murigera mu vyumva mumakuru yo muri birya bihugu biteye imbere muri media,nn par example nka Georges bush amafranga afise twosanga yavuye muri salaire yiwe gusa??none ntagiturire gouvernemen yiw yariye?? Kuberiki ama radio yo muri etats unis atavyo yigeze avuga ,kandi bavuga umunyagihugu ari droit yiw yo kumenya ivyabaye!izo financemen zananiwe gufinansa ibintu nkivyo iwabo kuberiki bazizanye mu burundi!! Heuresemen ko uwanditse kuriyi page yatanguye avuga ko uwahora arongoye r.p.a alexis nsiduhije yarazinanye na ambassadeur wa amerika mu burundi ngira muca mubona ko atari ibintu niyumviriye. http://ikazeiwacu.fr/2014/04/14/burundi-comment-kagame-fommente-un-genocide-au-burundi/?fb_action_ids=717116474997869&fb_action_types=og.likes
ico nobwira abariko bategura gutera umudugararo mu gihugu bamenye ko tuzohunga twese.hama nkurunziza nawe yoba aratekere yitegurire kuva muri Palais aje kuba iwe abise uwundi kirya kizu natahure ko hariho abandi bakibayemwo baramubisije nawe nabise abandi nimba adashaka kumera nka Bagbo ngo bamutoze amaboko.akagohe nomuvunira nuko atohendwa nabo ba generaux bamukikije na Bagbo yarakikijwe nibihangange mais yashidutse yisanga wenyene.akagani nako ngo ugutwi kw,impene kumva kubabuye.ubu Kadafi asumbwa n,akanyegeri kabona mwari mubizi?
@ The Fox
Votre analyse est unique et mérite une haute admiration!
C’est une stratégie suicidaire, qui peut dégénérer à tout moment, connaissant le comportement de certains membres du parti présidentiel, seuls les inconscients peuvent ne pas s’inquieter!
Mais c’est toujours comme ça que les guerres commencent chez nous!
Au debut, on croit maitriser la situation, et après, c’est après!
Buyoya a dit un jour: La guerre, on sait comment on la commence, mais pas comment la finir!
Bon entendeur salut!
@ITEKA RYACU
«Les Tutsis du Burundi ne refusent pas d’être dirigé par un Hutu mais veulent plus de démocratie et de transperence »
Bongo yako !!!
@Munyamulenge.
For your own info, Rwandan goverment from the top does not agree with you at all. Have a look at that link and see the people that Rwanda knows are a danger to Tutsi as you refer to them :
https://www.youtube.com/watch?v=OA8cfZ0kl8g
Another thing , I do not know about Banyamulenge compared to Babembe or Bafulelo which community is the minority but in Burundi and Rwanda those you call tutsi are not a minority at all. Calling Tutsi a minority is a big discrimination against tutsi , insulting them may be unwittingly.
When did you accomplish your registration ? And when were you done with your statistics ?
What is the truth is that the Twa are minority. Why ? :
Of almost 10 million in Burundi , just 50 000 (fifty thousands ) are twa and in Rwanda of 11 millions of Rwandan , around 60 00 (sixty thousand are twa ) .
We have those registration due to the law from both countries to protect, help indigenous people or people left behind by history as it is refered to in Rwanda.
@Prosper: Tu racontes du bla blab la! As-tu participé à cette réunion secrète ? Empire Hima dans ton imagination. Pourtant, les informations à notre possession montrent que, le Burundi devient de plus en plus, le lieu d’approvisionnement des grenades pour attaquer les paisibles citoyens Rwandais. Le débat au parlement Tanzanien montre une opposition qui dénonce le soutien de Kikwete aux Interahamwe et FDRL. Le Burundi devrait se démarquer de la politique de division ethnique et désarmer les imbonerakure. Saches que, le génocide des tutsi, quel que soit, leur nationalité, sera dénoncé par la communauté internationale. Les Tutsi, peuples minoritaires, comparativement aux autres ethnies de la région, doivent être protégés, comme les prunelles des yeux. Le discours de Benjamin Netanyahou, lors de la célébration de 90 ans d’anniversaire de Shimon Perez, avec la participation de Tony Blair, Bill Cliton, Kagame,etc….disait « la grande leçon que j’ai appris de la vie politique de Perez, se souvenir du passé, construire la fondation de la paix, et être prêt à se défendre soi-même ,en cas d’attaque de l’ennemi ».
@Munyamulenge
J’aimerais savoir d’ou vous tenez cette information comme quoi « le debat au parlement tanzanien montre une opposition qui denonce le soutien de Kikwete aux interahamwe et FDLR ».
Merci.
Alors oui moi je veux bien que le CNDD FDD soit une force absolument inarrêtable qui va tout écraser sur son passage. Mais pourquoi diantre se donne-t-on tant de mal pour museler des gens dont on nous dit qu’ils ne représentent rien de toute façon? Tenez : kubabuza kugira amanama, gukubagura no kubafungira abanywanyi, gusambura imigambwe mu kubuza ko itwarwa n’abo abanywanyi bitoreye, kubuza abantu kugira imyerekano ngo baserure ico biyumvira (nimba abo bantu bari ku rushi ingorane irihe vy’ukuri).
Pour le reste, c’est au parti au pouvoir de nous dire pourquoi sa jeunesse est militarisée à ce point? Moi quand je les regarde je vois de jeunes gens qui font des défilés militaires avec des effets militaires (bottines notamment) et ce devant les responsables du parti au pouvoir et certaines des hautes autorités de ce pays, je vois des jeunes surexcités avec des bâtons et des gourdins (j’invente rien les vidéos et les photos sont sur les réseaux sociaux). Quand on me dit alors que certains de ces jeunes là reçoivent des armes, et qui plus est quand c’est l’ONU qui le dit, excusez-moi de ne pas croire qu’il s’agit là une totale affabulation de gens dont l’unique obsession serait de se venger
du gouvernement qui les aurait privé de leur gagne pain en demandant la fermeture du BNUB et croyez-moi j’aimerais bien me tromper. et depuis quand la charge de la preuve revient-elle à l’ONU? le pouvoir ne devrait pas se méprendre, il lui faut prouver tout de suite sa bonne foie () en acceptant immédiatement une enquête impartiale. Et croyez-moi encore une fois au vu de ce qui passe sur le terrain ce sera une tâche ardue.
Bon a voir ce qui se passe au Burundi , des exactions non punies, des crimes abominable non punis. Une police intrumentalisee. Donc on peu penser que le genocide est possible. Et bien tout les ingrediens son la.
I never knew Burundians are more better in technology and intelligence before I discovered this wicked leaked plan :
Au cours de cette réunion à huis clos, il a été déclaré : « Le plan du M23 a échoué et la RDC n’est plus à notre merci. S’y aventurer devient dangereux. Mais nous avons placé bien des pions à Bujumbura et au siège de l’ONU à New York que nous pouvons avoir d’autres Tutsis à sacrifier pour gagner des années à accréditer la thèse du péril hutu. Nous allons organiser le massacre des Tutsis au Burundi, dans les camps de déplacés (Ruhororo, Mutaho, Bugendana) et dans les provinces où la tension interethnique (Kirundo, les collines de Shinge et Rugero) monte déjà.
Depuis 2013,et plus précisément après l’échec irréversible de la stratégie du M23, nous sommes en train de former des jeunes qui vont imiter systématiquement les comportements des IMBONERAKURE et des INTERAHAMWE pour massacrer des Tutsis au Burundi. Cela va justifier notre invasion du Burundi pour arrêter le génocide ! Une fois le Burundi conquis, nous allons remettre le pouvoir aux Tutsis burundais alors à nos pieds. Le monde entier va nous considérer comme des héros ! Et après le Burundi, nous allons poursuivre l’extension de l’empire. N’oubliez jamais que le Président Museveni nous soutient. » Et comment les échanges de cette réunion se retrouvent-ils dans la rue ? Parce que dans la réunion, il y avait des participants qui n’avaient de Rwandais que l’alliance matrimoniale ! Comme les Rwandais font surtout confiance à la physionomie, les organisateurs du conciliabule n’ont jamais compris qu’il y’avait des Hutus dans la salle !
Both so called Hutu, tutsi and Twa of Burundi we are against the cynics supported by justice fugitives leaders in Neighboring country only protected by the word » Immunity » ….
Spreading rumors in Burundi will never spare you any minutes in Prison.
Kubwanje nobahanura mwese kwitondera ivyo muvuga,ibihuha muvuga ntibigira ishingiro,niba hari ico umuntu azi nagishikirize abashinzwe umutekano bafate inkozi zibibi kwihereranya abo banyamahanga ngo hagiye kuba genocide nimuvyerekane mubabashinzwe ariko mureke kukwiza izo mpuha zitagira ifatiro. Mbega muribagiwe ivya baye 1972 -1973 hinge mbabaze mwese ninde muhutu yahagaze ngo arwane abanyeshule bose biga mu mashule yisubuye aba intelectuel hutu bose kumitumba hose aho Burundi bugera bishe atakagomgwe mbega ko ayo makungu atavuga ko ari genocide nakarenganyo kanuka ? canke wewe uriko uravuga ntaco ubona ko yari genocide ? niba muri Kenya bishe abantu 1000 amakungu akavuga ko ari genocide kuki Abahutu bi Burundi bishwe imwaka myishi bikaba bitavurwa , simbona ivyabaye mu Rwanda ko bitandukanye nivyo aba hutu bi Burundi bakorewe ,Hano aho tuba wishe imwa canke akayabu baragufunga ,ariko miliyoni za bahutu bishwe ntakivugwa , mbega turutwa ni mbwa ? canke akayabu . Nimurindire ababijejwe bazobitohoza bitebe canke bitebuke ukuri kuzotinda kumenyekana kuzoja ahabona mureke kwitamba kumivyimba yabantu bafuye ,Mbega ivyo muvuga ntiyoba ari amayere mukoresha ngo mwibagize ayo abahutu babonye .Ndizigira ko ntanumwe agomba kwihora . Abagwana hose kwisi urahabasanga ariko ntibac bitirirwa ubwoko canke umugambwe mwobaza nabo bazungu iwabo ko ivyo bitaboneka Mbega bca bavyitirira aba democrasi canke aba republican .Tubasavye amahoro mubane nabandi neza ntimwandurutsanye
For those of you who understand french :
http://ikazeiwacu.fr/2014/04/14/burundi-comment-kagame-fommente-un-genocide-au-burundi/
Whenever I tell you that Burundi is more complex you do not believe me … Rumors are just a simple tool in the past by those neighbors . They get their foreign aid though rumors and lies …. things that the whole international community is fed up with ….
even during the royal time, pre colonial time, Burundians never waste so much time to rumors .
Now people including Kizito Mihigo are arrested because they think they have revealed to the world leaders plans that their leaders had as to create Chaos in Burundi.
Burundi is Burundi, Burundians defeated the arabe invaders and after Ethiopia we are the second to have fought a bloody battle with the colonialists ….
But to be honest this was a little bruise on the side of the good guys ( I mean forward thinking Burundians ) and I can tell you that the cynics missed the target ….
1. Good timing for that rumor ( When they are commemorating their Genocide at the same time accusing france and USA and UN )
2. During the time that the whole world is feeling pity for them
3. During the time we wonder what happened to our president ( « A strategy to hide the real truth )
4. During the time the interpol arrest warrant guys are still in hiding ( Those arrest warrant will never stop no matter what ).
Good news in all : Their representative at the UN security council has been unveiled himself without any spycologist needed (Well done , dude )
Nous sommes au mois d’Avril, mois qui a vu des centaines de milliers de têtes de hutus décapitées gratuitement en 1972 suite à une oppression ethnique indescriptible opéré par celui-là même qui était sensé de les protéger, en la personne de Michel Micombero président de la République au moment des faits. Nous ne pouvons donc pas permettre aux fossoyeurs de la Paix, comme vous autres Mr François Bizimana et vos alliés, d’occulter indignement un si douloureux mois de reccueillement solennel honoré de tous.
@ The Fox
Votre analyse est unique et mérite une haute admiration!
C’est une stratégie suicidaire, qui peut dégénérer à tout moment, connaissant le comportement de certains membres du parti présidentiel, seuls les inconscients peuvent ne pas s’inquieter!
Mais c’est toujours comme ça que les guerres commencent chez nous!
Au debut, on croit maitriser la situation, et après, c’est après!
Buyoya a dit un jour: La guerre, on sait comment on la commence, mais pas comment la finir!
Bon entendeur salut!
People forget that the same rwandese who came in 1972 are the ones who killed many hutus Bujumbura and other areas in Burundi to confiscate their houses and goods. These do not get ashamed of what they did and they are the ones who cry all the time because the GENOCIDE of 72 has not declared by the UN. I feel so sorry to these hateful people who wish to live this world themselves.Shame on them!!!!!!
Pourquoi un blanc 😉
Liser comment se fait la désinformation et la propagande de guerre:
http://www.michelcollon.info/Les-regles-de-la-propagande-de.html?lang=fr
@Mutima
Ma reponse a ta “question qui tue” (comme les imbonerakure): ABSOLUMENT OUI.
Et je recommenderai que vos tueurs aillent se battre, en premiere ligne, contre les Interahamwe pour qu’ils perissent ensemble. Nous serons derriere eux, pour une victoire totale.
Et les partenaires au developpement vous financeront, a raison de 80$ par tête envoyée, dans le cadre du CSLP 2 et la lutte contre votre corruption.
Trop facile ton « OUI ». Denande au BNUB, à Ngendakumana (Léonce), aux mêmes journalistes du Guardian et The Economist, à Sinduhije (surtout!), à Nditije, à la société civile et à tous ces Burundais qui ont manifesté pour qu’ils utilisent les mêmes canaux pour demander aux Autorité burundaises de rappeler tous les militaires à l’extérieur en missions de paix pour protéger la population des « dangéreux » imbonerakure…
Je peux te garantir que là, le génocide sera pris au sérieux… Si du moins c’est sérieusemnt ce que vous souhaitez!
Non mais… Des fois je me demande si on s’écoute parler!!!
Emwe izo mbonerakure mbonye kurirya photo ntaho zitaniye naba JRR bo mu 1972
Tu délires. J’étais jeune en 1972, j’entendais parler de JRR,mais je ne les ai jamais vu s’entrainer militairement ou ménacer des innocents. Dans ma province d’origine aucune personne n’a été inquiétée par la Jeunesse Révolutionaire Rwagasore. Même les enseignants hutu (pas tous) présumés planificateurs du génocide contre les Tutsis en 1972, qui ont été emmenés à Gitega pour être tuer, la JRR n y a joué aucun rôle. A contrario, si la JRR était mobilisée à l’époque pour stopper le génocide déclanché contre les Tutsis, quel génocide les Imbonerakure veulent-ils stopper aujourd’hui?
Sha Roland, ubu hoho urayiciye umurya ndake! Je suis premièrement surpris par le fait que tu ne prenne qu’une seule définition plausible dans le mot « génocide »…Comme si toi aussi tu restais obnubilée par la tragédie rwandaise et par les fantômes du passé burundais: hutu contre tutsi… Selon les définitions les plus courantes, Un génocide est l’extermination physique, intentionnelle, systématique et programmée d’un groupe ou d’une partie d’un groupe en raison de ses origines ethniques, religieuses ou sociales! Tu te poses la question: Un génocide au Burundi? Really? Et moi je te réponds le plus simplement du monde: WHY NOT? Pol Pot en a commis, pas contre une éthnie de son peuple, mais contre une classe sociale…Tu parles d’avoir des amis dans les IMBONERAKURE, INTAKANGWA, IMVUGAKURI, etc. Mais je doute fort que parmi ces amis, certains se soient fait tirer dessus, tabasser, assassiner, etc. Or, il est un secrêt de polichinelle: tout le Burundi sait qui est responsable de toutes ces exactions, et ON SAIT QUI EST LE GARANT DE L’ETAT QUI NE FAIT RIEN pour les stoper!
Alors, nonobstant te perspicacité intellectuelle habituelle, sans mettre en doute les steréotypes que tu dénonces dans les publications occidentales (des hutes qui vont « génocider » des tutsis ») je voudrai t’inviter à ne pas te voiler la face, et commettre l’erreur de tous les intellectuels de l’histoire, qui se sont réveillé après la catastrophe! Fidèle NSENGUMUKIZA l’a prématurement annoncé l’année passé: éliminer tous les obstacles qui ont mis en place le piège ARUSHA! Tu étais là non?! Nos amis IMBONERAKURE viennent nous annoncer avoir refusé de recevoir des armes de la part de deux généraux, et tu prétend avoir des doutes… Bon, cela peut se comprendre: tu es spécialiste de la plume et non du renseignement!!!
Mais maintenant, cette allusion à l’amitié d’Alexis à Madame la Représentante des USA à l’ONU???? Quoi??? Les Amis d’Alexis n’ont pas le droit de dénoncer un plan macabre en préparation?! Juste parce qu’Alexis est un homme politique local?! Une haute personnalité américaine est juste venue parler à un président de la république, sans avoir des preuves tangibles?! Tu penses?!!
Tout ce que je sais, c’est que la plus part de ces tragédies se sont déroulés au vu et au su de tout le monde, qui pensait comme toi: Un génocide au Burundi???? Really????
oui, mais il a propose quelque chose de tres interessent :
« Que le gouvernement nous donne l’agenda des partis politiques autorises ou pas autorises a faire des meetings au Burundi. et le motif de l’autorisation ou du rejet… »
C’est un truc assez important je sais … Et je crois que c’est l’une des idees maitresses que l’auteur a souleve.
Il veut detruire ivyo ONU yavuze, ariko ico y’ibagiye nuko turi muri zone iri plus survielle avec tout les moyens y compris les DRONES si tu veux bien . Bientot les video vont sortir hanyuma abo bivugisha bazomaramara. Ngo aharabantu, ntihabura….Si tu avais un frere comme Leandre, canke abo bandi birirwa baracibwa imitwe bafungirwa ubusa uba uri alerte.tu es dans une environnement qui a banalisé le mal kubunyo utakibona ikibi.
Et oui. Les videos vont sortir! Attendons seulement qu’on finisse de les fabriquer!
Un genocide au Burundi? No..it will not happen, again. I lost my dad in 1972. I grew up orphan. I, as you all guys have been working, each using his own strategy just to stop this none sense (death lingering everywhere in Burundi) and make life in this beautiful country normal and beautiful for each and everyone. Our generation suffered. Now we have kids who are growing up, I think there is something better to offer them. Kubera iki mu mitwe no mukanwa kacu tuguma tuvuga ubwicanyi na Genocide! Nta bindi nk’amahoro na developpement twovuga!!!! Hariho abo ubwicanyi bwama buhitaniza mugihe abandi bubahitanye. Ariko rero ibihitanijwe n’intambara sivyo ntamihezgiro bigira. Narirya ko twese dupfa tukabisiga. Igisha abana urukundo, n’iterambere.
Merci.
A chacune de ses subtilités équilibristes, Roland Lewis Rugero a au moins le record numérique des commentaires: pour+contre+sans avis admirateurs!! Cela va direct a son actif de romancier de talent….ariko rero aha saho gukina, nareke arindire !!
Cher compatriotes, burya Léonce yatanguye kuvuga iryo jambo ngo génocide nuko abona vyomworohereza kuko na kare iyataba amagaburanyama ya Arusha ntaba akivugwa muri politique kuva aho yihakaniye abanyagihugu bo mu bwoko bwose bakabacisha ku buhomba be na Ntiba na Domitien.
Tenez; en 1993 même avant et pendant les meetings de préparation des élection de 1993: ni nde atibuka Susuruka na susurutsa? I niveau n’ugutwi? Juu zaidi na zaidi? ni nde atibuka kurungika abatutsi iwabo mu Misiri en pleine crise de 1993? n,ibindi vyinshi. Ni nde yoharira ko mu gutikiza abatutsi même avant la mort de Ndadaye, très tôt le matin du 21 Octobre 1993, ko aba frodebu batavuga ngo bariko barungika abatutsi iwabo mu Misiri (Egype) babacishije mu nzuzi mu kubanza kubatemagura bakabarungika ari ibihimba. N’ ibindi vyinshi cane vyari bishigikiwe na Minani yihagarariye kuri radio Rwanda na ba Léonce rero bari basigaye ngaha mu gihugu bakokeza batanga encoragement zihambaye kubari ku kazi babatumye. Mbega ko Léonce ashaka kutwibagiza rapport ya ONU, iyo organisation nyene ariko yishimikiza uyu musi, iyo rapport ivuga ko les leader du Frodebu ont fait un génocide reconnu et signé par les Nations Unis. Ico yibaza ko twacibagiye kubera hagezweho ivyo yipfuza ko bivugwa??? Mbega ba baporona bahoa babimwibutsa buri gihe iyo hagize agakoma, ubu ko batavyibutsa ko hari génocide imwagirizwa atarishura na bagenzi we?? Nuko ari ku ruhande rwabo pour le moment, canke??
Léonce weee, na frodebu yawe mwaradushitse ku nyota abarundi bo mu moko yose, Susuruka, i Niveau n’ ugutwi, Juu zaidi na zaidi wewe nyene n’ abawe bagushigikiye mugabo ntusubire kunsusurukiriza utwasigaye mu muryango wanje !!!!
La question qui tue
Aucun Burundais, pas plus que l’ONU à travers sa représentation qu’est le BNUB, ne croit à ces sornettes de génocide en préparation ou de distribution d’armements et d’uniformes. Nous nous connaissons tous et connaissons le niveau outrancier de l’utilisation et l’exploitation des rumeurs dans notre pays. Il y a des gens qui passent des heures, voire des jours et des mois à concevoir les plus percutantes des scénarios pour faire mal paraître le Gouvernement burundais. Cela ne date pas d’hier, en fait c’est une mode de vie adopté par certains.
Un document confidentiel de l’ONU qui fuit… au même moment où des journalistes du Guardian et The Economist sortent des articles fumants sur le même sujet… soit quelques temps après que partout (ou presque!) en Occident des ressortissants burundais participaient à des manifestations pour dénoncer la même chose… avant qu’une ambassadrice des USA à l’ONU, qui a travaillé pour The Economist, qui a co-fondé la RPA avec « l’enfant terrible de Bujumbura »… Tout cela quelques temps après que ce même enfant se soit embourbé dans une situation plus qu’explosive…
Cela paraît beaucoup plus comme une machination orchestrée pour se chercher une raison à la fois valable et à la mesure des sermons qu’on voulait infliger aux autorités burundaises, et au CNDD-FDD et à sa jeunesse en particulier. Parce que vous n’allez pas croire qu’une ambassadrice des États-Unis et des hauts fonctionnaires de l’ONU allaient s’embaquer dans un avion à destination du Burundi pour parler des quelques manifestants, si bruyants soient-ils, qui s’étaient exprimés dans les rues des grandes villes de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Alors il fallait une raison assez inquiétante pour justifier une intervention d’une importance pareille. Et c’est pour cela qu’on a eu recours à cette invention…
En même temps, nul n’ignore les impairs et les situations intenables dans lesquels Sinduhije n’arrête pas de se mettre, soit-disant pour un combat dont personne (à par lui et ses confidents) ne comprend les tenants et les aboutissants… Et le dernier impair en liste a dû être amère à avaler au pays de l’Oncle Sam pour qu’on decide d’envoyer sa défenderesse (ou que, elle-même décide de voler à son secours). Espérons aussi au moins qu’il a également été sermoné et qu’on lui a demander de mettre la pédale douce sur ses agissements.
Comme le journal Nyabusorongo l’avait annoncé, les autorités burundaises avaient peut-être demandé qu’il soit mis sur la liste des terroristes à cause de ses récents actes. Samantha Power a peut-être dû jouer des pieds, des coudes et des mains à l’ONU pour que cela n’arrive pas, mais elle doit avoir également donné des garanties pour que son poulain commence à la mettre en veilleuse. Et dans le même ordre d’idée, le câble envoyé par le BNUB était destiné à mettre le Gouvernement sur la défensive pour qu’ils laissent tomber (indirectement) l’exigence de voir Sinduhije libellé de terroriste. Une façon de leur comprendre que ce qu’il avait fait n’était rien par rapport à ce qu’ils étaient en train de faire en cachette.
Mais de tout cela il y a quand même lieu de se poser des questions… Ce câble a fuit… Et il est évident que c’était expressement voulu… Dans le cas contraire, pourquoi a-t-on décidé de le faire « fuire » en coincidence avec la commémoration du génocide rwandais? Se pourrait-il qu’il ait eu d’autres câbles du genre qui avaient été envoyés auparavant? Se pourrait-il qu’on veuille associer le génocide rwandais à ce qui se passe au Burundi actuellement?
Dans l’histoire des génocides qu’a connu l’humanité, je n’ai remarqué aucun (absolument aucun!) où il n’y avait pas une armée pour supporter ou protéger les génocidaires. En 1994 au Rwanda, l’armée était majoritairement (sinon exclusivement) hutue et ce sont les tutsis qui se sont fait massacrer, au Burundi en 1972, l’armée était majoritairement tutsie et ce sont les hutus qui se sont fait massacrer; aux génocides arménien (1915-1916 : plus de 1 000 000 de morts), assyrien (1915 : plus de 250 000 morts), grecs pontiques (1916-1924 : plus de 350 000 morts), ce sont les militaires turcs de l’empire ottoman qui ont commis les massacres. Au Burundi on est supposé avoir 50/50 hutus-tutsis à l’armée, et 60/40 hutus-tutsis à la police. Il est inconcevable de prétendre qu’un génocide à sens unique soit possible avec une composition semblable de corps de défence et de sécurité. Dites plutôt qu’il va y avoir une guerre, vous serez plus crédible.
Donc l’idée d’un génocide comme argument de chantage ou d’alarme est irrecevable. Laissez les imbonerakure gaffer, et parlez-nous du fautif à punir, pas tous! Et également parce qu’il est criminel, pas parce que c’est un imbonerakure.. Trouvez donc autre chose.
Il y en a qui vont dire qu’il y a eu génocide des tutsis en 1993 au Burundi alors que l’armée était majoritairement tutsie. Je leur répondrai que s’il peuvent me démontrer que des 300 000 morts emportés par les 10 ans qu’a duré la guerre civile, la majorité sont des tutsis, alors j’admettrai que j’ai eu tort.
Par ailleurs, l’armée burundaise est réputée être très professionnelle, impartiale et disciplinée si on se fie au formations qu’ils reçoivent et aux éloges et commentaires qu’on entend de partout où ils ont servi ou sont en service. La majorité des burundais (à part ceux qui veulent les dénigrer pour des raisons qu’eux seuls connaissent) s’entendent pour dire qu’ils font confiance à notre armée. Et ce n’est pas des imbonerakure indisciplinés qui feraient du poids face à cette armée.
Alors à ceux qui qui clament qu’il a péril en la demeure, du BNUB à l’ONU, de certains membres de la diaspora aux ambassades accrédités à Bujumbura, des partis d’opposition à certains médias en passant par la société civile, voici la question qui tue :
Seriez-vous prêts à recommander à l’ONU ou à l’UA de permettre au Burundi de rappeler les différents militaires et policiers éparpillés dans les différentes missions de sécurité, pour venir sécuriser la population burundaise? Ou de ne plus accepter d’envoyer d’autres militaires en mission jusqu’à nouvel ordre?
Je crois que poser la question c’est déjà y répondre. Pour contrer un génocide en préparation, la solution pourrait revenir à cela. Quand une situation artificiellement créée tient du mensonge et de la rumeur, il existe toujours une parade, un joint, un talon d’Achille sur lequel un petit coup de marteau fait s’écrouler le château de sable. Il faut surtout savoir ou chercher… et trouver.
Quant au Gouvernement et autorités burundaises, je leur dirais qu’il vaut mieux voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide… Si même l’ONU doit se résoudre à avoir recours à un feu de paille pour se trouver une raison de vous sermoner, vous devriez vous flatter et vous féliciter… Parce qu’ils n’ont pas trouvé d’autre raison valable! Si vous vous souvenez de la colère diffuse et les sentiments de suspicion des hutus du Rwanda en 1994 envers la MINUAR avant qu’ils ne commettent l’irréparable, vous devriez éviter de tomber dans le même piège… Mais surtout de l’éviter à la population en diffusant des messages de paix et de cohabitation pacifique… et la fièrté d’être en train de réussir là où ceux qui leur veulent du mal ne veulent pas qu’ils réussissent.
C’était une opinion… et une observation!!!
J’avais commencé à te lire, mais quand tu as commencé à citer Nyabusorongo, j’ai arreté.
Un peu de serieux svp!!! NYABUSORONGO ??????????
Arrêtez svp votre théorie du complot, vous voulez m’expliquer que les grands de ce monde batagitora agatiro bariko bariyumvira gucomplota contre le pouvoir cndd-fdd? Un peu de sérieux je vous en prie!! On a beau nous faire croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, les faits sont têtus comme dirait l’autre :
– réduction de l’espace politique au Burundi qui passe par la volonté de détruire le pluralisme politique, un des fondements de notre démocratie
– étouffement des droits politiques des citoyens
– volonté manifeste de détruire les accords d’Arusha, compromis historique sur lequel sont arrivés les burundais pour enterrer la hache de guerre et se doter d’un système bannissant l’exclusion et instaurant une démocratie consensuelle
– volonté de réviser unilatéralement la constitution pour convenance personnelle afin de permettre au président actuel de rester au pouvoir en contradiction flagrante avec la lettre et l’esprit de l’accord d’Arusha et de la constitution qui en découle, privant ainsi le Burundi de l’alternance au sommet de l’état une des marques fondamentales d’un état de droit
– instrumentalisation de la jeunesse liée au parti au pouvoir pour empêcher l’expression de toute voix divergeant de celle du parti au pouvoir.
Alors oui, les gens sont inquiets aussi bien l’opposition politique actuellement victime de persécutions que la société civile qualifiée à tort de rouler pour cette opposition. La seule nouveauté c’est que face à l’accélération de la répression politique et en vue des échéances électorales à venir, la communauté internationale commence à réagir plus vigoureusement pour demander le respect des règles élémentaires d’un état de droit.
Alors oui également les accusations sont graves mais le comportement du pouvoir actuel vis à vis de ses opposants, de la société civile, des syndicats bref de toute voix discordante est définitivement plus grave.
Et oui il appartient au gouvernement de démontrer sa bonne foie en acceptant tout de suite une commission mixte avec le BNUB pour enquêter sans tarder sur cette affaire de distribution d’armes.
Un faisceau d’indices inquiétants au plus haut point s’observent dans notre pays, et cette fois-ci personne ne pourra dire qu’il ne savait pas…