Respect de l’autre, mots mesurés et ouverture…Iwacu salue la qualité des échanges entre M. l’ Ambassadeur Anatole Bacanamwo et le Dr Stef Vandeginste sur une problématique très délicate. Sur notre forum, les réactions sont souvent profondes et dépassionnées. Les Burundais montrent ainsi qu’ils peuvent échanger sur tous les sujets, même les plus sensibles.
Monsieur le Professeur Dr. Vandeginste,
Suite à votre lettre Ouverte du 15 Mars 2018, adressée particulièrement à moi et sans doute aussi à toute autre personne intéressée par la question du Référendum au Burundi, puisqu’elle ouverte, je voudrais d’abord saluer votre disposition à vouloir éclairer l’opinion sur une question aussi essentielle, touchant la loi fondamentale ainsi que le degré d’évolution du système démocratique au Burundi.
Je salue également le caractère très académique et technique de vos propos, évitant toute velléités de politisation de la question.
En guise de réponse proprement dite, je signale tout de suite que ma réaction à votre entretien avec Le Directeur du groupe Iwacu ,est tout à fait personnelle. Je n’ai donc pas été mandaté par la Commission chargée de proposer des amendements de la Constitution Burundaise, dont j’ai été membre.
Ensuite, je précise que je n’entrerai pas dans le fonds de votre argumentaire, tout en reconnaissant que votre texte recèle beaucoup d’enseignements, et de précisions qui doivent attirer beaucoup l’attention.
Vous soulignez par exemple, que la portée du résultat d’un référendum au Rwanda, s’entend différemment de celui du Burundi, par l’ interprétation différente des Constitutions des deux États ,sur cette question précise du référendum.
En effet, pour la suite du débat, n’étant pas moi même juriste, je préfère laisser l’appréciation aux spécialistes ,qui ne manqueront pas de s’intéresser au contenu de votre argumentaire, et qui pourront y répondre avec plus de justesse , et en connaissance de cause.
Il serait , à mon avis, intéressant qu’un débat réunissant des spécialistes, soit organisé, au Burundi, en Belgique ou ailleurs, afin que des personnes intéressées puissent en profiter pour demander où apporter l’une ou l’autre précision.
Il se pourrait aussi, étant donnée votre expertise , que vous soyiez sollicité dans d’autres cadres , car cette question est intéressante à plus d’un titre.
Bien à vous,Amb. Anatole Bacanamwo
Oui le peuple a réclamé l’amendement ou la révision de la Constitution du 18 mars 2005 par le truchement de la CNDI! Pour mettre en musique la volonté du peuple, le Président de la République a nommé une commission chargée de proposer des amendements. Cette dernière a déposé son avant projet qui a été analysé au Conseil des Ministres. Le peuple est maintenant appelé à l’approuver par référendum. A mon avis, l’avant projet aurait dû être envoyé ou retourné dans les équipes techniques pour être enrichi. La société civile pouvait elle aussi y apporter sa pierre comme celle qu’a apportée le CIRID en ce qui concerne les accords d’Arusha de 2000 et la Constitution de 2005. Monsieur l’Ambassadeur Bacanamwo Anatole sait très bien qu’il y a un projet de ce genre qui dort tranquillement quelque part dans les tiroirs. Maintenant qu’un expert étranger vient d’en montrer la nécessité, il ferait tout pour que les spécialistes burundais du droit s’approprient à leur tour de l’avant projet de la constitution et éclaire l’opinion sur l’une ou l’autre chose.
L’histoire retiendra qu’il ya eu un membre de la Commission chargée de proposer des amendements de la Constitution mais qui n’arrive pas à éclairer l’opinion comment ils se sont convenus à l’amender.
@Mafero
Que voulez-vous insinuer?
La lecon magistrale de droit constitutionnel dispensee par le Pr. Stef Vandeginste, d’une precision mathematique et l’avis de l’Amb. Bacanamwo sont sans objet et hors contexte. Je pose une question aux deux protagonistes. Peut-on parler de droit constitutionnel face un regime fonde sur le meurtre, le mensonge et la corruption? La Cour constitutionnelle en 2015 etait opposee au 3eme mandat mais les menaces contre les juges et la corruption en ont decide autrement. Peut-on parle de droit constitutionnel face a un regime responsable de crimes contre l’humanite?. C’est du droit des crimes imprescriptibles dont devrait nous parler le Professeur. Le reste est une speculation academique sans objet et hors contexte.
@Jean Habonimana
C’est vous qui êtes hors contexte. On discute du contenu de l’article, pas de votre opinion. Mais vous avez le droit de la donner votre opinion… sur l’article.
« Je prefere laisser l’appreciation aux specialistes… »
MOI PERSONNELLEMENT JE SUIS DECU.
JE M’ATTENDAIS A UN BON DEBAT ENTRE UN DIPLOMATE DE HAUT RANG ET UN GRAND PROFESSEUR D’UNIVERSITE (croyant que l’un et l’autre sauraient de quoi ils parlent pour nous eclairer, NOUS SIMPLES MORTELS!!!).
Voilà une réaction d’un homme digne de son Nom
Chapeau bas M.L’ambassadeur !
Article 5 du décret présidentiel de ce 18 mars 2018: « Le projet de Constitution soumis au Referendum sera adopté si la majorité absolue des suffrages exprimés soit cinquante pour cent plus une voix l’approuve »… « sera adopté » c’est clair, il n’y aura aucun détour par le parlement et c’est un référendum de décision, la junte de Bujumbura n’est pas et n’a jamais été dans le temps des « débats », pour dire quoi d’ailleurs? Que faut-il débattre quand le Guide a montré la route? Il faut suivre et se taire, faire une pause le jeudi pour prier avec le Guide puis reprendre la rout!
@Gacece philosophe
C’est ça qui est ça! La nouvelle constitution sera votée par les Barundi et non « adoptée » par l’Assemblé Nationale.
Tiens! Le 17 mai 2018 sera un jeudi aussi! Ce qui veut dire qu’on peut travailler, jeûner, prier et voter dans une même journée! Est-ce possible?
Il faut dire que L’ambassadeur Bacanamwo vient de s’en sortir avec une pirouette bien honorable , sa réaction a le mérite de la clarté. Bravo.
Bravo M. Bacanamwo. Ce genre d’aveu est louable. Puisse-t-il constituer une source d’inspiration, plus particulièrement aux membres de la Commission chargée de proposer les amendements, au gouvernement, aux parlementaires et aussi à M. Nkurunziza. J’allais ajouter que les Imbonerakure y trouveraient également un éclairage de même que les chefs du parti au pouvoir à tous les niveaux mais je doute qu’ils puissent faire preuve d’une sagesse comparable à la vôtre dans ce cas précis.
« Il serait, à mon avis, intéressant qu’un débat réunissant des spécialistes, soit organisé, [sic] au Burundi, en Belgique ou ailleurs […] »
Etant membre de la Commission chargée de proposer les amendements, vous être le mieux placé pour suggérer à l’autorité qui vous a nommé d’organiser un tel débat bien évidemment ailleurs qu’au Burundi pour des raisons que vous connaissez.
En tout cas je salue votre réaction!