Les sites de certains médias burundais sont aujourd’hui inaccessibles à partir du Burundi. Pour des connaisseurs du domaine contactés, il y a lieu de s’inquiéter.
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Depuis le 10 octobre, l’accès au site d’Iwacu est perturbé au Burundi, prudence de conclure vite qu’il a été bloqué. Le constat est le même pour d’autres médias. Ikiriho notamment, un journal exclusivement en ligne. S’agit-il d’un problème technique, d’un hacking ou d’un blocage ?
Aucun des opérateurs burundais dans le domaine informatique ne veut s’exprimer à visage découvert. Ils ne sont pas à même d’expliquer le phénomène.
Ils constatent comme le tout le monde. Ils reconnaissent que le problème ne leur est pas familier. Avant de soutenir qu’ils sont à court d’explications.
Pourtant, le message qui s’affiche sur l’écran quand un internaute tente à accéder au site laisse penser à un blocage. Celui-ci aujourd’hui : «The site you were looking for doesn’t exit», et celui-là au début : «The site you are accessing belongs to user-defined category. The URL or page has been blocked.» Quiconque en déduira que le site a été purement et simplement fermé.
En confidentialité, tous les fournisseurs contactés s’accordent tout de même sur une chose : la solution doit provenir de BBS (Burundi Backbone System). Celui-ci est un opérateur d’infrastructures, spécialisé notamment dans l’exploitation technique et la commercialisation de réseaux très haut débit. Et une bonne partie de fournisseurs le privilégient.
Certains évoquent la possibilité d’un blocage pour le contrôle des médias. Le cas échéant, cet opérateur en est responsable. «Aucun autre n’en est en mesure», confie un fournisseur sous couvert d’anonymat.
Avant de soutenir que sa compagnie a la compétence de débloquer la situation. Et de renchérir : «Cependant, je ne peux pas le faire d’autant que ma compagnie utilise les infrastructures de celui qui en est à l’origine».
Un contournement est possible
Notre source affirme craindre des mesures qui en feraient suite. «Autrement, c’est simple. Il s’agit d’un filtre de blocage.» Et de glisser qu’il existe moyen de contournement par une connexion de procuration : «La sécurisation de la connexion par un serveur proxy.» Il permet de changer l’identifiant du pays de connexion par celui d’un autre. Ce qui signifie qu’il y a bel et bien blocage au Burundi.
De son côté, BBS réfute cette accusation. Claude Nkurunziza, responsable du Centre de surveillance de la connexion Internet, dénonce un mensonge. D’après lui, si blocage il y a, il ne sera pas pour une partie de fournisseurs pendant que d’autres n’en connaissent pas. «Cela n’est pas possible».
M. Nkurunziza renvoie la balle dans le camp des fournisseurs partenaires dont les clients sont lésés : «Spidernet et EconetLeo.» Lumitel n’a pas de contrat avec BBS. Pour une source au sein de Lumitel qui a requis l’anonymat, le problème est connu. Cependant, il ne pipe mot. « C’est délicat.»
Le directeur de l’Agence de régulation et de contrôle des télécommunications, Donatien Manirampa, est au courant du problème. Au sujet de la possibilité d’une censure, elle n’en a pas la compétence. «Nous sommes chargés de tout ce qui est en rapport avec la technique. Le Conseil national de la communication est le mieux indiqué pour répondre à cette question».
Au sein du CNC, Aimée-Divine Niyokwizigirwa, vice-présidente et porte-parole de cet organe, se garde de tout commentaire. Jointe par téléphone ce jeudi 19 octobre, elle a laconiquement lâché: «Je n’en sais rien».
Dans le souci d’éclairage, Iwacu a recueilli l’avis des hébergeurs étrangers. Un hébergeur français, sous couvert d’anonymat, privilégie la piste du filtrage. «Cela semble être un blocage au niveau de votre opérateur. Vous devez vous rapprocher de ses techniciens pour voir cela».
Spidernet, Leo et Lumitel sont les fournisseurs dont les clients sont les plus concernés par l’embrouillement. Des responsables des médias dont la connexion internet est alimentée par d’autres fournisseurs, Onatel notamment, affirment que les leurs sont accessibles.
Cela est vrai.
La censure est bel et bien là au moment où j’écris ceci. Je suis au Burundi. Pour accéder à cette page, j’ai dû recourir à un proxy dénommé : Kproxy, accessible sur http://www.kproxy.com
Pourquoi tant de bruits pour un banal fait divers??? Ecouter Rema et la RTNB ne vous suffisent donc pas? Vous tenez a connaitre les bobards de ces colonisateurs? Allez, soyez serieux. Nous avons Nzobonariba, Gaston & cie pour nous informer. Nous avons un Mutabazi national un becot…et d’autres pour semer la bonne nouvelle.
Il était grand-temps de trouver une parade technique à ce problème de la liberté de parole qui mène à raconter n’importe quoi. Mon pote JerryCan en sait quelque chose.
Remercions donc au passage nos chers, très chers amis chinois et turcs dont l’exemple précieux a certainement inspiré les manipulations techniques qui produisent cette malencontreuse – et si désirable pour d’aucuns – situation.
Quand le mensonge ne suffit plus, on peut recourir au baillon -ce qui est nettement plus honnête. Les moyens techniques ne manquent pas. Bravo, Bujumbura !
Vous vous rendez compte de ces témoins gênants qui disent le contraire des médias officiels !!! Si déjà circuler physiquement librement est compliqué (cahier d’enregistrement,…) ! Ainsi le murundi ne saura pas ce qui se passe dans la commune voisine et le tour est joué : lavage de cerveau, propagande unique,… C’est connu !
Les autres, circulez il n’y a rien à voir.
Gacece sait tres bien ce qui se passe.
La prochaine etape sera de bloquer la diaspora ou ceux qui s’opposent a l’enterrement du Burundi par l’equipe peter.
Seuls Gacece, Fofo, Ayahu, et semblables, seront autorises a griffoner quelque chose sur le net.
@Mwana Ume
Je suis très très loin, à des milliers de kilomètres du Burundi. Laissez-moi en dehors de votre problème de communication.
Puisque ce probleme est lie au systeme dd qui l’a cree, et que tu es intimement lie au dit systeme, …je te laisse tirer la conclusion. J’espere que tu grignotes un peu sur le plat du systeme sinon uzotaha nkuwuvuye kuragirira inarume, uzokwicuza ico wakurikiriye abasuma, abambunzi n’abicanyi.
« Hazoba arahiwawe mugenzi, na wewe gisuma na wewe musambanyi, mwicanyi, uzoturirirwa muri rya tanure, ryagenewe … ». « We mugenzi, wihane uyu munsi, …. »
C’est clair et net que cést le régime burundais qui a bloqué le site Iwacu comme le font les gouvernements chinois ou turcs en bloquant jusqu’à la chaine youtube ou facebook .