Le torchon brûle entre la société concessionnaire du port de Bujumbura (GPSB) et l’Autorité maritime, portuaire et ferroviaire (AMPF), propriétaire de ce port.
A l’origine un communiqué du directeur général de l’AMPF du 19 janvier. Il demande aux usagers du port (déclarants et transporteurs terrestres et maritimes) de payer une redevance comme condition d’accès dans les installations portuaires à partir du 1er février.
A la date butoir, les déclarants ne se sont pas exécutés mais ils ont continué à fréquenter le port. Les transports ont commencé à payer tout en se lamentant que la nouvelle redevance instaurée par l’AMPF était déjà contenue dans les frais normalement payés à l’exploitant du port, GPSB. Ils s’inquiétaient aussi sur le compte où les redevances sont domiciliées.
Tous les usagers sont d’avis que le problème au port réside dans les conflits d’intérêt entre GPSB et l’AMPF (Iwacu 362).
En premier, l’AMPF s’exprime (Iwacu 362). Sous couvert d’anonymat, un cadre pointe du doigt GPSB, une société « illégale mais puissante qui a signé une convention avec le ministère de tutelle en violation de la loi ». L’AMPF accuse aussi GPSB d’occuper illégalement ses locaux.
Ce mardi 1er mars, Bonaventure Sinzobakwira, directeur général de GPSB décide de rompre le silence. Documents et textes légaux à l’appui, il prouve d’abord la légalité de sa société et celle des actes qu’elle pose avant d’aborder le sujet « brûlant » des redevances instituées par l’AMPF.
Il est catégorique : « la société GPSB est la seule habilitée à percevoir des redevances sur les usagers du port de Bujumbura, car il nous est légalement concédé ».Il renchérit : « Sur les activités portuaires, et dans un port concédé, l’AMPF n’a pas le droit de percevoir des redevances. » Sa mission est bien définie par le décret n°100/162 du 05/06/2012 portant révision du décret n°100/252 du 04/10/2011 portant création, organisation, missions et fonctionnement de l’AMPF.
Il va plus loin et démontre que l’ordonnance sur laquelle s’est fondé le DG de l’AMPF pour sortir son « communiqué controversé » viole la loi. Sur ce, il cite l’article 357 du Code de la Navigation et du Transport lacustres. Il stipule que la liste des droits de port sont établis par le ministre ayant les transports dans ses attribution sur proposition du concessionnaire. Cette liste doit être aussi soumise à l’homologation des ministres ayant les finances et les transports dans leurs attributions.
Or, comme société concessionnaire, GPSB n’a pas proposé une quelconque redevance, pointe M. Sinzobakwira. Bien plus, les ordonnances instituant les nouvelles redevances ont été signées par uniquement le ministre des Transports. Et de monter aux créneaux: « Les dispositions prises après violation de la procédure, doivent ipso facto être frappées de nullité ». Concrètement, les transporteurs seraient en droit de cesser de payer les nouvelles redevances, car illégales.
Les locaux ne sont pas propriété de l’AMPF
Au sujet des locaux que GPSB occuperait illégalement et dont une correspondance de la deuxième vice-présidence demanderait la restitution à l’AMPF, M. Sinzobakwira ironise : « Ces locaux ne font pas partie certes de la convention. Mais ils ne sont pas non plus le patrimoine de l’Etat du Burundi même si l’Etat est subrogé dans les droits et obligations de l’ex-EPB d’après la convention de concession de 2004 entre l’EPB et l’Etat du Burundi ». Ils appartiennent à l’ancienne Exploitation du port de Bujumbura (EPB) comme les certificats d’enregistrement le prouvent.
Or, remarque-t-il, à la création de GPSB, l’EPB n’a pas payé les indemnités à son personnel qui a été récupéré par GPSB. En concertation avec le ministre des Finances, GPSB a indemnisé ce personnel à hauteur de 236 millions quitte à récupérer cet argent sur le produit de la liquidation de l’EPB. Les loyers perçus sur ces immeubles qui sont la propriété de l’EPB constituent les fonds de cette dernière. Comme GPSB a payé des indemnités au personnel que l’EPB n’avait pas pu régler à sa cessation des activités, les dispositions de l’article 93 du Code du Travail place GPSB en position de privilégié pour être remboursé sur ces loyers du montant payé au personnel au nom de l’EPB. « Nous n’avons jusqu’ici récupéré que 140 millions », indique M. Sinzobakwira. « Nous avons proposé de continuer à nous faire rembourser sur ces loyers jusqu’au recouvrement du dernier sou.»
Droit dans ses bottes, il balaie du revers de la main le cliché d’une société puissante qui a réussi à chasser le premier patron de GPSB, le sud-africain Van Der Korbus Merwe. « M. Korbus a été évincé de la manière la plus régulière du monde. Il a été désavoué par le conseil d’administration de GPSB et cette décision a été entérinée par l’Assemblée générale. »
Signalons que GPSB verse trimestriellement sur le compte du Trésor public 11,5% du chiffre d’affaire réalisé.
Chere Mariya
Quand on montre le soleil a un imbecile, il regarde votre doigt.
Quelle honte y aurait il de copier les bonnes réalisations du Rwanda?
Nous vivons à coté d eux.
Il serait facile de les espionner
Un pays corrompu, mal géré où on confond ses propres biens avec ceux de l’Etat ne se développe jamais. En effet, la plus grande richesse d’un pays et qui lui permet d’avancer ce n’est pas tant ses richesses naturelles, mais la compétence, l’intégrité et l’honnêteté morale de ceux qui le gèrent. Les exemples dans notre sous-région ne manquent pas. Suivez mon regard au-delà de la Kanyaru même si cela gêne.
Ce matin à RFI, après la visite de 2 jours dans son pays du Président Paul KAGAME, le Président de Guinée Alpha Conde déclarait qu’il n’avait aucun gène de dire que le Rwanda était mieux géré que al Guinée et qu’il y avait beaucoup de choses à y apprendre. Nous devrions nous en inspirer aussi, je pense car il n y a pas que de mauvaises choses là-bas… !
Le Rwanda est bati sur une bombe, wait and see.
hahaha!! Si tu dis cela au président Guinéen ou à ses pairs qui ont décidé de prendre le Rwanda comme modèle, ils vont te détruire le visage! Et bien, c’est plutot le Burundi qui est construit sur une bombe!
Et le Burundi?
@Rugamba Rutaganzwa
Tu nous étonnes quand tu compares le pays au-delà de la Kanyaru et le Burundi, il n’ y a pas de comparaison à faire si tu connais le développement qui était dans ce pays avant 1994, dans ce pays il n’avait pas de nyakatsi comme au Burundi.
Les vainqueurs sont arrivés et ont complétés le développement qui était déjà là avec les aides des occidentaux et les dollars tirés des minerais du Congo. Pourquoi tu ne parles pas de ceux qui ont dirigés le Burundi depuis l’indépendance jusqu’à 1993 quel développement ils ont laissés au pays? Évidement tu fermes les yeux pour seulement juger le pouvoir DD.
hahaha! Mariya, je ne vois pas ce que tu veux insinuer. parce que vraiment quand on compare le Burundi du 21è siècle au Rwanda du 21è siècle, reconnaissons qd meme que le Rwanda se porte 1000 fois mieux. En effet, va en Guinée Conakry et demande pourquoi le Rwanda a été ciblé comme modèle de croissance. Bizou
« Or, remarque-t-il, à la création de GPSB, l’EPB n’a pas payé les indemnités à son personnel qui a été récupéré par GPSB. En concertation avec le ministre des Finances, GPSB a indemnisé ce personnel à hauteur de 236 millions quitte à récupérer cet argent sur le produit de la liquidation de l’EPB. Les loyers perçus sur ces immeubles qui sont la propriété de l’EPB constituent les fonds de cette dernière. Comme GPSB a payé des indemnités au personnel que l’EPB n’avait pas pu régler à sa cessation des activités, les dispositions de l’article 93 du Code du Travail place GPSB en position de privilégié pour être remboursé sur ces loyers du montant payé au personnel au nom de l’EPB. « Nous n’avons jusqu’ici récupéré que 140 millions », indique M. Sinzobakwira. « Nous avons proposé de continuer à nous faire rembourser sur ces loyers jusqu’au recouvrement du dernier sou.»
Le jour où le regime des DD va partir, on vous traduira en justice. Ces déclarations sur l’EPB sont mensongères. Des chiffres gonflés, inventés, des magistrats à la solde du pouvoir DD corrompu, tout ce que vous avez fait pour évincer l’EPB, illégalement, est bien documenté. Vous payerez un jour.
L’argent mal acquis ne profite jamais. De meme que le pouvoir acquis à coup de sang de ses compatriotes ne profite jamais; on devient comme Gahini qui a tué son frère Abel sans jamais avoir de la bénédiction DIVINE.
A vous lire, on vous croirait des Dieux! Est-ce vous qui donnez cette bénédiction ou c’est le Dieu du Burundi?. Vous avez beau à faire sortir des fautes du gouvernement, mais vous n’êtes pas moins coupables! Le Dieu du Burundi s’est déja prononcé, il a déjà béni celui qui lui plait, à moins que vous attendiez une autre bénédiction cnaredienne! Oui, les enfants de Caïen ont assassinés les innocents depuis 1965, mais Dieu veut intervenir. Ce n’est pas parce que les descendants de Caien ne sont pas satisfaits de l’intervention de Dieu que Dieu va changer le jugement! Uburundi n’Icibare c’Imana mwa bagabo mwe! Oh! Mana y’Uburundi, tes ennemis lécheront la poussière devant tes pieds, » Car ce que tu bénis est béni pour l’éternité! 1Chr. 17: 27)
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