«Il y avait 9.901 détenus dans 11 prisons de 10 provinces jusqu’au 12 juillet», a déclaré Gervais Hajayandi, directeur général des affaires pénitentiaires. C’était ce lundi 16 juillet à deux jours de la célébration de la Journée internationale Nelson Mandela.
Parmi ces détenus, 548 sont des femmes et 121 des mineurs. Le taux d’occupation des prisons avoisine 230% : «Nous estimons notre capacité d’accueil à 4.194 seulement». La prison centrale de Mpimba en contient plus d’un tiers. «Environ 3.500 détenus». Seule la province de Ngozi a 2 prisons : «Celle des hommes et celle de femmes».
M. Hajayandi indique que la direction pénitentiaire fait face à plusieurs défis. Entre autres, la surpopulation carcérale, un faible budget, des bâtiments très vieux, le problème de séparation des détenus sur base de leur âge et sexe : «Les femmes, les hommes, les mineurs et majeurs doivent être normalement séparés».
Et d’évoquer l’insuffisance du personnel : «Dans la prison de Gitega par exemple, 2 agents du service social doivent s’occuper de 1.000 détenus ». A la prison centrale de Mpimba, 3 agents affectés à la logistique et 4 autres au service social doivent servir 3.500 détenus.
Nazim Ayadat, responsable du programme «détention» au Comité international de la Croix-Rouge(CICR) promet de ne ménager aucun effort pour garantir à tous les détenus de meilleures conditions de vie.
«La prison ne doit pas être une punition. Elle sert à réhabiliter et à rendre les individus meilleurs qu’ils n’y sont entrés», a-t-il indiqué.
Le thème de la Journée internationale Nelson Mandela pour cette année est : «Tous solidaires avec nos concitoyens détenus». Pour rappel cette journée dédiée à l’ancien président sud-africain est célébrée le 18 juillet.
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