Dimanche 24 novembre 2024

Société

Opération ’’Finding Jean’’ : Comment un deuxième corps a été découvert dans la Mubarazi

10/08/2016 20

Surprise macabre. Mardi dans la soirée, au cours d’une descente effectuée sur le terrain par la CNIDH, la Police Judiciaire, la Police de protection civile et le SNR pour vérifier une information donnée par Iwacu, un autre cadavre a été découvert dans la zone où, selon plusieurs sources, le journaliste Jean Bigirimana aurait disparu. Récit.

En file indienne, journalistes d’Iwacu, des membres de la CNIDH et des policiers de la protection civile descendent da la vallée
En file indienne, journalistes d’Iwacu, des membres de la CNIDH et des policiers de la protection civile descendent dans la vallée

C’est le genre d’enquête où les journalistes aimeraient se tromper. Quitte à devenir la risée du monde, à essuyer toutes les critiques. Quel journaliste voudrait se réjouir de retrouver dans une rivière le corps boursouflé de son confrère… Le métier forge des liens solides. Pour certains, Jean Bigirimana ce n’est qu’un nom. Pour les journalistes d’Iwacu, c’est un ami, un collègue, un père de famille de deux gamins de 8 et 3 ans. Travailler sur cette enquête revêtait une autre dimension…

Vendredi, l’équipe est rentrée bredouille des bords de la Mubarazi, où des informations ont signalé la disparition du journaliste. La nuit a freiné leur enquête.

Samedi, à sa surprise, Iwacu a trouvé sur terrain des officiels, la CNIDH, des policiers, un procureur et même des agents du service de renseignement. Cette recherche officielle et « conjointe » n’a rien donné. Pour Iwacu on était pas dans l’investigation, mais la communication. Et puis, les informations se sont faites rares ce jour-là. Les journalistes ont noté que la population avait une certaine peur pour parler. Samedi donc, une fois encore, les reporters d’Iwacu sont rentrés bredouilles, mais avec quelques informations glanées discrètement en marge de cette imposante délégation.

Mais les journalistes sont rentrés convaincus que la population du coin sait bien des choses, mais qu’elle ne parlerait qu’en toute discrétion.

Dimanche, retour sur terrain. Les journalistes d’Iwacu étaient seuls cette fois. Et c’est alors qu’ils ont découvert ce corps. Sans matériel adéquat, et sans possibilité d’approcher un peu plus, ils sont rentrés avec cette image lointaine d’un corps bloqué par des pierres dans une rivière. Les informations ont été transmises à la CNIDH et publiées.

Ici, il est important de rappeler la campagne de dénigrement du travail des journalistes observée dans certains milieux. Le porte-parole de la police a même contesté la découverte des journalistes d’Iwacu, estimant que pour la police, il n’y avait rien, qu’aucun corps n’avait été trouvé dans cette zone. Lors d’une interview donnée à Jeune Afrique, interrogée pour savoir si la police allait exploiter l’information donnée par Iwacu, avec mépris il a dit que « non ».

Mais au contraire, il convient de souligner et de saluer l’implication de la CNIDH qui, contrairement à la police, a accepté de faire une descente de vérification sur terrain.

Retour sur terrain

Mardi, deux des quatre journalistes remontent de la vallée de Bihongo, ils viennent de découvrir un autre corps
Mardi, deux des quatre journalistes remontent de la vallée de Bihongo, ils viennent de découvrir un autre corps

Les journalistes d’Iwacu qui ont fait la découverte macabre ce dimanche ont été invités à servir d’éclaireurs.

Certains trouveront bizarre que des journalistes soient plus efficaces que des policiers, mais le débat n’est pas là…
Mardi 10 heures, les journalistes d’Iwacu sont informés qu’une délégation de la CNIDH compte se rendre vers la Mubarazi.

Autour du rédacteur en chef, une petite réunion est improvisée dans son bureau pour organiser une descente : « Les gars, il faut encore une fois repartir pour Muramvya peut être qu’il peut y avoir identification du corps que nous avons découvert ce dimanche».

Vétéran du journalisme d’investigation, il donne des recommandations professionnelles.

Vers 13 heures, l’équipe de reporters se met en route pour Muramvya. Un contretemps : sur la route Bugarama, tous les véhicules sont sommés de s’arrêter, un cortège d’une haute autorité doit passer. Dix minutes passent, tic-tac, tic-tac, les minutes s’égrènent et le soleil tape fort.

Enfin, au bout d’une heure les gros 4×4 aux vitres teintées descendent à toute allure. La délivrance. Tous les véhicules reprennent la route, il faut gagner le temps perdu. Arriver sur les lieux avant la nuit.

En cours de route, un coup de fil du sous-commissaire de la police judiciaire à Muramvya demande aux journalistes d’Iwacu de se présenter à son bureau. Les reporters s’exécutent. Dès le début, Iwacu a toujours indiqué qu’il allait collaborer avec les autorités.

Au chef-lieu de la province, ils sont rejoints par le chef des renseignements de la province Muramvya. Une demi-heure plus tard, un véhicule estampillé CNIDH débarque. Il ne reste que l’équipe de la Protection civile pour descendre vers la Mubarazi.

16 heures, le groupe de la police de protection civile arrive. Une partie de ces agents monte dans le pick-up du chef des renseignements à Muramvya. Il n’y a pas assez de place, un autre groupe se met dans le véhicule de la CNIDH.

Le groupe décide de partir sans la Croix-Rouge. «De toutes les façons il se fait tard, ce mardi nous ne ferons que le repérage des lieux et l’évaluation du travail qui nous attend », lance un des agents de la protection civile apparemment déçu par l’absence de la Croix-Rouge.

«Nous ne sommes pas équipés pour extraire des corps dans des rivières. Il nous faut des moyens pour ce genre de travail. Nous n’avons même pas des sacs spéciaux pour emballer les corps. Quand de pareils cas se présentent, nous sommes obligés de faire recours à la Croix-Rouge pour un coup de main», renchérit un autre agent de la protection civile.

Le corps est-il toujours là ?

Il est 16 heures et demie quand toute l’équipe décide de continuer le reste du trajet à pied. Les véhicules sont garés à l’endroit communément appelé ’’Concasseur’’.

Après une bonne demi-heure de marche, en file indienne, la descente vers la Mubarazi commence.

Les journalistes d’Iwacu partent en éclaireur. «C’est vous qui connaissez le lieu, il faut nous montrer le chemin », taquine le sous commissaire de la police judiciaire à Muramvya.

Il faut presser le pas parce qu’il se fait tard et la nuit tombe vite dans ces contrées.

Tout ce monde se met à dévaler la pente de la colline Nyabisiga de la zone Bugarama en direction de la colline Gatamera d’ où les reporters ont aperçu le cadavre coincé entre les pierres, tout près de la chute dite de Bihongo.

Via whatsap, sur le groupe « Finding Jean », Antoine Kaburahe, Léandre Sikuyavuga et le staff d’Iwacu suivent en temps réel la progression de l’équipe sur terrain.

A Iwacu, règne un peu d’angoisse. Ce corps aperçu et photographié dimanche, est-il toujours là, se demandent intérieurement les journalistes. « J’imaginais un peu toutes les attaques qui allaient fuser de tous ceux qui n’aiment pas la presse indépendante, on allait nous accuser d’inventer des informations pour gêner le pouvoir… » dira Antoine Kaburahe.

Et, soudain, tout le monde s’est figé. Il était toujours là! Au fond du ravin. Immobile. Les mains levées vers le ciel comme pour implorer la clémence.

Dans le groupe, on aurait pu entendre une mouche voler. On entendait juste le bruit de l’eau de la Mubarazi qui coule, indifférente.

«Il faut qu’il soit identifié », chuchotent les journalistes qui semblent diriger l’opération. Tous décident de descendre vers la rivière pour voir de près ce cadavre. Les policiers partent les premiers. Chaque pas est effectué avec précaution : une chute peut être fatale. La pente est raide.

Caché par les pierres, un deuxième corps que les journalistes n’avaient pas remarqué dimanche
Caché par les pierres, un deuxième corps que les journalistes n’avaient pas remarqué dimanche

Soudain, les journalistes restés en amont viennent de remarquer, pas loin du corps, une autre forme étrange dans l’eau. Ils interpellent l’équipe en bas et désignent cette autre masse sombre dans la Mubarazi.

Surprise. En se rapprochant, journalistes et policiers de la protection civile découvrent un deuxième corps ! Il est ligoté et en pleine décomposition, tout comme le premier. Les journalistes mitraillent les corps, des images que nous avons choisi de ne pas montrer. Elles sont horribles.

« Dimanche Je l’avais vu, mais je croyais qu’il s’agissait de pierres », s’écrie un des journalistes revenus sur les lieux.

Les reporters d’Iwacu se rappellent que la population des environs avait parlé de « 11 corps emballés dans des sacs aperçus, il y a quelques jours à cet endroit». Combien de corps y a-t-il dans le coin ? C’est la question qui effleure chacun.

Dans le silence vespéral, journalistes, policiers, envoyés de la CNIDH, tous observent sans un mot ces corps rongés par la pourriture.

Les policiers et les agents de la protection civile n’ont aucun matériel. Ils décident alors de revenir ce mercredi accompagnés par une équipe de la Croix-Rouge. «Ce sont eux qui sont spécialisés pour ce genre de travail. Ils sont outillés. Nous allons collaborer», lâche un des agents de la protection civile.

Sans un mot, tout le monde prend le chemin de retour. En file indienne. Dans la nuit tombante, en jetant un dernier regard dans le fond du ravin où coule la Mubarazi, on voit toujours ces deux corps qui ne bougent point, comme s’ils attendaient la délivrance.

Forum des lecteurs d'Iwacu

20 réactions
  1. decisif bangi

    Qu il soit jean ou pas,l.essentiel est qu il y a des corps humains dans la riviere,mais ma question est de savoir si d’où viennent ces corps et qui les tuent,mais les journalistes ont faits leur travail,courage à eux

  2. jacques

    Le Mubarazi ne prends pas sa source au Rwanda par hasard? Perce que ces corps rapellent etrangement ceux de Rweru. Dieu viens au secours des Barundi.

  3. Cassien

    Le pays vit une période de l’extrême gravité, avec ses innombrables morts assassinés aveuglement par leurs « concitoyens », irresponsables. La conscience de chaque citoyen est interpellée. Si nous voulons voir finir ce calvaire que nous nous sommes imposé, nous-mêmes, pensons, parlons, agissons et comportons-nous en responsables. La période exige un sérieux de tous et de chacun. Sachons que nous récoltons un jour ce que nous semons à chaque instant de notre vie, tant en bien qu’en mal. Rappelons-nous que le péché n’est pas fait « par commission » seulement mais aussi « par omission ». Que le germe de la punition d’une faute se trouve dans la faute elle-même. Que la loi de la juste compensation se trouve inscrit en chacun de nous, que nous en ayons conscience ou nous. Que le devoir de chacun est de » rêver », c’est-à-dire, projeter, parler et œuvrer pour un Burundi, un Monde meilleur. C’est-à-dire paisible, fraternel, humaniste, spirituel. Et que c’est cela seulement qui constitue l’unique richesse durable.

  4. natacha

    I am just sad. This is somebody’s son, somebody’s brother, somebody’s father or and somebody’s husband. Just sad.

  5. Le compteur des morts continue!!!

    Un message à toi, qui à sang froid , tues et caches les corps sans vie de tes compatriotes!! saches que ton tour viendra. Si tu ne te suicides pas, tu ne sais pas de quelle mort tu tomberas! Je m’en voudrais de te souhaiter le même sort que tu as réservé à tes frères, mais implore le bon Dieu pour qu’il chuchotte à ton oreille qu’il circule du sang , tout autant qu’il circulait du sang dans les veines de tes frères,
    Tu aurais bien fais de les tuer et manger au lieu de les jeter dans la Mubarazi!
    Que Dieu, notre père aie leur âme!!!

  6. Kinywa

    Bandungu yangu Barundi,muna uwa sana,yenu ina pitisha .

  7. Elodie

    Courage et bon travail, chers amis.
    Je suis extremement frappée par votre abnégation et votre bravoure.

  8. RUGAMBA RUTAGANZWA

    Depuis 2005, notre pays est dirigé par des monstres: corruption qui a fait du Burundi le pays le plus pauvre du monde, violences extrêmes, y compris exécutions extrajudiciaires à l’égard des opposants et de tous ceux qui ne pensent pas comme le CNDD-FDD, le parti de l’aigle à la machette facile.
    Les dirigeants de ce pays meurtri veulent régler tous les problèmes du Burundi en éliminant systématiquement tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Ça ne marchera pas. Aucun dictateur n’est parvenu à faire taire un peuple qui veut se libérer. Cette minorité là au pouvoir doit le savoir car les technologies de l’information de de la communication leur réservent des preuves irréfutables de leur implication dans les tueries des innocents au Burundi, des innocents exécutés pour leur opinion, leur appartenance ethnique ou politique. Ce n’est pas pour rien que Mme Laurentine KANYANA et sa délégation sont restées bouche bée récemment devant une Commission des NU contre la Torture qui leur posait des questions on ne peut plus précises et concises auxquelles la fameuse Ministre de la Justice n’avait aucune réponse sauf capituler et fuir… !
    J’ose toujours espérer que ces sanguinaires, les commanditaires des crimes qui nous endeuillent continuellement depuis surtout avril 2015, n’auront pas le dernier mot.

    • Ndihokubwayo

      @RUGAMBA RUTAGANZWA: «J’ose toujours espérer que ces sanguinaires, les commanditaires des crimes qui nous endeuillent continuellement depuis surtout avril 2015, n’auront pas le dernier mot»

      Vous avez bien dit, « depuis surtout 2005 ». Non, Rugamba Rutaganzwa, n’essaie pas de faire l’autruche dans la cour des intègres et honnêtes gens! À ce que je sache, les BOURREAUX de Charles Ndizeye, dernier rejeton mâle de la dynastie royale du Burundi et de Ndadaye, premier président burundais élu démocratiquement par le Peuple, ne sont pas du Cndd-Fdd ? Et ce qui est aberrant, c’est que tu veux aussi ignorer les conséquences malhabiles que ce maudit crime commis par des upronistes de première heure a engendré au Burundi. Ayo mabi yose uvuga yugarije Uburundi aujourd’hui nta handi ava atari héritage empoisonné de votre Uprona ? Arrête alors de tout plaquer sur Nkurunziza, sachant que vous avez été les premiers au Burundi à commettre l’irréparable sous des régimes «sanguinaires upronistes» notoires. Ceux dont vous avez zigouillé sans répit pendant votre demi-siècle de règne, nibo botejeje imbere Uburundi uno munsi n’ejo hazoza, et vous n’avez curieusement aucune gêne de verser des larmes de crocodiles sur vos propres errements, n’est-ce pas cela de la pure hypocrisie, Rugamba Rutaganzwa? Et contrairement à ce que tu affirmes haut et fort incessamment, dis-toi que depuis SURTOUT 2005, Nkurunziza est en train d’essayer de réparer les pots cassés par l’Uprona d’antan et ses adeptes d’aujourd’hui, peu importe de où ils émettent. Et sachez aussi et dorénavant, que Nkurunziza est avant tout l’ami de tous les burundais et qu’il collabore à une certaine mesure avec ses adversaires politiques car compromis exige. Mais, parlez moi de ceux qui misent sur sa tête parce que considéré comme ennemi juré ? Ils n’ont pas malheureusement compris qu’un leader de son rang ne feint jamais avec d’irrationnels insatiables burundais de tous les temps. Réfléchis un peu, Rugamba Rutaganzwa. Misez en tout cas bien et juste, mais éviter de miser sur votre propre défaite, si l’on ne sait jamais de quoi est fait nos lendemains. Vous avez conduit son propre père à l’abattoir comme un mouton, et vous pensez qu’il est prêt à lâcher le morceau comme ça, muzoba mumbarira nukuri ! Le sort de Jean Bigirimana et de tous ces cadavres qui jonchent rivières, rues et buissons est tout de même pitoyable mais loin de valoir la tête de Nkurunziza!

      • congo

        @ndihokubwayo, vous semblez trouver une justification des crimes actuels dans la mort ou de Ndayizeye ou Ndadaye. Les orphelins de 72 peuvent tuer et c’est justice selon vous. Mais alors on peut tjrs tuer ,l explication est toute faite pour très longtemps. Et les orphelins de 2015, ils devront tuer en 2056 et ceux de 2056 feront autant. Mr je espère que ce n’est pas le discours que vous tenez à votre descendance.

      • Burundi

        Ce Ndihokubwayo comme Budangwa qui n’arretent pas de nous repeter que nous devons payer les victimes de 72 et la mort de Ndadaye. Je leur dirais d’attendre demain, ils vont etre demandes de payer les victimes de ce regime sanguinaire qui apparement va faire plus de victimes que ces regimes accuses, bandanya mwica muta mu nzuzi . Et la vangeance que vous soutenez va surement faire beaucoup de victimes parmis abo mwita vos ennemis mais aussi quelque de vos amis n’echaperont pas aussi . Niko bimeze dans un Pays ou les leaders s’adonnent a la vangeance sur une population innocente. ngo » irabije, umwansi n’umukunzi bazojana. Mais, a part que vos arguments sont ridicules, ils invitent ceux qui s’endorment a etre vigilants et se preparer pour se defendre contre la vangeance en cours. Que le bon Dieu tout puissant libere les burundais.

    • Mariya Budangwa

      @Rugamba Rutaganzwa

      Tu oses espérer que ces sanguinaires, les commanditaires des crimes qui endeuillent continuellement depuis avril 2015 seulement????? Vraiment! Que Dieu ait pitié de toi puisque tu ne sais pas ce que tu dis.

  9. Tijos

    Abarundi tutavavanuye n’umutima w’ubukobo tuzohona nk’abana b’imbeba. Abandi bariko baratera imbere natwe turiko turicana nk’isazi. Birababaje n’ukuri. Ntabundi bwoko kw’isi ndabona bumeze nk’ubwacu, twikegeye imivumo kuva twica Rwagasore nabandi bakurikiye hanyuma tukigira intama nkuko umenga ntacabaye!! Burya Imana ntisinzira

  10. congo

    Les photos ne ont jamais identifié avec certitude une personne. Vous faites une descente sans être capable de transporter les corps ou tout au moins faire des prélèvements. A la fin la question reste entière : jean Bigirimana ou pas. Pas de réponse, si demain les charognards ou les dissimulateurs de preuves font la toilette des lieux ? Que restera t il?eh oui rien. Amateurisme ou volonté délibérée de ne pas savoir ? Dans les deux cas on n en sort pas grandis.

    Réponse d’ IWACU

    Cher lecteur. Merci pour votre message. Les journalistes d’Iwacu n’ont ni les moyens, pour remonter ces cadavres, ni la légitimité d’identifier des corps aussi abimés… Nous pensons que, comme journalistes, nous sommes allés aussi loin que nous pouvons pour le cas des deux corps dans la Mubarazi. C’est le rôle de la police. Mais par contre nous allons continuer nos investigations.
    Antoine Kaburahe

    • congo

      Cher Antoine, la police a failli à sa mission . Non seulement ce sont les journalistes qui découvrent les corps sans vie mais aussi la police ne peut rien faire. Bamaze iki ?

      • jacques

        @ Congo: bica abantu.

  11. KABADUGARITSE

    Finalement la terre burundaise, ma patrie, aura avalé beaucoup de sang de ses fils.-

  12. Fofo

    C’est vraiment horrible et inhumain! Nous mourrons tous et personnes n’échappera! Pourquoi entretuons-nous?

    • John

      Ligotes, emballes dans des sacs……, cela rapelle bien le modis operandi qui a deja fait ses preuves dans le lac Rweru au nord du pays. Et la on accusait le Rwanda d’etre l’auteur du crime et du « detournement du cours de l’Akagera!!!!!(Humm….)pour que les corps flottent du cote du Burundi. Et maintenant qui va t on accuser de ce nieme crime odieux? Merci Iwacu pour votre courage et perseverance. Vous avez ete des pros.

      • mpore burundi

        après ils vont continuer à accuser Kagame de vouloir destabiliser le burundi

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 1 850 users online