Dimanche 24 novembre 2024

Sécurité

Les journalistes d’Iwacu travaillent sous les menaces

17/06/2015 32

Les exactions policières s’intensifient contre les journalistes du Groupe de Presse Iwacu.

Ce policier faisait des menaces de mort aux journalistes d’Iwacu. Il est allé même jusqu’à donner des coups à l’un d’eux pour les empêcher de travailler.
Ce policier faisait des menaces de mort aux journalistes d’Iwacu. Il est allé même jusqu’à donner des coups à l’un d’eux pour les empêcher de travailler.Remarquez son armement.

Le 10 juin. Tandis que des reporters sont venus couvrir la révolte de la population de Buyenzi après l’assassinat d’un des leurs par un policier, le corps de police s’illustre par la violence pour mater la révolte. Les journalistes d’Iwacu sont là. Les policiers ne veulent pas qu’ils soient filmés. Les reporters veulent négocier pour pouvoir continuer à travailler, peine perdue. La tension monte. Passés les menaces verbales, comme quoi on va leur tirer dessus s’ils s’entêtent à filmer , place à la violence physique: les reporters Elvis Mugisha et Armel Uwikunze, reçoivent des coups de pieds, coups de crosse ou de canon dans les côtes.

Le 6 juin, vers 10h, une équipe de journalistes d’Iwacu se rend à Musaga pour couvrir une manifestation qui se déroule de la 1ère à la 2è avenue. Après avoir recueilli des interviews et pris des images et photos, les journalistes retournent sur la RN1 derrière les policiers qui sont face aux manifestants. Quelques minutes après, une unité de policiers vient en renfort et intime l’ordre, armes pointées sur les journalistes, de quitter les lieux sans discuter. Ces derniers s’exécutent « sans discuter. »

Le 4 juin. Deux reporters d’IWACU viennent de couvrir les manifestations à Mukike. En continuant vers Muhabo pour faire le point sur un bus incendié la veille, ils croisent Eustache Ntagahororaho, commissaire de police Région Sud, au niveau de la colline Nyagasasa. Le commissaire est en train de réunir la population de cette localité pour une rencontre sur la sécurité. Un des reporters veut prendre une photo de cette localité. Le commissaire, furieux, lui dit de ne plus prendre de photos. Il l’oblige même à effacer les photos, même celles prises avant.

Cette situation n’est pas nouvelle. Même si maintenant les conditions sont plus radicales, depuis le début des manifestations, le travail sur terrain était difficile. À part les regards noirs, les menaces sur les journalistes étaient quasi quotidiennes. Exemple : Le 28 mai, le commissaire général de la PSR, Museremu, oblige les journalistes à sortir de Buyenzi. Pour les récalcitrants, il leur fait la promesse de leur tirer dessus. Le voyant décidé à le faire, les journalistes finissent par décamper.

Une autre tactique utilisée pour décourager les  journalistes est d’instiller la peur  par une phrase  : « À vos risques et périls. Si on vous tire dessus, ne venez pas pleurer en retour. »

9 heures, le 30 avril, deux journalistes d’Iwacu font le tour dans les quartiers du sud de la Capitale. Quatre grenades retentissent dans la commune Kanyosha et aussitôt ils se dirigent sur les lieux pour faire un reportage. Arrivés à la 6è avenue, à quelques cent mètres de la 7è avenue, le long de l’avenue Mwambutsa, des Imbonerakure sont en rage derrière une rangée de militaires et de policiers. Les deux journalistes se dirigent vers le groupe pour recueillir des informations. Les jeunes eux aussi foncent sur eux en courant et en les menaçants de les malmener. Les journalistes prennent le large mais un reçoit une grosse pierre sur le mollet gauche. Heureusement, une voiture de service était là pour les faire quitter les lieux.

P.S. Le terme affectionné  par les policiers pour qualifier les journalistes est « munwa muremure », qu’on peut traduire littéralement en « longue bouche ».
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« C’est la nuit qu’il faut croire à la lumière »

Avec les menaces accrues contre Iwacu, le directeur, Antoine Kaburahe, oscille entre résignation et détermination. Entretien.

Antoine Kaburahe, Directeur du Groupe de Presse iwacu
Antoine Kaburahe, Directeur du Groupe de Presse iwacu

Comment avez-vous vécu les dernières menaces directes contre les journalistes d’Iwacu ?

Je pense qu’il faut poser la question autrement et simplement. Jusque quand pourrons-nous exercer notre métier ? Parce que de plus en plus je m’interroge.

C’est à ce point ?

Oui. Il y a une hostilité ouverte, et surtout couverte. Quand un policier tourne sa Kalachnikov vers un journaliste et menace d’ouvrir le feu et que son supérieur présent ne dit rien, ça fait vraiment peur…

Les relations entre les médias et la police n’ont jamais été bonnes…

Nous faisons un travail sérieux. Toutes nos infos sont vérifiées, assumées, tous nos article signés. On n’a jamais eu aucun procès pour diffamation ou manipulation de l’information. En général, Iwacu est respecté. En sept ans de présence sur terrain, nous n’avions jamais rencontré pareille hostilité. Quatre menaces directes et sérieuses contre nos journalistes en quelques jours, ça fait beaucoup.

A quoi attribuez-vous cette hostilité ?

On sent que l’on gêne. Je crois que la destruction des autres médias y est pour quelque chose. Apparemment, certains souhaitent le blackout total sur la situation. Un petit exemple : des journalistes d’Iwacu ont pris les photos d’une manifestation à Ijenda. Un Commissaire de police a donné au photographe l’ordre d’effacer toutes les photos prises ! Sinon, il menaçait de l’embarquer. Si un commissaire de police traite ainsi les journalistes que fera le simple policier ? L’exemple vient d’en haut.

Comment vit-on pareille situation ?

Très mal. J’angoisse, quand les journalistes vont sur le terrain. Bien sûr je leur dis d’obtempérer, de faire profil bas. Mais, c’est humiliant de faire son travail comme un voleur, en rasant les murs. Une fois nous avons été obligés de rentrer tard, sur un barrage de police, j’ai vu les journalistes dissimuler instinctivement leurs badges. Voyez jusqu’où va le traumatisme.

A votre avis, comment mettre fin à cette situation ?

Les autorités doivent dire et redire aux forces de l’ordre que les journalistes ne sont pas des ennemis du pays, qu’ils ont le droit de travailler, de dire, d’écrire même les choses qui ne plaisent pas nécessairement. Nous ne sommes pas des étrangers. Le Burundi c’est notre pays. Et les médias indépendants sont importants dans une démocratie. Ceci est un appel : laissez-nous exercer librement notre métier…

Est-ce que lwacu va pouvoir continuer à exercer?

(Silence) Nous allons continuer… jusqu’au jour où nous ne pourrons pas. Mais je dois reconnaître que cela devient très difficile. Et puis cet environnement ouvertement hostile s’ajoute à des problèmes de survie, nous avons perdu 85% des revenus publicitaires. Avec le ralentissement de la vie économique, les entreprises ne font plus de publicité.

Et sur le plan personnel comment gérez-vous cette situation ?

Au jour le jour. Il est très difficile de se projeter dans l’avenir. Pourtant, notre groupe de presse était bien parti. En sept ans, nous avions fait des progrès notables, le Groupe de Presse Iwacu (journal & imprimerie) emploie une quarantaine de personnes. Au mois de mai, Iwacu allait devenir le premier quotidien indépendant de l’histoire du Burundi. Des nouvelles machines sont là et toujours emballées. Tout cela est compromis.

Voyez-vous d’autres responsables des médias indépendants ?

Mais il ne reste presque plus que Muhozi. (Silence) Les autres ont dû fuir. Innocent je le vois souvent, on échange. Il prend les choses avec philosophie, c’est un type extraordinaire, courageux, il m’aide à ne pas lâcher. Mais c’est vrai, souvent on se sent un peu seuls, sans les autres…

Vous espérez une renaissance des médias libres au Burundi ?

C’est ce qui me pousse à continuer, à garder Iwacu, cette petite fenêtre de liberté. Il faut toujours espérer. Un ami, l’écrivain burundo-canadien Melchior Mbonimpa m’a dit quelque chose de très fort :  «C’est la nuit qu’il faut croire à la lumière. »  Rester debout. Malgré tout . C’est ainsi que je tiens. Jour après jour.

Forum des lecteurs d'Iwacu

32 réactions
  1. Mutama

    @ Rugamba Rutaganzwa:

    Il y a des temps ou des dictateurs pensaient que le Burundi etait leur propriete prive, quand seules une province du pays produisait 90% de militaires, gendarmes, policiers, juges, directeurs generaux, ambassadeurs; quand des Burundais n’avaient pas le droit frequenter la faculte de medecine, de droit; quand quelques communes parmi les moins peuplees du pays abritaient l’essentiel des lycees dans le pays, alors que des regions entieres avec l’essentiel de la population etaient completement vide d’etablissement scolaires; quand de jeunes burundais n’avaiet pas le droit de reussir au councours national; et des citoyens burundais n’avaient pas le droit de mettre leur pied a Ngagara, Nyakabiga, etc.

    La minorite de dirigeants actuels que vous pourchassez aussi violemment ont construit des hopitaux dans les regions oubliees; ont permis aux jeunes burundais de choisir les ecoles qui leur vont le mieux, tutsi et hutus defendent ensemble la nation jusqu’au dela de nos frontieres; etc.

    Tu dois etre de ces irreductibles qui ont toujours combattu le changement, y compris les Accords d’Arusha et la Constitution dont certains veulent de faire les maitres, malgre l’acharnement avec lequel ils ont lutte contre ces instruments.

    Wewe n’abo musangiye extremisme ni mwihangane ibihe vyarahindutse kandi nta kinini mufise mwokora kugira ntibihinduke. On vous aime n’aho muri ibigaba. Nico gituma ata n’umwe tubuza kwiga mu mashure twiyubakiye canke kwivuza mu mavuriro twiyubakiye, n’aho kera ku ntwaro yanyu vyari le contraire.

    • Jambo

      @Mutama
      Je suis tout à fait d’accord avec toi sur le fait que l’injustice sociale a longtemps prévalu dans plusieurs secteurs de la vie nationale sous le règne des dictateurs du sud du pays, touchant particulièrement les hutu et aussi les tutsi dans une certaine mesure,mais delà à considérer le pays comme un apartheid,tu franchis le rubicond.Toutefois,il faut reconnaître la qualité de l’enseignement de l’époque était supérieure par rapport à aujourd’hui.Je suis pour la multiplication des écoles mais avec des moyens humains,techniques,financiers,modernes et pédagogiques adéquats qui semblent faire défaut actuellement.Tout comme dans les hôpitaux,les moyens doivent suivre sur base d’un projet.Il ne faut pas construire pour construire ou construire pour avoir un rendement moindre juste pour contenter une certaine catégorie de la population ou faire l’objet d’un thème de propagande.
      Du reste, les dirigeants actuels viennent de rater une occasion historique d’être le modèle de la démocratie pour les futures générations du pays.Ils continuent dans la droite ligne que leurs prédécesseurs . Pas mieux.

    • Jean-Pierre

      @ Mutama
      A cette époque, tu as raison Mutima, il y avait des injustices sociales criantes. Mais les gens mangaient 3 fois par jour quand même. Le Burundi ne tirait pas par derrière sur le plan du développement. Il y avait la corruption certes, mais pas comme le régime de Nkurunziza. Buyoya a acheté des hélicoptères qui n’ont jamais volé, mais cela ne peut pas se comparer à deux avions présidentiels. Et de teoutes les façons, comment expliqiuer que des gens qui ont spouffert trop d’injustice l’infigent -t-ils aux autres? Ca veut dire qu’ils n’ont tiré aucune leçon de l’histoire ou que ce qu’ont leur a fait leur a plu. L’arrogance des sudistes a migré vers le nord, mais on n’oublie qu’un mal ne guérit pas un autre. Pourquoi faites vous référence tout le temps au passé sombre au lieu de penser à l’avenir? Nous sommes en plein retour à la dictature et vous chantez? Méditez plutôt sur ce poème de Martin Niemoller: « Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes,
      je n’ai rien dit,
      je n’étais pas communiste.

      Lorsqu’ils ont enfermé les sociaux-démocrates,
      je n’ai rien dit,
      je n’étais pas social-démocrate.

      Lorsqu’ils sont venus chercher les syndicalistes,
      je n’ai rien dit,
      je n’étais pas syndicaliste.

      Lorsqu’ils sont venus me chercher,
      il ne restait plus personne
      pour protester. »

    • Jereve

      Mutama, je voudrais bien vous croire. Mais ce que le Président a pris toutes les peines du monde à construire pendant 10 ans, il vient de le détruire en quelques jours. En êtes-vous fier?

  2. bizowabizo

    Monsieur Kaburahe, je lis vos publications tous les jours.
    Quand on les analyse, quelques fois vous étés loin de la vrai réalité surtout pendant ces derniers jours.
    Comme les autres médias, chacun dans son fond intérieur sait le rôle qu’il a joué dans ce qui s’est passé dans ces derniers jours, il y a des témoignages visibles qui montrent la responsabilité de certains médias dans tous les complots que nous venons de vivre.
    Peut être que Iwacu vous avez essayé de modérer, mais uravye ibintu vyari bisagaye bica kumaradiyo amwe amwe, kari agasema,(indirimbo, ibitutsi,…..),umuntu wese yahunze arafise ico yiyagiriza kuko hariho ivyemezo bigaragara ko benshi bafise ivyo bashobora kubazwa.
    Courage quand même pour IWACU, essayer de rester au milieu dans vos publications et analyses.

  3. Jereve

    Vous connaissez les régimes qui haïssent à mort les journalistes: ces sont des dictatures. Le Burundi est en train de sombrer dans une dictature. Tout le monde le voit, aussi bien les pro que les anti 3ème mandat. Nous allons tous en payer le prix.

  4. Ruzi rwa Mubarazi

    Cher Antoine!
    Penses surtout que vous etez aussi des humains, des mères, des papas, des epouses, des maris, des enfants de, etc…
    Oui nous avons bésoins d’etre informer mais et surtout nous avons bésoin de vous! So, ne riquez pas vos vies!

  5. karundi

    « Les journalistes d’Iwacu travaillent sous les menaces ». Au moins vous, vous avez le privilège d’êtres les seuls à avoir un « pleuroir public  » que vous contrôlez.
    Oui, vous travaillez sous des menaces, d’accord, Monsieur Kaburahe, vous n’êtes pas les seuls à travailler dans des conditions difficiles dans ce monde. Ryumeko nta wurya akatamugoye. N’abo bapolisi bashitse aho mubabona bibagoye cane, au risque de leur vie.
    Ni mumenye ko n’abandi bantu benshi CANE bakora sous des menaces: Les uns (dont vous donc ) sont effectivement menacés par des policiers, d’autres (dont moi) sont menacés par ce que vous appelez « manifestants pacifiques »; les autres encore (ceux qui sont au pouvoir au Burundi) travaillent sous les menaces des « manifestants pacifiques  » et putschistes, les autres encore (les militaires de l’AMISOM) travaillent sous les menace des Al Shebabs; les autres encore (le monde entier dont les USA) travaillent sous les menaces du terrorisme international. Moi même j’écris mon commentaire sous la menace de censure de votre part.
    Ce n’est pas nécessaire de « pleurer », courage et encouragez les autres. Nous voulons tous la paix, et au même titre. Mais je supporte mal le fait qu’il y a des gens qui croyez que vos problèmes priment sur ceux d’autrui: c’est ça l’égoïsme, non?

  6. Evariste Nikolakis

    Courage cher Antoine, nous sommes IWACU

  7. Kazirukanyo

    M. Minani,
    J’ai toujours lu tes commentaires. Tu es plus DD que Nyabenda. Pourtant; ils sont toujours là.
    Tu n’aides en rien le pays par tes interventions extrémistes. Qui reste des médias pour nous informer?
    Tu prônes qu’Iwacu ferme? Tu n’y gagneras rien.

  8. I.N

    Mr Kaburahe and his team, you don’t deserve this treatment. I respect your courage and your commitment to inform the public in horrible conditions. Despite the threats and risks, you managed to cover the work of all burned private media with an incredible professionalism. You gave us the space to exchange our opinions, provide our contributions, and where we throw and relieve our stress.These bother the police that do not want us to know and to see how they are abusing the innocent citizens. But, what is already done is enough to testify their brutality. I would invite any Murundi who needs to be informed to figure out how to support you in order to keep up with your hard work. Giving up would be fulfilling their desire. They shame our country.

    May God bless you and keep you in his hands.

  9. MINANI

    La crise que traverse notre pays nous a permis de comprendre qui nous sommes, y compris Iwacu. Vous n’êtes pas les plus bon des médias comme nous le pensions il y a quelques temps. Vous êtes seulement, et on vous félicite à ce niveau, le moins mauvais. Sur certains sujets, vous avez pris une position partialisante dans la crise qui secoue notre pays. Ce n’est pas ce qu’on attendait de vous. On le voit quand vous censurez des commentaires et que vous laissez passez des analyses beaucoup plus radicales, selon qu’elles s’inscrivent dans votre mouvance. Ces policiers vous lisent aussi. Si nous voulons la justice, faisons d’abord l’effort d’être juste nous mêmes.

    • Jambo

      @MINANI
      Sans être son porte parole,personnellement je pense que le journal Iwacu essaie de faire son travail professionnellement malgré les aléas.Si tu n’es pas content du journal,d’accord c’est ton droit ,mais demandes lui un droit de réponse ou de démenti officiel sur le site,il ne te le refusera pas. Il suffira alors de convaincre le public avec des arguments forts et preuves à l’appui néanmoins sans verser dans les préjugés.Entre temps, ne crois pas que tes avis seront acceptés par tous.Et c’est ça la liberté d’expression.

    • Akamaramaza

      Minani,
      On voit bien que tu aurais souhaité que les rambos locaux continuent à tuer en silence des manifestants sans armes,continuent à tuer,kidnapper,et surtout s’incustrer dans les quartiers la nuit (en pick up) pour tirer sour tout ce qui bouge et tout cela que personne n’en parle.Quand on parle de ces actes ignibles l’on devient automatiquement penchant pour toi.N’est-ce pas?
      Ridicule!!

    • hat

      Mr Minani, personne n’est parfait mais Iwacu pour une fois dans l histoire du Burundi nous a donné le droit de nous exprimer qlq soient nos idées. Bravo à Iwacu. L information de Iwacu est équilibrée vu que même certains de ses journalistes louent les dd. Mais que peut on louer pour un pays qui est dernier économiquement au monde, une criminalité élevée, une éducation délaissée, une justice inexistante ou sous les ordres, un pays qui manque l énergie et l eau. Je ne voudrais pas continuer .

    • RUGAMBA RUTAGANZWA

      @Minani:  » La crise que traverse notre pays nous a permis de comprendre qui nous sommes, y compris Iwacu »

      La crise nous a surtout permis de comprendre que nous sommes dirigés par une poignée de gens, très minoritaires en realite, mais qui malheureusement sont armes, qui pensent que le Burundi est leur propriété privée, que les autres, y compris les journalistes d’i Wacu donc, n’ont aucune contribution à faire sur son avenir. Nos braves journalistes, dont je salue le courage au passage, ne font que leur boulot que cela plaise ou pas au pouvoir CNDD-FDD qui veut nous maintenir coute que coute dans une République bananière qu’ils sont entrain de constituer de toutes pièces, par tous les moyens y compris la violence extrême même à l’encontre de ceux qui sont sensés nous informer ! Oui quand on attaque des hôpitaux pour aller y achever des blesses, cela montre à suffisance le manque d’humanité de ceux qui nous gouvernent qui n’acceptent aucun débat contradictoire, aucune opinion et autre voix dissonante. … ! Un tel comportement n’a plus de place ni de sens politique au 21ème siècle. Il ne passera pas car le monde observe, voit et se fait sa propre opinion sur la qualite, de ceux qui nous Gouvernent… ! Courage cher KABURAHE, courage chers journalistes d’I Wacu… ! ‘’Les grands Hommes sont des flambeaux qui doivent se consumer pour le genre humain’’ !!!

      • Jambo

        @RUGAMBA RUTAGANZWA
        Je n’aurais pas pu très bien m’exprimer ainsi!!!

  10. Gitega

    Courage mes freres et soeurs d Iwacu

  11. jewe

    Kaburahe ndakwibarize akabazo mushinganahe; ndizere ko Iwacu ataho muhengamiye ? amatwi ansumura abakozi Banyu na telé renaissance igihe baturira umuntu nyakabiga niho mwari none ko mutatweretse abariko baramushiririka ko mwafashe ama image.

  12. hamuli

    Je n’aimerais pas qu’on vous pousse à fermer. Mais en même temps, vous êtes trop penché pour les manifestants alors que le mouvement perd son ardeur. Vous ne dites rien sur les petits progrès que le gouvernement fait.

  13. Kaaze

    I literally feel your pain Antoine. Recently, I was at times very hard on you guys not realizing the horrendous conditions under which you are currently working. I am so sorry for that. I hope you keep this window of hope open. Courage mes freres et soeurs! Que Dieu vous protege!

  14. kwizera

    Bravo à l’ équipe du journal iwacu et surtout à son directeur qui font un travail extraordinaire en ces temps si dur.je vous exhorte à continuer sans nécessairement jouer les kamikazes.vous êtes une des rares bougies qui éclairent notre pauvre pays.mais de cette lueur viendra la lumière.que Dieu vous protège et protège le Burundi.

  15. nzitonda

    Bababarire ntibazi ico bakora, ariko ivyo bakora bizobakora igihe batohindura ingendo. Le temps de Néron et Hitler est révolu!

  16. rita

    Courage chers journalistes d’Iwacu. Coup de chapeau également au respectable Innocent Muhozi. Ne cédez pas à l’intimidation svp! Adoptez s’il le faut d’autres styles de travail qui conviennent à cette situation, comme le font les manifestants où ils manifestent autrement à l’intérieur des quartiers. Ils arrivent (presque) aux mêmes effets avec moins de casses en évitant la confrontation!

  17. Jambo

    Quelque soit la longueur de la nuit,le soleil finit par se lever.

  18. kimeneke

    ils vont finir mal ses mecs comme les gahini

  19. roger crettol

    Je ne suis certainement pas le seul à apprécier et le travail que vous faites et le courage de votre équipe.

    Que les dieux vous donnent de pouvoir continuer. Aux autres pouvoirs, on ne peut guère faire confiance, La déraison ràgne.

    • gatwe

      Il nous faut aussi la photo du policier dirigeant son arme sur le journaliste, c,est plus parlant.
      du courage iwacu!

      • willy

        Tu veut le tuer,courage,mais n’oublie jamais que le feu attire le feu.

        • NM

          iyamwishe iramaze. Celui qui est en train de s’attirer le feu.

      • Kubwayo

        Le courage…. Kaburahe n’en manque pas! Il faut comprendre une chose en lisant cet article: IWACU ne veut pas continuer à travailleur de peur de se retrouver entrain de couvrir les eléctions prévues pour bientot!! Muzombeshuze si dans quelques jours ils ne ferment pas….!

        • Kofi

          We Kubwayo, nagire ndagutuke mugabo nsanze atanakamaro ko kugutuka, tu n’en vaut pas la peine, s’il se trouve, tu es certainement un de ces commissaires criminels !

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