«Les personnes physiques sont toujours libres de faire des transactions sur leurs comptes en devises», tel sont les propos de Prosper Ngendanganya, responsable des supervisions bancaires. Il tient à donner des clarifications. «La décision ne concerne que les personnes morales.»
Cette mise au point intervient suite à de nombreuses fausses interprétations de la circulaire rendue publique dernièrement sur les transactions bancaires.
Donc, confie-t-il, les entreprises basées au Burundi n’ont pas le droit de faire des transactions en devises sauf celles qui présentent une pièce justifiant le droit d’importer.
Cette décision, explique-t-il, vient pour lutter contre des dérapages économiques qui s’observent ces derniers temps.
Pour rappel, ce vendredi 2 septembre, la Banque de la République du Burundi(BRB) a sorti une circulaire adressée à plusieurs entreprises burundaises. En effet, cette lettre n’était qu’un rappel à l’ordre: «…toutes les transactions qui se font localement ne doivent être effectuées qu’en francs burundais(BIF)». Il s’agit là des articles 66 et 67 de la réglementation des changes.
Alerte générale !
PERSPECTIVE CROISSANCE MONDIALE:
Pour 2015, le FMI prévoit pour le Burundi soit -7.2% de croissance PIB. Pire que la croissance PIB du Libéria (+0,87%) et Guinée (-0,002 %) victimes de l’Ebola.
Pour EAC, le FMI note le taux de croissance suivant:
Rwanda (6,5 %), la Tanzanie (7%), l’Ouganda (5.1%).
Et lorsque le porte-parole du CNDD-FDD dit que « les pays de l’UE veulent s’accaparer les richesses du pays » on a envie de rire. Pardon de pleurer.
Source: Iwacu Voix du Burundi (Edito Kaburahe)
La lettre n° DI/1697/2015 du 02/10/2015 ne prétend pas introduire de nouvelles dispositions dans la réglementation des changes, mais elle RAPPELLE uniquement le respect de l’article 67 de cette réglementation, et en fait une certaine interprétation à l’intention des banquiers :
« D’où les retraits en cash sur les comptes des personnes morales sont formellement interdites ».
Pour « clarifier » ce qui est loin d’être obscur, le Responsables des Supervisions Bancaires débarque avec une autre interprétation de la réglementation des changes : « Les entreprises basées au Burundi n’ont pas le droit de faire des transactions en devises sauf celles qui présentent une pièce justifiant le droit d’importer ».
Verba volante scripta manente aurait dit notre latin : la circulaire on a le texte, mais sur la clarification c’est le verba volante. Mais qui suivront les banquiers, le Gouverneur ou M. Ngendanganya ?
La circulaire dit en substance : « Lisez bien la réglementation des changes, tout est permis sauf le retrait en devises car il suppose que les transactions conclues localement et concernant des biens situés au Burundi ou des services rendus au Burundi seraient effectués en devises ».
Par contre selon M. Ngendanganya : Désormais, rien n’est permis sauf le retrait en FBU et l’importation.
Quid des transferts et de toute autre transaction qui n’implique pas de retraits en cash ? Pour la circulaire, rien ne change, mais pour l’interprétation de M. Ngendanganya, tout change !
Ce n’est pas la même chose !
En somme une pesronne morale (entreprise par exemple ) n’a plus le droit de tenir un compte en devises!! Si un transfert en sa faveur est automatiquement converti en BIF, et qu’aucun règlement n’est autorisé en devises….
On avait compris tout cela mais il y a quand même quelque chose en ce qui concerne les personnes résidant au Burundi à qui on envoie de l’étranger – cela va de soi- de l’argent . Par le passé le destinataire avait le droit de toucher le montant en dollars ou en fbu . Désormais le destinataire résidant au Burundi recevra les montants transférés en Fbu uniquement . Ceci fait que les transferts de fonds de particulier à particulier se feront dans la clandestinité , par une voie non officielle . Déjà les banques privées n’appliquaient deja pas les taux officiels mais en plus elles se permettaient de ne pas remettre des montants jugés « insignifiants » ( moins de 100 fbu) . Il s’agit notamment de la Bancobu qui est passé maitre dans ce domaine. J’en ai victime à maintes reprises . Je ne retire plus rien via la Bancobu , je vais donc à la BCB . Cela s’appelle du détournement déguisé. Imaginez vous lorsque ce détournement se fait sur une 100 personnes par exemple , cela fait quand même 100×100 =10.000 fbu . Et comme je vous le disais appliquez à cela quelques sous récupérés sur le taux de change (40 ou 50 fbu pour 1 euro par exemple ) ca fait un montant énorme. Rappelez qu’il existe au Pakistan par exemple , un système parallèle de transfert de fonds par rapport aux banques ( ca sonne comme Awalla ou quelque chose comme cela) . Ca existe aussi au Burundi à moindre echelle , le seul problème on n a pas confiance dans ce type de transfert . De toutes les facons si les banques burundaises continuent comme ca , on s’en détournera et on mettra en place un système parallèle
Vos observations très critiques, @ PCE, méritent une attention toute particulière de la part de la BRB.
Monsieur Prosper Ngendanganya, ici, son représentant vous lirait, pas dans l’indifférence.
Murakoze kuko jewe nari nashavuriye cane le Journal Iwacu kuko irya interpretation mwari mwahaye irya circulaire itariyo namba. Jewe nobasaba kuza muraba prudent mugutanga commentaires sur les decisions prise par les differentes institution. Merci
Sabotage.