Le conseiller spécial du président, M. Willy Nyamitwe, a publié il y a quelques jours sur sa page Facebook, un post virulent à l’endroit d’Iwacu. Il a traité les journalistes d’Iwacu de « tricheurs », de « filous », de « manipulateurs »etc.
Même si nous avons pour principe de ne pas répondre aux insanités qui peuplent la blogosphère burundaise, ces accusations, venant surtout d’une haute autorité, sont particulièrement graves pour que nous restions silencieux.
C’est donc avec tristesse que nous avons lu les propos du chargé de la Communication du chef de l’Etat. Tristesse parce qu’une telle autorité s’interdit, normalement, de s’exprimer publiquement de la sorte.
Il y a un vocabulaire qui ne doit pas faire partie de son registre . Même énervé, même contrarié, il doit être guidé en permanence par la retenue.
Ces propos sont tristes parce que M. Nyamitwe sait comment on réagit quand on n’est pas d’accord avec un article d’un journal.
Iwacu, contrairement à bien de sites burundais, qui se complaisent dans le confort de l’anonymat, assume toutes ses publications.
Tous les articles sont signés. Les journalistes sont connus. Nous avons une adresse, des bureaux. M. Nyamitwe, au lieu de se répandre avec ces insultes sur internet, pouvait approcher la journaliste Elyse Ngabire , (qu’il connaît très bien par ailleurs), et échanger. Il pouvait, au besoin, demander un éclaircissement, voire exiger un droit de réponse.
Personnellement, à voir la réaction, j’ai de la peine à imaginer que c’est ce seul article qui est à l’origine du courroux de M. Nyamitwe.
Au lieu de rester dans l’analyse froide, M. Nyamitwe déplace le débat sur l’émotionnel, accusant la journaliste et le journal de ne pas « porter dans leur cœur» le régime dont il est le chargé de la Communication. Il n’est pas ici question d’aimer ou de ne pas aimer un régime. Il y a un article que M. Nyamitwe pouvait contester, arguments à l’appui.
En fait, depuis quelques temps, M. Nyamitwe a entrepris une campagne pour nous renier notre qualité de journalistes. Nous présenter comme des « filous », des « tricheurs », des « opposants ». A Bruxelles, lors d’une conférence, il a dit que « Iwacu est un journal de l’opposition ».
Oui, Iwacu est critique. Oui, Iwacu ne caresse pas dans le sens du poil le pouvoir en place. Mais nous sommes dans notre rôle, un droit garanti par la Constitution. Et notre travail ne devrait pas hérisser le chargé de la Communication du président, qui parle toujours de « démocratie ».
La démocratie suppose la multiplicité des médias, la divergence des opinions, c’est « un signe de santé démocratique ».
On dirait qu’il cherche à préparer l’opinion en amont, pour légitimer une future action. Laquelle ? Lui seul le sait.
En tout cas, il poursuit une stratégie délibérée de nous livrer à la vindicte populaire. Ainsi, après son post incendiaire, ce fut la curée.
Un de ses partisans n’a pas hésité à demander que l’on « foute le feu à la baraque Iwacu ». Ils ne sont pas « plus forts que la RPA » a encore rappelé ce supporter de M. Nyamitwe.
Mais Iwacu mérite-t-il ce traitement ? Je ne pense pas. Lorsque M. Nyamitwe a été nommé à ce poste, nous avions été très heureux.
Personnellement, je le considérais comme quelqu’un de ma génération. Sans être d’accord avec lui sur de nombreuses questions, je pensais que, comme des gens civilisés, on pouvait discuter, dans le respect mutuel.
Dans l’édition annuelle des personnalités qui font avancer le pays, la rédaction l’avait choisi à l’unanimité pour y figurer « pour avoir ouvert l’institution présidentielle aux médias privés ». En effet, grâce à Nyamitwe, nous avons pu avoir accès à la présidence, invité aux conférences présidentielles, etc. cette période paraît lointaine. Je ne reconnais plus l’homme qui parle, qui nous attaque aujourd’hui.
Certes, comme tout média, nous ne sommes pas à l’abri d’une erreur dans le traitement de l’information. « Seul celui qui ne fait rien ne se trompe pas », dit la sagesse populaire. Faire le journalisme au Burundi est très difficile, surtout dans le contexte actuel. Mais nous sommes toujours prêts à nous remettre en question.
Les insultes ne construisent pas. Willy Nyamitwe devrait se rappeler nos engagements lors des états-généraux de la presse à Gitega.
A l’époque, les responsables des médias et les autorités s’étaient en effet engagés à tout faire pour résoudre à par « le dialogue et à l’amiable les différends qui pourraient surgir. » On sait malheureusement ce qui est arrivé aux médias par après.
Mais, malgré tout, Iwacu a toujours essayé de rester dans cette approche car nous souhaitons des relations apaisées entre les autorités et notre Groupe de Presse.
Un exemple récent. Un journaliste d’Iwacu est allé faire un reportage lors de la manifestation en hommage au général Adolphe Nshimirimana. Un membre de la sécurité présidentielle s’est présenté, a décliné son identité et a confisqué le badge et l’appareil photo du journaliste. Ce dernier m’a appelé mais pour éviter des dérapages, je lui ai dit d’obtempérer.
Normalement, cet homme n’avait aucun droit pour confisquer le badge et l’outil de travail de notre confrère. Nous n’avons pas mentionné l’incident. Aucune ligne. Nous pensions que c’était peut-être l’excès de zèle d’un employé de la présidence et que nous allions régler à l’amiable cela.
Nous avons décidé de ne pas en parler pour ne pas éclabousser l’image de l’institution présidentielle et du pouvoir surtout après ce qui est arrivé au correspondant de la RFI. Nous avons donc opté pour la discrétion dans l’espoir de régler l’incident sans éclat.
Le journaliste Nibigira a écrit à M. Nyamitwe pour solliciter la restitution de son appareil. Il a attendu une semaine. Aucune réponse.
Le Rédacteur en chef a réécrit encore à M. Nyamitwe. A ce jour, aucune réponse.
En lisant le post de Nyamitwe, j’ai compris qu’avec une telle rancœur envers le journal, nous ne pouvions plus compter sur lui.
Nous avons donc demandé au président du CNC d’intervenir. En cas d’échec, nous porterons plainte pour « vol de matériel par un employé attaché à la sécurité du chef de l’Etat. » Ce serait dommage d’en arriver là.
Si j’ai tenu à raconter cet incident, c’est pour montrer qu’Iwacu, dans cet esprit de favoriser le dialogue, avait tout fait pour ne pas éclabousser les autorités avec cette histoire.
Je sais que notre attitude conciliante peut être interprétée comme une faiblesse. Certains nous accusent d’ailleurs de « rouler pour le pouvoir », d’autres se demandent, sournoisement, pourquoi on n’a pas été « brûlé comme les autres ».
Non, nous ne pouvons pas répondre sur le ton de M. Nyamitwe. Malgré le peu de considération qu’il a en mon égard, envers mes collègues, traités collectivement de « filous », nous resterons polis. C’est une question d’éducation mais aussi, il occupe une fonction que nous respectons.
Construisons un Burundi ouvert, ne soyons pas un pays fermé. Une maison dont on ferme les fenêtres se met à sentir mauvais. Plaidons aussi pour la réouverture des médias, la multiplicité des voix contradictoires, la critique constructive. Comme l’écrivait bien le Burundo-Canadien Cishahayo, « Il faut redonner son droit de Cité à la parole, pour éviter le dialogue des armes, le fracas des armes. »
Enfin, peut être suis- je naïf, mais je reste convaincu que nous pouvons construire la démocratie au Burundi et, comme le disait un compatriote, « la liberté d’expression, tout comme la démocratie, n’est jamais conquise une fois pour toutes. C’est un apprentissage, un combat continu, une longue marche. » Faisons ensemble cet apprentissage, dans le respect mutuel.
Au sujet de l’article lui-même, la journaliste Ngabire répondra à M. Nyamitwe.
Par cette réponse, je veux aussi dire que je ne souhaite alimenter aucune polémique.
J’ai donné mon point de vue et la position de notre Groupe de Presse. Je sais que M. Nyamitwe est très prolifique sur les réseaux sociaux. Mais je ne répondrai plus par cette voie. S’il le souhaite, les portes et les colonnes d’Iwacu sont ouvertes. Nous nous ferons un plaisir de l’accueillir et d’échanger. Sans rancune.
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Réponse à Willy Nyamitwe
Concernant le papier « Fini le dialogue », en tant que son auteur, j’ai été étonnée de voir la réaction virulente du conseiller principal à la présidence chargé de la Communication et de l’Information. Où est la manipulation, la tricherie dont il parle ?
Qu’il me permette qu’on entre dans le fond du papier parce que ce qu’il brandit ne suffit pas pour nous qualifier de « filous journalistes. »
Dans mon papier, je pars des promesses tenues par le numéro un Burundais, le jour de sa prestation de serment : la poursuite du dialogue et la révision de l’article 129 pour former le gouvernement d’union nationale.
Alors quand le jour même, Pierre Nkurunziza désigne les deux vice-présidents de la République et au cinquième jour de la prestation de serment, il nomme les membres de son gouvernement, il y a lieu de s’interroger.
En tant que journaliste qui analyse les faits politiques, pour moi, le dialogue était clos. Que monsieur le conseiller principal me prouve le contraire.
Dans sa réaction, il m’accuse indirectement de lui avoir fait dire ce qu’il n’a pas dit. Je vous propose de lire cet extrait de sa réaction :
Willy Nyamitwe : « Le dialogue a déjà eu lieu »
Le conseiller à la présidence en charge de l’Information et de la Communication précise que la mise en place des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat n’est que le fruit d’un dialogue soutenu entre le pouvoir et l’opposition. Selon lui, le président de la République ne pouvait pas former son gouvernement sans qu’il y ait un dialogue au préalable : « Il a toujours été le modus operandi du gouvernement Nkurunziza. »
Willy Nyamitwe nuance que la révision n’était pas annoncée comme une nécessité absolue plutôt comme une éventualité : « Avec l’arrêt de la Cour Constitutionnelle RCCB 312, il n’est nul besoin de l’amender. » Le Gouvernement mis en place, conclut-il, est un gouvernement à la fois conforme à la Constitution et d’union nationale.
Deux petites questions au conseiller principal du président : Est-ce qu’il ne se retrouve pas ? Est-ce que j’ai inventé ces deux paragraphes ? Je les ai tirés de ses propos, dans l’interview qu’il m’a accordée et qui se trouve sur son mur facebook.
S’il ne sait pas comment fonctionne la rédaction d’un article, je lui rappelle quelques règles basiques : le journaliste n’est pas tenu de publier l’intégralité d’une interview ou d’un entretien. J’ai retenu l’essentiel qui est en rapport avec mon papier principal : le dialogue et la révision de la Constitution. Mais à lire sa charge violence, je présume que le problème est ailleurs et non dans mon article…
Merci.
Elyse Ngabire
Nyamitwe est devenu un vrai Star. Son Nom Nyamitwe dit bcq de chose, is Nyamitwe means bcq de tetes? Malin? Stratege? Bakame? Mujanja? Je vous dis la verite, on offre ce qu`on a. Le systeme enplace offre ce qu`il a et la solution sera un changement radical.
Ubuntu buriko buraduherana muri ubu Burundi. Je me sens si triste….Qui ne manipule pas l’autre ici? Qui n’a pas de penchant?
Inutile de se fatiguer avec Nyamitwe. qu’est ce qu’il connaît du métier de journaliste? parce qu’il a dirigé la radio que vous connaissez « irementanya ». C’est Nyamitwe au sens propre du terme c’est à dire tout simplement l’homme malin c’est tout.
La baraque d’Iwacu ne mérite pas de brûler. Ce serait l’étranglement de l’âme de l’expression publique au Burundi. En effet, il est vrai que Iwacu fait mieux plus que tout autre journal burundais. Néanmoins, depuis mai 2015, le journal a tendance à montrer une sorte de penchant indiscutable, qui s’interprète comme une prise de position ou comme un soutien à un camp parmi les belligérants politiques. Les gens se plaignent que la plupart des commentaires qui critiquent l’opposition sont trop censurés, alors que ceux qui vont dans ce sens ne le sont pas, ou le sont moins. Reste à savoir s’il s’agit du point de vue du journal dans l’ensemble , ou s’il s’agit d’une volonté de certains de ses journalistes. La question mérite d’être posée car il fût un moment, de telles critiques n’avaient pas raison d’être. Courage tout de même!!! Il existe des situations où même le plus juste des hommes aurait du mal à rester neutre.
@ IWACU,
Mureme, mutekane kandi ntimute agati mu ntozi bidakenewe. Imiswi y’inkoko irakura kandi « urukundo » rw’igisiga cama hejuru atari umurengera!
» Sans rancune » vous avez dit, malheureusement, au CNDD FDD, il yaurait certains cadres (pas tous) qui vivent avec une rancune. J’ose esperer qu’ils seront liberes un jour.
Cett liberation ne sera pas le resultat de l’action du feu ou de la mort.
Les puissants ont des fois des difficultes d’humilite, c’est normal. Meme si l’article de Ngabire etait une sorte d’insulte, on dit toujours que « celui qui repond a une injure se montre plus inferieur ». Faudrait-il des articles qui plaisent comme le renouveau? Bon, recemment, ce renouveau a aussi glisse une erreur….Gouverner 8 millions de burundais en utilisant le feu chaque fois qu’il ya une opinion qui est differente?????
«Faut-il brûler la baraque Iwacu?» – Non
«Est-ce que Iwacu a déja pris position pour le pouvoir de Bujumbura?» – Plus rarement que souvent.
«Est-ce que Iwacu a déjà pris position pour l’opposition?» – Plus souvent que rarement.
«Est-ce que Iwacu a déjà critiqué ou fustigé des actions et décisions du pouvoir de Bujumbura?» – Souvent,
«Est-ce que Iwacu a déjà critiqué ou fustigé des actions et décisions de l’opposition?» – Jamais (ou presque!).
«Est-ce que Iwacu a le droit et le devoir de dénoncer ce qui ne va pas?» – Oui, autant chez le pouvoir que chez l’opposition.
Conclusion : À voir la virulence des propos de certains commentaires, je peux vous assurer qu’il y en a qui aimeraient foutre le feu autant à la baraque d’Iwacu, qu’à celle de Willy Nyamitwe surtout.
Et on se demande d’où ça vient? Le PÉCHÉ PAR OMISSION… vous savez?
Si vous critiquez le gouvernement quand il le faut, critiquez aussi l’opposition quand il le faut!
Si vous louangez l’opposition quand il le faut (uniquement!), louangez aussi le gouvernement quand il le faut!
Vous dites que vous faites du travail neutre, mais vous n’en donnez pas l’impression.
Je crois que l’auteur de l’article a un peu dépasser les limites. Quand on fait une citation en mettant une phrase, un mot ou un fragment de phrase entre guillemets , cela veut dire que ça a été dit exactement par la personne dont vous parlez. Si vraiment Mr Willy n’a pas dit « finit le dialogue! » on ne dvrait pas le citer.
Monsieur Ntakije Déo,
Pour vous compléter et ainsi inviter encore une fois le groupe Iwacu à se remettre aussi en question, voici ce qui aurait été dit par M. Nyamitwe. Il semble, si ce que Nyamitwe reproduit est juste, que « le dialogue est fini » est plutôt un propos du journaliste.
Journal IWACU : Quelle est la suite ? C’est fini le dialogue ? Pourtant la Communauté internationale vous y attend.
Willy Nyamitwe : Le dialogue est un exercice régulier et permanent. Le Gouvernement du Burundi ne peut jamais faire fi de cette vertu qu’est le dialogue. Raison pour laquelle chaque semaine le Président se rend dans une province donnée et y rencontre les opérateurs socio-économiques, l’administration à la base et les natifs et ressortissants de cette province pour un échange franc. C’est cette qualité d’ouverture et de proximité avec le peuple qui fait que le Président de la République rencontre, tous les 30 jours, tous les gouverneurs des provinces et tous les 45 jours ceux qui ont en charge la sécurité.
Extrait de la publication de M. Nyamitwe sur facebook..
Courage chers journalistes d’Iwacu, vous faitez très bien votre metier , esperons que ce conflit avec Mr Willy va trouver une issue favorable pour que vous puissiez continuer votre mision noble d’informer!!
Je n’ai qu’un mot à vous adresser : COURAGE. Vous avez notre soutien cher Iwacu, cher M. Kaburahe.
Résistez.
Ewe Fédération warabuze ihero ry’imiti!
Et pourtant, nticabujije ko wagiriza Mr Antoine Kaburahe de « désinformation ».
Vois un peu ton commentaire dans :
http://www.iwacu-burundi.org/grand-exercice-equilibrisme-rwanda-rdc-tanzanie-m23-obama/
Là, tu disait cela :
« Qu’on me comprenne bien : je n’ai pas critiqué le souhait de M. Kaburahe de voir le Rwanda négocier avec les Génocidaires, comme le souhaite d’ailleurs, M. Kikwete (ceci n’engage que lui), j’ai juste condamné sa désinformation ! Nous faire croire que le président Obama relayait cette position est tout simplement Faux et moralement Déplorable ! »
et cela aussi :
« J’espère retrouver le véritable M. Kaburahe dans votre prochain éditorial; avouez que votre sympathie aux génocidaires, au point de basculer dans la désinformation, est très surprenante ! »
Mais voilà que maintenant , comme on parle des manquement du « pouvoir » (Remarquez les guillemets), …….
Cher Monsieur Kaburahe,
Chère équipe de rédaction,
Votre réaction suite à la confiscation du matériel de travail de votre journaliste est légitime. C’est aussi légitime votre réaction suite au tweet de M. Nyamitwe. S’agissant du matériel, je n’ai pas de commentaire sauf que vous faites fi du contexte. Aussitôt la mort du Gnl annoncé, ce fut la tristesse pour ses admirateurs et la joie pour les autres. Ce que la presse a relaté sur cet homme, ce n’était que du négatif car en effet, que vous l’acceptiez ou que vous le refusiez, la presse burundaise sauf quelques rares exceptions, crache sur le pouvoir et ses institutions. Je vous épargne ici de citer les commentaires de vos confrères. Pouvez-vous imaginer ce que peut être la réaction d’un admirateur de ce Gnl face à cette même presse?
Du tweet. Celui-ci faisait référence à votre probable impartialité dans le traitement de l’information avec un titre assez révélateur « fini le dialogue ». C’est accusateur en soi quelque soit le contenu développé. A des reprises, des commentateurs de vos articles ont fustigé une certaine impartialité et des diffusions à la limite d’une incitation à la guerre… Pouvez-vous, de votre côté, tenter de vous remettre en cause?
Voici mon avis sur ce problème :
-IWACU fait un bon travail depuis le début, malgré quelques articles très discutables comme celui-ci :
http://www.iwacu-burundi.org/musaga-lindomptable/.
Bien évidemment, cela n’empêche à Iwacu d’avoir produit d’autres articles très riches,
même si pas aimé par tout le monde comme celui-ci :
http://www.iwacu-burundi.org/un-genocide-au-burundi-really/
ou alors celui-ci
http://www.iwacu-burundi.org/la-strategie-du-peche-communautaire-du-president-kagame/
Parfois , Antoine Kaburahe lui-même s’est fait copieusement insulter par une partie de l’opinion pour des articles comme celui-ci :
http://www.iwacu-burundi.org/grand-exercice-equilibrisme-rwanda-rdc-tanzanie-m23-obama/
Alors oui. Iwacu ne plaît pas toujours à tout le monde(d’autres articles comme celui de Musaga sont légion).
Oui, Iwacu ose souvent choquer des opinion pour dire ce qui lui semble vrai.
Oui, Iwacu étant une entreprise humaine a le droit de se tromper.
Alors faut-il brûler iwacu pour avoir eu la faiblesse de l’humain?
Cela serait vite oublier que c’est le seul journal qui écrit sur le Burundi qui se moque de plaire à tel ou tel opinion. Ce serait oublier qu’il nous livre souvent du travail de qualité comme celui-ci : http://www.iwacu-burundi.org/1972-le-dossier-diwacu/
Confondre le respectable Iwacu à la RPA jusqu’à la « brûler » serait à mon avis une grande erreur. Alors là, je pourrais commencer à parler réellement de restrictions de la liberté d’expression…
Je remarque quelque chose: Depuis que le 3è mandat a été vigoureusement contesté par le peuple Burundais, le parti cndd-fdd (frondeurs), l’opposition, la société civile, l’église catholique, la sous région EAC, l’union africaine, européenne, les USA, la maison blanche, etc..etc…. Willy Nyamitwe se démarque par un ton de nervosité. Statégie de com ou perte de boussole?
Patrick, seriez-vous un peu énervé si vous saviez que des ennemis vous guettent pour vous détruire? Auriez-vous l’âme tranquille si vous ne saviez qui sont les traitres parmi vos voisins? Auriez-vous la parole facile, si tout ce que vous dites est étudié, décortiqué, critiqué, démenti, reformulé, rediffusé avec ou sans mauvaise fois,et qu’on peut même vous faire dire ce que vous ne voudriez pas dire. Think about it a little bit. Look in the mirror before criticizing.
Quand vous parlez de démocratie je rigole bien. Heureusement que vous monopolisez ce pouvoir des médias car souvent vous savez faire taire ce que vous ne voulez pas!
Pourquoi alors vous censurez toute idée allant dans le sens contraire à votre thèse sans pour autant être nuisible ou je ne sais quoi !?
Vous réclamez ce que vous ne faites pas vous même et c’est bien! Vous aussi contactez-nous quand nos idées ne vous plaisent pas au point de paraître en ce beau débat que vous nous offrez!
Mais vous aussi vous auriez bien fait de le contacter avant d’écrire ce long article le discréditant.
Qui est mieux que l’autre alors? Qui corrige qui? Mais je crois que ça valait la peine!
Mushatse mubigumye abandi ntibibaraba cane. Canke mubisohore ..,
Cher Antoine,
Il y a des gens qui n ont aucun sens d’honneur.
Batamaramara.
Quand un pays dégringole, ce type de gens nibo basigara bagenda imbere.
N’y a- t’ il pas quelqu’un qui a osé insulter la mémoire de notre héros national, ?
Aha niho tugeze ncuti Kaburahe!!!!!!!!!!!!!!
Pouvait vous diffuser l entretient complet audio avec Mr Nyamitwe .on s ‘ en fera notre propre jugement.
Courage au journal Iwacu,
ntawutazi ko muhengamye muvyo mwandika ,nikubihanganira gusa.
N’ukubihanganira? Burundu, pour toi Iwacu mériterait de subir le même sort que les radios? Sommes nous dans un état de droit? Il y avait d’autres moyens pour faire taire ces radios. Les méthodes utilisées ne différent en rien à celles utilisées par les terroristes, et ceci n’honore pas nos forces de sécurité. En France, un ministre de l’intérieur avait été contraint de démissionner parce que des gendarmes avaient dynamité des paillotes construites illégalement en Corse.
vous ditez la democratie c,est vrai donc Nyamitwe a dit icoyibaza kuri journal iwacu, donc sinbona ica babaje journal iwacu.ntiyavuze nabi.
Icababaje n’ibitutsi. Nomuri démocratie ibitutsi ntawuvyihanganira.
Nyamitwe ni Nyamitwe nyene ,sindamututse ariko akwiye kwitonda kuko aho ari hahoze abandi kandi ejo hazoba ahari abandi
franchement rien ne m’etonne avec le penchant qui vous caracterise ces derniers moments. Bruler les medias n’est pas une solution mais aussi vous attaquer a quelqu’un a chaque mot qu’il prononce n’est pas aussi professionnel. Garder la neutralite et personne ne vous fera du mal. Au SMO on se disait que meme un fou respecte les casernes. Moi je vous dit meme le president de la republique respecte les journalistes. Donc meme Willy a un certain respect. Voyez vous meme la salle besogne a ete commise en grande partie dans le crepuscule.
P.S. Cessez ce harcelement et laissez moi m’exprimer sans censure. De toutes les facons vous avez mon e-mail pour me montrer ou est mon insolence dans mes comments.
@Nyabusorongo
« Moi je vous dit meme le president de la republique respecte les journalistes ». LOL.
Le fait que la plupart de tes comments et opinions ne soient sensures devrait te faire respecter ce site. Parfois je
me demande pourquoi. Peux-tu nous dire ce que la neutralite d’un media veut dire dans le regime Nkurunziza ? Ha ha.
Birateye agahinda. Je n’en reviens pas. Quand reviendra la « méritocatie » dans notre pays pour nettre fin à cette « médiocratie » ?
Ndi Lololo,
Umugumyabanga atari umugumyabondo.
Mr W.NYAMITWE, qualifié récemment par le Journal Jeune Afrique de Blé Goude burundais et d’autodidacte, devrait aller voir ailleurs et cesser de s’attaquer au Journal I Wacu, le seul qui nous reste pour savoir réellement ce qui se passe au Burundi en toute objectivité sans complexe ni complaisance… ! Bravo I Wacu. Nous savons dans quelles conditions vous bossez, la peur au ventre, craignant pour votre vie… ! Le journal I Wacu est, à ce que je sache, un des premiers médias écrits burundais à être cité par exemple dans la revue de la presse africaine de RFI. Le Journal I Wacu est cité aussi par certaines revues de la presse du monde anglophone..! Ce n’est donc pas à Willy NYAMITWE, qui sert aveuglement un régime tortionnaire qui tue régulièrement ses propres citoyens, qui peut s’arroger le droit de vous enlever votre professionnalisme. Il le fait pour le compte de son parti, pour le compte de son patron, pour le compte du Service National de Renseignement et nous savons à quel point tout ce monde-là aime les médias.
Par ailleurs quelqu’un qui travaille dans le Bureau du Chef de l’Etat est normalement un diplomate. Il devrait soigner son langage pour honorer et élever encore plus haut la position qu’il occupe mais à lire ce qu’il écrit on se demande vraiment si ce Monsieur est conscient de sa position de VIP au sein de la plus haute institution nationale en l’occurrence la Présidence de la République. Vous avez raison el le conseillant d’éviter le langage ordurier qu’il utilise souvent dans ses Tweets et autres médias sociaux alors qu’il est tenu au devoir de réserve politique et diplomatique. Notre problème au Burundi c’est celui-là : être dirigé par les hommes et les femmes qu’il ne faut pas à la place qu’il faut. C’est la triste réalité… ! Bravo I Wacu… !!!
Ntango Jean-Pierre harya ngo Uburundi bugitwagwa n’abandi bategetsi twari muri Paradizo, ngo nta kibazo cari gihari kubera hatwara abashingantahe n’abapfasoni bari mukibanza gikwiye, wewe niko wabibona mugabo hari abandi babibon’ukundi.
Ndibaza ko ivyo utobibwira uwabuze uwiwe en 1972 akaba atazi irengero ryiwe n’ibindi n’ibindi ntodondagura. Ikindi kandi ugomba kumenya ko uwo Imana yageneye gutegeka azotegeka yaba urya canke uriya, cisha make rero utuze dubane mu mahoro kuko uvyanka ubikunda ntaco uzibikorako. Amahoro kuri twese abarundi!!
Regine uru umushingantahekazi kweli; so muri 1972 gusa ntawodondanura ayo banyarwinshi baciyemwo ngo ayaheze…none
Bakomeze batubesha ngoni za 3eme mandat naho turabizi kandi tubibona
Iwacu burundi jewe aho mperereye nico kinyamakuru nshobora gusoma kandi nkemera nivyo mwanditse contrairement nivyo mbona kuma réseaux saciaux yandi. Ubu kuva aho amaradiyo atavuga ivyo bamwe bashaka atuririwe ubu amakuru yo muburundi asigaye agoye kuronka nukumenya. Nyamitwe wewe ndazi ko azi ayatari make mugabo ntababuze gutanga amakuru kubandi barundi nacanecane amakuru atohojwe nkuko mubikora naho namwe bitaboroheye nimwitange umusi ur’izina muzoshimigwa kuko ntakibera ubusa. Icifuzo ca nyamitwe sugutanga amakuru nukuvuga ivyo ashaka ntawuzi ko ariwe afise ukuri muri iki gihugu wenyene. Ariko hamwe yokwigora agasoma aka ga commentaire k’umunyagihugu nkajewe nomumenyesha ibintu bikwirikira:
1. Ingorane zose uburundi bufise canke bwagize mumyaka yahereze zavuye kububeshi bwabatwara;
2. abatwara ubu bizobagora kuvuga ukuri kuko baja barabeshe kandi ivyo ntibizozana iterambere mugice nakimwe c’igihugu;
3. uburundi buzoronka amahoro aruko buronse abatware bavuga ukuri batary’umunwa kandi ivyo bavuga bikajana n’ingiro ataraho tuzokwama murukwegane rw’amabi atagira izina kandi ntimwibaze ngo ntidufise abazobibazwa;
Iwacu burundi ndabasavye ntimutinye ngo bahava babaturira ibanga rirahebegwa kandi umuntu yogomba agapfa mugihe yoba azira ukuri kuko ntanumwe atazopfa.
Je ne trouve pas les mots pour exprimer ce que je ressens après avoir lu cette histoire de M. le conseiller.
On est tombé si bas kubona umuntu nk’uyu ariwe ajejwe amabanga ahambaye/akomeye yo guhanura uwutwara igihugu.
Qui n’a pas suivi ses différentes entrevues accordées aux médias étrangers, ou lu ses publications sur les réseaux sociaux??? Il l’a clairement dit que le dialogue entre le gouvernement et l’opposition a eu lieu, et que la nomination des membres de ce soit-disant gouvernement est le résultat de ce dialogue. Pour lui, l’opposition commence et finit par M. Rwasa??? Le dialogue dont il parle, c’est la corruption et le chantage pour que M. Rwasa accepte d’obtempérer et entrer dans les institutions. Et le pauvre est tombé dans le piège, malgré ses dernières tentatives maladroites de nous faire croire qu’il tient toujours au respect des Accords d’Arusha et la Constitution.
Au journal Iwacu: du Courage…nta mvura idahhita. Faudrait de de même prendre des précautions. Le message de Nyamitwe est, pour moi, un appel à ses partisans de vous traiter comme ils ont traité les autres médias privés.
Nous avons pris note des menaces de Nyamitwe envers vous, et nous lui tiendrons responsables de tout ce qui arrivera à votre journal et aux vaillants journalistes.
Cheers,
Vous faites un magnifique travail démocratique, courageux, honnête, et combien cela doit être dur pour vous de travailler dans ces conditions. Les autres médias sont réduits au silence. Les réseaux sociaux pullulent de rumeurs. Votre travail est une nécessité dans un contexte de plus en plus difficile. C’est d’une tristesse… Mais tenez bon, le débat démocratique a besoin de journalistes qui respectent les faits, tels qu’ils sont, c’est ce que vous faites. Comment ne pas être indigné à la lecture de votre article ? Courage, de tout coeur avec vous.