Site Mwaro – Ngundu (Gitega) : attention sida !
Situé au pied de la colline Mwaro-Ngundu, à 25Km du chef-lieu de la province Gitega, le site est traversé de part et d’autre par la RN8 (Gitega-Rutana). 342 ménages. 6 avenues. 1175 habitants, en majorité des enfants et des vieillardes rescapées des tueries de 1993.
Aucune goutte d’eau dans les robinets depuis 2000. Une école maternelle et une école primaire sont érigées sur le site. A l’est, plus loin de là, c’est le Lycée Saint Alphonse de Makebuko. En bas du site, vers la vallée, de belles maisons en construction : « ce sont des maisons des natifs résidant à Bujumbura. Ils ont eu des places dans ce village de paix », explique un jeune homme. Le village se prolonge vers la bifurcation entre la RN8 et la route vers Ruyigi.
9 heures. Le soleil brille sur le site. Sur la route, trois femmes conversent, appuyées contre les manches de leurs houes.
Pourquoi les déplacés ne rentrent pas 20 ans après la crise de 1993 ? Réponse presqu’en chœur : « La peur. L’idée de rentrer ne nous passe même pas à l’esprit ». Comme pour les déplacés de Ryanyoni, elles avancent la récurrence des vols à main armée, leur minorité parmi les populations hutu et le traumatisme laissé par les tueries de 1993. « La plupart de ceux qui avaient tenté de rentrer sont déjà revenus parmi nous», affirment-elles.
Une autre analyse, côté administration communale. Sylvestre Coyishakiye, administrateur ad intérim, reconnaît que le site héberge des personnes âgées, surtout des vieillardes fortement éprouvées par la crise, d’où leur peur de rentrer. Mais, selon lui, les déplacés ne rentrent pas parce qu’aucune pression ne pèse sur eux, le site étant construit sur des terres domaniales. En plus, le village de paix attenant au site sera bientôt raccordé à l’électricité. Enfin, « bien des gens qui se sont négativement illustrés lors de la crise se terrent dans ce site ».
Un site miné par le sida
Les habitants interrogés semblent minimiser l’ampleur de la propagation du sida sur le site. « Le sida existe comme parmi les populations restées sur les collines. Au moins nous avons le mérite de nous faire dépister en grand nombre », reconnaissent deux jeunes mamans. Mais les services sanitaires de Makebuko, révèlent que dans le site, 6 personnes sur 10 sont infectées par le virus du sida.
LE POUVOIR PENSE QUE LE DÉPART DES DÉPLACES OCCASIONNERER L ‘OUBLI DE LA GUERRE. LOIN DE LA. cherchez d’autres stratégies
Cette question est trop simple, moi j’inviterais même les autres à vivre en village, aho kwama dushwiragiye mumisazi!!!
En lisant la série de reportage sur les sites de déplacés, 2 constats majeurs me viennent à l’esprit :
1) un constat économique : Jean-Baptiste Bagaza avait raison quand il prônait la politique de villagisation avec tous ses bienfaits. Malheureusement on l’a accusé de vouloir exterminer les hutus. Maintenant, ce sont ces mêmes qui crient tout haut par jalousie parce que s’il faut évoquer une raison au fait que les déplacés veulent rester sur les sites, il faut surtout retenir le motif économique. Ces sites sont tout près de tout ou devrions nous dire que tout a été crée là où il y avait un regroupement de personnes. Qu’est ce qui urge à vouloir les déloger de là si eux mêmes sont contents? y’a-t-il des lois qu’ils enfreignent au lieu de vouloir les retourner vers l’archaïque. Si une personne physique ou morale estime qu’un site est construit dans sa parcelle, comme l’a dit un lecteur ici, il pourra être dédommager par l’état car son terrain a été réquisitionné pour l’utilité publique.
2) Je comprends maintenant l’acharnement de l’Uprona. Les déplacés sont à peu près 80 000 dont 40 000 votants à peu près, soit 1% des voix total. Pour un parti qui ne vise qu’un max de 10% lors des élections (l’objectif a du être abaissé à la baisse vers 8 % pour être réaliste), les déplacés constituent 1/8 de leur électorat. Tu y ajoutes 2/8 dans le Mugamba, 1/8 dans Mukike/Mugongo, 1/8 à Mwaro, etc.. et le tout est joué. C’est vital pour eux, on les comprend. C’est comme quelqu’un qui voudrait priver le cndd-fdd de 6-7% des voix totales. On comprend bien qu’il aurait affaire à eux.
Et c’est pas nouveau: les palestiniens sont dans des camps depuis 50ans !
Les palestiniens n’ont pas de choix! Les autres un peu oui!!!
Quel cynisme! Un peu (de choix) entre quoi et quoi? La machette et ….???
ni bangahe abatutsi mwasigaje i wacu karuzi ni mwihere iryinyo
Mbega uwo mwene mariya, congregation uvuye mwijuru? Si ce n’est pas les deplaces qui vont partir ton tour viendra. Ayo manyama ufise womengo nturi umuntu nkabandi. Igihugu ni ca twese kandi tuzokibanamwo vyanka vyakunda
Ego ihugu ni icatwese ariko umwe wese afise ivyagaba. Ntibisigura yuko itongo ryanje rica riba rwawe no nuko igihugu ar’icacu twese!!!!