Lundi 23 décembre 2024

Opinions

ANALYSE – Scénarios pour le Burundi

26/04/2015 21
Professeur Filip Reyntjens
Professeur Filip Reyntjens

Par le Professeur Filip Reyntjens*

Ce papier vise à sonner l’alerte sur un très grave danger immédiat. Ce danger commence avec la décision du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat présidentiel, écrit le professeur Reyntjens.

La question quant au droit du président burundais Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat lors des prochaines élections présidentielles de juin suscite de vives tensions qui ont déclenché un flux croissant de réfugiés vers les pays voisins. Elle est même parvenue à diviser le parti au pouvoir le CNDD-FDD.

Avant de se pencher sur les scenarii possibles pour le Burundi dans futur immédiat, ce papier aborde brièvement la question constitutionnelle. Deux articles de la Constitution de 2005 sont concernés. L’article 96 dispose que “Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvellement une fois”. L’article 302 qui figure à la section intitulée « Dispositions particulières pour la première période post-transition » est ainsi libellé : « A titre exceptionnel, le premier Président de la République de la période post-transition est élu par l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès, à la majorité des deux tiers des membres ». Les défenseurs du troisième mandat avancent que le mandat 2005-2010 “ne compte pas” puisque Nkurunziza n’a pas été élu au suffrage universel en 2005. Par conséquent, le mandat 2015-2020 constitue le deuxième et aucunement le troisième. Même si ces pro-troisième mandat ont le bénéfice d’une certaine ambigüité constitutionnelle, leur position est intenable pour au moins deux raisons, sans même devoir invoquer les Accords de paix d’Arusha de 2000 comme certains le font. Un: l’article 302 est une disposition temporaire portant uniquement sur la période 2005-2010. Elle n’est plus en vigueur et ne peut dès lors être invoquée aujourd’hui. Deux et surtout : alors que l’article 96 dispose du nombre de mandats, l’article 302 traite simplement de la modalité de l’élection 2005. Il ne concerne en rien d’autres aspects de la fonction présidentielle, notamment le nombre de mandats. Essayons une démonstration par l’absurde: si la modalité de l’élection présidentielle était amendée, cela signifierait-il que Nkurunziza peut se présenter pour un autre mandat ?

J’aborde maintenant les scenarii spéculatifs cela s’entend qui vont de souhaitables à catastrophiques. Ils sont présentés à titre d’alerte pour montrer que le Burundi peut devenir dans un proche avenir une très dangereuse boîte de Pandore pour la région des Grands-Lacs.

Un. Le CNDD-FDD propose un autre candidat que Pierre Nkurunziza. Le parti dispose de beaucoup de prétendants compétents qui formeraient des présidents convenables (d’autres personnes possibles constitueraient cependant des candidats moins convenables ; Nkurunziza pourrait être tenté par le scénario Putin-Medvedev avec eux). Compte tenu de la grande popularité du CNDD-FDD quoique entamée par la mauvaise gouvernance et les récentes dissensions provoquées par la question du troisième mandat, ce candidat remporterait probablement les élections, même si les élections sont libres et équitables. Comme le stipule la Constitution, Nkurunziza devient alors Sénateur à vie et une personnalité respectée, au pays et à l’étranger, pour sa sage décision et pour avoir privilégié le bien de la nation. Si le candidat proposé est choisi par consensus, le CNDD-FDD retrouve son unité et redevient la principale force politique incontestée et incontestable du pays.

Deux. Le CNDD-FDD propose Pierre Nkurunziza. Il appartient aux institutions compétentes (la Commission électorale nationale et vraisemblablement la Cour constitutionnelle) de déterminer si cette candidature est constitutionnellement admissible, décision à laquelle l’on peut s’attendre à moins que ces dernières ne fassent montre d’une indépendance inhabituelle. L’opposition, les média, la société civile et l’Eglise catholique se mettent à protester. Les manifestations sont organisées à Bujumbura et dans d’autres villes. De nombreux manifestants sont arrêtés et certains sont tués. La communauté internationale condamne et menace de prendre des sanctions. Les élections sont malgré tout organisées, de façon plus ou moins ordonnée et Nkurunziza est élu. Le régime réprime les manifestations, devient autoritaire et agit comme si de rien n’était. La fatigue et la répression finissent à vaincre l’opposition interne et la communauté internationale qui reprend progressivement l’aide après une suspension momentanée. Le CNDD-FDD se divise en deux factions.

Trois. La candidature de Nkurunziza est violemment contestée. Un grand nombre de manifestants sont tués dans les villes et les opposants à Nkurunziza sont pris pour cibles en ville et à la campagne par la jeunesse du parti CNDD-FDD, les Imbonerakure et les anciens combattants du mouvement. Les factions du CNDD-FDD entrent dans des affrontements violents. La police soutient Nkurunziza, mais l’armée se divise. Les soldats pro et anti-Nkurunziza au sein des unités, ou entre unités, se mettent à se battre. Les politiciens de l’opposition et les membres de la société civile fuient le pays ou entrent dans la clandestinité. L’état de siège est proclamé, et les élections sont reportées sine die.

Quatre. Les dirigeants de l’ancien CNDD-FDD, comme ceux qui se sont opposés à la candidature Nkurunziza et l’ex-président du parti, Hussein Radjabu, ainsi que le FNL aile-Rwasa entament de nouvelles rébellions. Ils récupèrent les armes laissées “en réserves” pendant le processus DDR et se mettent à combattre le CNDD-FDD de Nkurunziza, la police et les éléments pro-Nkurunziza de l’armée. Ils cherchent à constituer des alliances avec les unités de l’armée anti-Nkurunziza. Les combats se déclarent rapidement entre les différents groupes armés de l’opposition pour s’accaparer le plus de territoire possible. Des centaines de milliers se réfugient à l’étranger, tandis que d’autres centaines de milliers deviennent des déplacés internes sans accès humanitaire.

Cinq. Les restes des groupes rebelles de la RDC entrent dans la mêlée. Ils traversent la plaine de la Rusizi, attaquent Cibitoke et Bubanza et avancent sur Bujumbura. La rébellion rwandaise du FDLR saisit l’occasion créée par le chaos burundais et lancent des attaques au Rwanda, avec comme base d’assaut et de repli le Nord-Ouest du Burundi. Quelles soient vérifiées ou pas, des informations affirment qu’un nombre croissant de Tutsi burundais sont ciblés. En application d’une éventualité qu’il a publiquement annoncée quelques mois auparavant, Kagame donne ordre à l’armée rwandaise de contrer cette évolution jugée inacceptable par le régime de Kigali. Les Forces de défense rwandaises entre au Burundi pour intervention appelée « opération humanitaire » visant à « lutter contre le génocide ». Le Rwanda déclare qu’il va restaurer l’ordre après une courte campagne militaire. Les réfugiés et les déplacés intérieurs sont pris entre les feux de plusieurs forces combattantes sur un espace militaire très confus, sans lignes de front claires ni côtés en guerre évidents.

Six. La guerre civile s’étend sur le territoire congolais. Ni l’armée congolaise ni la Monusco ne sont capables de contrôler la situation. Plusieurs milices existantes mais semi-dormantes organisent des opérations « d’autodéfense » au Sud-Kivu. Elles établissent des zones autonomes et créent des enclaves dépourvues de toute présence du gouvernement central. Les troubles se propagent rapidement dans le Nord-Kivu où la rébellion M23 reprend ses actions militaires avec le soutien ouvert ou clandestin du Rwanda. Le conflit burundais est alors devenu une crise réellement régionale qui affecte trois pays et vraisemblablement des millions d’innocents – encore une fois.

Evidemment, ces scenarii peuvent ne jamais se réaliser et s’avérer une pure fiction politique, genre avec des si… Les scenarii sont en fait très peu probables, sauf le premier et le deuxième et peut-être le troisième. Ce sont les décisions prises par les acteurs, très souvent au hasard et en réponse à des menaces ou à des occasions, qui vont déterminer l’évolution de la situation. Cependant, ce papier vise à sonner l’alerte sur un très grave danger immédiat. Ce danger commence avec la décision du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat présidentiel. Et c’est là que la ligne rouge doit être tracée. La communauté régionale et internationale doit par conséquent dire très clairement que cela est inacceptable et que la conséquence sera des sanctions extrêmement sévères contre Nkurunziza et ceux qui le soutiennent dans cette aventure potentiellement mortelle. Ces sanctions ne doivent pas s’appliquer uniquement au régime en place mais aussi aux figures de l’opposition qui empruntent des stratégies inadmissibles et dangereuses de tension et de violence. Des actions de médiation devraient venir en premier lieu, suivies par des mesures ciblées comme le refus de visas et le blocage des comptes bancaires ainsi qu’un avertissement préventif de la Cour pénale internationale. Une annonce à tous les acteurs qu’ils sont passibles de poursuites judiciaires, comme ce fut le cas il y a quelques temps avec la République centrafricaine.
_____________
* Le professeur Filip Reyntjens est un observateur attentif de la région des Grands Lacs depuis plusieurs années. Il a déjà publié de nombreux ouvrages sur le Burundi, Rwanda et Congo, il dirige l’Institut de Politique et de Gestion du Développement, à l’ Université d’Anvers

Forum des lecteurs d'Iwacu

21 réactions
  1. mugabowindekwr

    Moi je pense que le dernier scénario est le plus probable. Quand je vois l’enthousiasme de Kabila dans ces actions, notamment dans sa volonté d’attaquer les fdlr avec acharnement 20 ans après. Pour moi les fdlr sont attaqué pour les empecher d’intervenir au Burundi, indirectement au Rwanda. Et si Kabila s’y retrouve dans le scenario, c’est que les troubles au kivu devront empecher les elections au Congo. Je pense que le plan de prise de pouvoir avec le Rwanda comme fer de lance va échouer, mais il faut pas sous estimer leur puissance, la lutte seta trés dur et les pertes très nombreuses, comme le souligne le professeur.

  2. CESAR

    Il me semble que Professeur Reitjens connaît le Burundi décrit dans les journaux et nullement le Burundi réel où le problème Hutu-Tutsi relève du passe d’une part et dans lequel les Hutu, Tutsi et Twa partangent la paupérisation et le chômage qui frappe dûrement des milliers des jeunes. Avant de se livrer à une projection imaginaire et en tout état de cause irréalisable, il aurait été judicieux pour lui de faire un saut au Burundi.
    Professeur Reitjens dit » :
    1- « Deux articles de la Constitution de 2005 sont concernés. L’article 96 dispose que “Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvellement une fois”. L’article 302 qui figure à la section intitulée « Dispositions particulières pour la première période post-transition » est ainsi libellé : « A titre exceptionnel, le premier Président de la République de la période post-transition est élu par l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès, à la majorité des deux tiers des membres. »
    2- « l’article 302 est une disposition temporaire portant uniquement sur la période 2005-2010. Elle n’est plus en vigueur et ne peut dès lors être invoquée aujourd’hui. »
    Il fait dire à la constitution burundaise ce qu’elle ne dit pas. En effet, il n’est mentionné nulle part dans la constitution burundaise actuellement en vigueur que cet le durée d’application de cet article 302 et limitée dans le temps à savoir durant la période ci-dessus mentionnée. Il s’agit d’une interprétation subjective. Il mélange la politique et le droit alors qu’il sait très bien que le droit ne retient ou ne supporte pas les considérations politiques. Là où s’installe la politique le droit disparaît car les auteurs des considérations politiques font préalablement des calculs quant à l’optimisation de leurs intérêts politiciens personnels. Professeur Reintjens fait l’amalgame entre la situation politique interne au Rwanda et celle qui prévaut aujourd’hui au Burundi. Il parle de l’armée rwandaise en oubliant que l’armée actuelle de Kagame n’est pas celle de fin 90 à juillet 1994 composée en grande majorité des soldats de l’armée oungandaise où est issu Kagame, des soldats de l’armée burundaise , des soldats de l’armée Tanzanienne et des milliers de mercenaires. il convient de rappeler qu’en 1994, la partie sud a été prise par l’armée burundaise, l’Est par l’armée tanzanienne , le Nord par l’armée de Kaguta et le centre parl’armée de Kagame. Les faits sont têtus. L’armée de Kagame actuelle est dirigée par les hommes d’affaires. Dès lors, elle ne peut sûrement pas s’aventurer au Burundi. Le Burundi n’est pas la RDC où Kagame décide de fouttre la bazar comme bon lui semble, le tout sans conséquence aucune pour lui.
    Il faut espèrer que les opposants au président burundais auront l’outrecuidance de respecter la décision de la Cour Constitutionnelle, qu’elle soit bonne ou mauvaise. La première exigeance de quiconque prétend être démocrate est le respect de la loi de son pays. Dans le cas contraire, il n’est plus opposant mais un hors-la-loi qui, en tant que tel, doit être soumis à loi en application des lois en vigueur avec toutes les garanties d’une bonne justice prévues par la loi fondamentale.

  3. CESAR

    Sur le commentaire du Professeur Reintjens, il me semble que dans tous les Etats de droit, les dispositions constitutionnelles sont valides jusqu’à leur abrogation éventuelle par d’autres dispisitions de même valeur ou de même rang. Il n’existe pas de dispositions constitutionnelles temporaires dépourvues de valeur juridique, sauf si la constitution le précise elle-même. Professeur Reintjens dit  » L’article 96 dispose que “Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvellement une fois”. L’article 302 qui figure à la section intitulée « Dispositions particulières pour la première période post-transition » est ainsi libellé : « A titre exceptionnel, le premier Président de la République de la période post-transition est élu par l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès, à la majorité des deux tiers des membres ».Manifestement ces deux dispositions sont contraidictoires et cette contradiction est consécutive à la maladresse rédactionnelle des rédacteurs de la constitution issus de tous les partis politiques burundais. L

  4. Ntiwihebure

    Permettez-moi de laisser un petit commentaire sur cette lecture faite par cet éminent professeur, sur la situation actuelle et éventuelle à venir pour le Burundi et la Sous- Région. Je dois dire que j’aprouve presque la totalité de son nalyse, sauf un et un seul point. Qu’il dise que « l’article 302 est une disposition temporaire portant uniquement sur la période 2005-2010. Elle n’est plus en vigueur et ne peut dès lors être invoquée aujourd’hui. » c’est faux et archifaux. Une disposition légale ne pouvant etre abrogée que par une autre disposition d’une loi de meme rang ou de rang supérieur, cette disposition constitutionnelle devrait etre abrogée par une autre constitution ultérieure ou une autre disposition de la meme constitution prévoyant les conditions tacites de son abrogation, ce qui n’a pas été le cas. Ceci pour dire que jusqu’à une nouvelle constitution à venir, cette disposition reste en viguere, du moment que ladite constitution n’a rien dit sur le temps (compté en années, mois, jours ou heures s’il ya lieu) du début et de la fin de son application. Il n’est pas le seul juriste à pouvoir lire et interpréter une loi écrite noire sur blanc.
    Néanmoins, je dois saluer cette fois-ci les commentaires advenus sur son analyse qui font preuve de dicernements, meme si les commentateurs y ajoutent parfois émotions et prétentions. Je loue sa bravoure d’oser émettre son analyse et lui souhaite courage.
    Je dois ajouter aussi que le risque qu’il y avait pour le professeur de verser dans une causalité indissoluble dans toute science s’ntéressant d’actions aussi bien humaines que sociales, avec cette conséquence d’etre changeant et imprévisible. Fort heureeusement, il analyse ça en terme de scenarii possibles et non prévisibles. Là pour rendre intelligible ces faits et phénomènes, les schèmes peuvent varier; mais l’approche ne peut etre que compréhensif; ce qui évite toute prévision quant à l’avenir.
    Une autre chose est que la situaton intéresse non seulement le Burundi et la sous-région, mais également d’autres pays amis comme la Somalie éventuellement (l’a d’ailleur ajouté un des commentateurs); puisque les troupes burundaises ne pouvant pas rester ailleurs à rétablir la paix, alors que le Burundi est en proie aux violences indiscibles.
    Sur ce qu’évoque celui qui se surnomme Mutima, ce n’est qu’un idéal souhaitable mais, vraissembalblement irréel et irréaliste. Je ne fairait que l’encourager et inciter d’autres policiers et militaires à suivre sa voie.

  5. Energie Renouvelable

    Je suis du pays voisin de Burundi, mais ce qui se passe actuellement dans ce pays, inquiète tous les pays voisins et ceci a des conséquences sur le plan humanitaire. Nous subissons tous ces ondes de choc

  6. Ir.Asman Shabani

    Cher Ryntjens,

    VOTRE PETIT PAPIER, C’EST BON POUR DES NOSTALGIQUES DE LA GUERRE COMME TOI.
    APPAREMENT VOUS N’AVEZ PAS ENCORE COMPRIS QUE LE PROBLEME WALLONS-FLAMMANDS…HUTU- TUTSI C »EST DU PASSE…LE RWANDA QUI VA INTERVENIR AU BURUNDI…LA RDC QUI VA BRULER A L’EST….MAIS ON EST A UN NIVEAU PRE-ELECTIONS.. PUORQUOI VENIR MAINTENANT AVEC DES SCENRII MACABRES COMME VOUS VOULEZ INCITEZ LES GENS A REFLECHIR SUR VLA FACONS D’APPLIQUER LA VIOLENCE ???
    GARDES UN PEU VOS IDEES POUR VOUS MEME SI NON VOUS RISQUEZ DE VOUS RETROUVER DANS DES ANALYSES ALEATOIRES COMME LA REDACION DE TROUW Vrijdag 1 nov 1996.

    Met vriendelijke groete

    Ir. Asman Shabani
    Tel: 0031684966750

  7. Guma

    Moi pour ma part j voulE juste faire un commentaire a propos de ce que uwo yiyita UKURI yavuze ne confonds pas ton histoire n iy igihugu cawe « nturi umurundi n es pas kubera twe si uko tuvuga…. » avec notre pays le burundi…
    Apparement ushaka kubigira ethnique twe mu burundi hari abashaka kubizana notamment rema fm iri proche du pouvoir aho yavuga ko ama quartier yagize manifestation ari y aba tutsi pour un deplacer le curseur de la cause de la manifestation ngo bavyitirire ubwoko kandi kugira basamaze…kubera constitution irabivuga c est 2 mandats claire et net bref ikitubabaza cane ce n est meme pas ibiringo c est le comportement y abo bantu bashaka kwifatira igihugu bica ukwo bashaka avec leurs arrogances biba uko bashaka bafunga ukwo bashaka nivyo vyaturuhishije l humiliation ba « maratyri »bose…za cntb…iyaba ari ivy ubwoko rwasa ntiyoba arikumwe na ba busokoza…nta kibiri coba gihari kiri si diversifier….dnc ayo majambo yawe that s old fashion pour attirer la haine….merci…
    Iyo democratie muvuga nayo qu est ce que la democratie sans liberte de presse, sans respect de la constitution,la corruption,l inegalitE sociale,oooh justice yo ntawukivuga….mgb nimba democratie dans votre entendement iri syonyme d elections aho je vous l accorde…nous le sommes…

  8. Butumbutumbu Grands lacs

    seule la voix de la paix est la solution./ Le Burundi et les burundais ne doivent pas se laisser chavirés dans la violance. c’est le seul pays de la région a avoir une avancée dans le domaine de la démocratisation et de la Paix. il n’a rien à envoier à la RDC ni moins encore au Rwanda de ce coté là. Prions pour la PAIX!

  9. Mudy

    Bonne analyse.
    Merci

  10. bantu

    Qui a peur de Kagama? Qu’il essaie d’entrer au Burundi sauf invitation. La guerre va se faire chez lui s’il ose.

  11. Ukuri

    Le meme instigateur de l’ assassinat des presidents HABYARIMANA et NTARYAMIRA, MOBUTU et Laurent -Desire KABILA, de l’ assassinat des refugies de GATUMBA est entrain de preparer le chaos au Burundi et l’ assassinat eventuel du President Peter NKURUNZIZA. La meme technique utilisee au Rwanda comme en 1994 qui va etre culminee par les tueries orchestrees par ce meme SAPEUR -POMPIER pyromane et qui vont etre a tort attribuees aux IMBONERAKURE et le Parti CNDD-FDD et seront qualifiees encore de « genocide » pour justifier son intervention comme « SAUVEUR » DU BURUNDI et STOPPEUR DE GENOCIDE !!!! Haaahahahhaahaaaaaa!!!!! Faites attention BURUNDAIS BURUNDAISES, UMWANSI YARANGIJE KUBINJIRANA NI UKUBA MASO KANDI NTIMUGWE MULI UWO MUTEGO !!!!!!! ABATABIBONA NIBO BARIMO BASHYIGIKIYE KANDI BARIMO GUTEZA AKAVUYO MU BURUNDI !!!!!!! BARANGIJE GUTAMIRA KU MAHERA Y’ UMWANSI BARIMO GUKORERA NGO NGAHA BARIMO KURWANYA PETER NKURUNZIZA, CNDD-FDD N’ IMBONERAKURE !!!!!!!!

    • A moins que uwo uvuga yoba akorana na Peter kuko ni we yoba amuhaye pretexte. None nimba réllement Peter azi ko ari uko bimeze kuki atari kureka kwitoza hanyuma ntihagire abaja mw´ibarabara? Izi ni théories zirirwa zidumishwa n´interahamwe n´abandi ba génocideurs.

      Ingorane dufise ni akarwi gatoya ka Peter n´aba généraux batagera kuri batanu bashaka kurya igihugu bacicayeko ata intérêts z´umunyagihugu bitayeko. C´est aussi simple que ça.

  12. Uwubizi

    Ce dimanche 26 avril, nous sommes déjà à une partie du scénario deux. Je pense que sa 2ème partie n’ aura pas lieu. Par contre le scénario 3 est le plus probable.
    J’ ose espérer que les 4, 5 et 6 n’ auront pas lieu

  13. haha

    L analyste à oublié l impact de cette crise sur la Somalie. Si 6 mill homme quitent les positions occupés depuis des années

  14. haha

    Ico mwomenya nukwabapfa bazobazwimpande zose ibuka Kenya.

  15. Mutima

    Voici les 12 + 1 Commandements du seul scénario acceptable.
    En fait il est impératif que ce soit le seul scénario possible.

    1. Unie et indivisible restera la Défense Nationale ;
    2. Unie et indivisible restera la Défense Nationale ;
    3. Unie et indivisible restera la Défense Nationale ;

    4. Unie et indivisible restera la Police Nationale ;
    5. Unie et indivisible restera la Police Nationale ;
    6. Unie et indivisible restera la Police Nationale ;

    7. Les bavures et les accidents vous éviterez ;
    8. Les bavures et les accidents vous éviterez ;
    9. Les bavures et les accidents vous éviterez ;

    10. Les Imbonerakure vous contrôlerez et disciplinerez ;
    11. Les Imbonerakure vous contrôlerez et disciplinerez ;
    12. Les Imbonerakure vous contrôlerez et disciplinerez ;

    Pour tout le reste, défendre l’intégrité des institutions et la souveraineté du pays, ainsi que protéger la population devraient être les principe qui guideront tout un chacun.

  16. Citoyen2

    #Albert Tanganyika

    Est ce que c’est l’Union Européenne et les USA qui ont demandés a Nkurunziza a briguer un 3e mandat décrié de toutes parts? Est-ce au sein du CNDD-FDD il n’y avait pas d’autres personnes capables de le remplacer et ainsi faire face au plans de tes « USA et UE »? maintenant il va falloir qu’on apprenne a accepter nos propres fautes et arrêter de toujours se cacher derrière des théories aussi fallacieuses que ridicules.

  17. Albert Tanganyika

    Tout ceci avait déjà été dit
    Bon travail analytique du professeur. Heureusement que tout ceci avait déjà été analysé
    et publié par des Burundais sur différents réseaux sociaux et média.
    Nous sommes persuadés que les Burundais ne sont pas dupes. Et puis, une chose m’étonne.
    L’armée des Nations unies (la MONUSCO)se trouve en RDC depuis 20ans et M. le professeur
    nous parle encore de l’intervention du M23 et du Rwanda en passant par la RDC ! Cela me fait penser à
    un projet de longue date pour la déstabilisation de la région. Nous savons très bien que ceux
    qui veulent la guerre dans cette région c’est ceux là même qui ont des intérêts à exploiter en
    RDC. le Burundi, le Rwanda et l’Uganda leur servent de passage et de machines de guerre.
    Nous savons très bien que si l’Union européenne et les USA nous veulent la Paix, rien de mal ne se
    Passera dans nos pays. Quant à une quelconque intervention Rwanda-M23 au Burundi dans
    les jours à venir, même les bébés sont au courant de puis longtemps. Seulement, quand on
    commence une guerre, on ne sait pas quand elle se terminera et où. Qui sait qu’elle pourra
    se terminer à Kigali au lieu de Bujumbura ?
    Je ne comprends pas comment, aujourd’hui encore, nous nous retrouvons avec la même
    cartographie identitaire (voir les quartiers) que celle des années 1993 – 2005 quand il s’agit
    de manifester contre tel ou tel autre parti politique ou pouvoir! Qui ne sait pas qu’au Rwanda
    on ne peut pas manifester, que les radio privées s’autocensurent et que Kagame ne quittera
    pas le pouvoir en 2017 ? Je ne soutiens personne mais je suis contre la guerre. Ni l’opposition ni
    le pouvoir personne n’est propre. Qui dit le contraire? Nous voulons la Paix.

  18. Gondwanais Lamda

    Le conseil de securite des nations unies doit arreter sa collaboration avec les troupes burundaises en somalie et ailleurs. Ils doivent rentrer au burundi car leur commandant suppreme est devenu poutschiste.

    • kigobe

      Ies scenarios 5 et 6 sontolus probables. KAgame, pour faire oublier sa dictacture, il se presentera comme un nouveau sauveur et la communauté internationale ne dira rien

      • hat

        Si les interahamwe sont au Burundi pour aider les imbonerakure à faire ramper les Burundais . Ceci leur permettra d attaquer le Rwanda. Dans ce scénario que je ne voudrais pas,Kagame sera obligé d intervenir sur le sol Burundais. Les suites ne sont pas connues mais dans un pays déjà divisé, une guerre ne ferait qu empirer la situation.

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